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L'Acte De La Communication

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sonnages. Nous référant à ce schéma de J. Peytard, nous dirons que l'analyse de W. Iser vise plus particulièrement l'instance ergo-textuelle, l'accent principal étant mis sans doute plus nettement sur le pôle lecteur, comme l'indiquent d'ailleurs les termes contenus dans le titre de l'ouvrage (l'acte de lire) n’est entendu toutefois que W. Iser est fréquemment et inévitablement conduit, tout au long de son analyse, à traiter des autres instances et à viser les autres pôles possibles.

On rappellera que « auteur », « public » appartiennent au secteur des « instances situationnelles », où ils occupent une place que l'on aimerait définir ; tandis que les points topographiques, « scripteur », « lecteur », désignent aussi dans le secteur « ergo-textuel » (secteur du travail par/avec les textes) un acte d'élaboration.

Selon le schéma de Peytard « le lecteur » appartient comme récepteur à « l'instance situationnelle », et comme « acteur » à « l'instance ergo-textuelle ». Nous soulignerons, une fois pour tout le cours de cet exposé, que « auteur », « public », « lecteur » sont à prendre comme des notions que notre réflexion tend à conceptualiser (passer de la notion au concept) et non des images ou des simulacres de corps réels.

les 'récepteurs' qui reçoivent ces objets comme littéraires. (C'est ce que nous désignons dans l'instance situationnelle, comme 'public').

A l’intérieur de l’espace de la fiction deux instances fictives correspondant au pôle du locuteur et à celui de l’allocutaire prennent en charge la narration. Il s’agit du narrateur et du narrataire. Ceux-ci sont des instances fictives présentées dans la texture même de sa narration.

La seule observation apportée par J.M. Adam au schéma communicatif de Jakobson est la négligence du contexte socio-culturel, des phénomènes d’intertextualité, ainsi que la possibilité des significations (connotation, anagrammatiques etc.) qui débordent le sens prétendu univoque et transparent du message. Mais au-delа de ce schéma, on observe que le texte littéraire se caractérise par une interaction dynamique entre des instances différentes situées sur quatre plans :

auteur concret – lecteur concret

auteur abstrait – lecteur abstrait

narrateur fictif – narrataire fictif

acteur – acteur.

a) Narrataire/narrateur - Lecteur/auteur

Les théories de communications linguistiques distingue le fait linguistique selon deux aspects, l'énoncé, produit fini et clos, et l'énonciation, qui est l'acte de communication qui l'a généré. De la même manière cette distinction entraîne comme conséquence de ne pas confondre le texte et le hors-texte, linguistique et extra-linguistique, personnes réelles (écrivain, public) et personnes fictives qui semblent communiquer dans le texte (narrateur, narrataire). Il est peut être nécessaire ici d'établir une différence entre le narrataire et le lecteur. Le narrataire, comme en témoigne le suffixe -aire, morphème lexical lié désigne dans le schéma de communication le destinataire du message, la personne à qui s'adresse le message linguistique, le récepteur. Le mot narrataire désigne, ainsi, par analogie, le destinataire de la narration. Alors que le lecteur comme le laisse comprendre le suffixe -eur, morphème lexical lié, sert à désigner les noms d'agent, et dans ce cas précis celui qui lit pour son compte. Le lecteur est présent, dans les modes d'emploi, le paratexte mais, dès que le récit commence il devient un narrataire. Le roman ou l'oeuvre est pensé comme un lieu de communication, non pas entre le lecteur et l'auteur mais entre le narrateur et le narrataire. Ainsi l'oeuvre de papier ne permet pas une communication directe entre l'auteur et le lecteur, il n'y a pas de « feed-back » possible. Le « lecteur de papier » représente un lecteur potentiel constitué par l'ensemble des signes qui construisent la figure de celui à qui le narrateur raconte, désigné sous le nom de narrataire.

Une des caractéristiques du dialogue entre le narrateur et le narrataire est l'apparition de la seconde personne du singulier ou du pluriel, marque de l'oral dans le texte. Certains narrateurs, dès les premières lignes du roman avertisse le lecteur.

b) De l'auteur au scripteur

L’auteur :

C’est l’кtre de chair qui a produit le texte. Il dйlиgue а un narrateur le soin de raconter l’histoire.

II Auteur, scripteur et narrateur

1° "Auteur": L'"auteur" est la personne réelle qui vit ou a vécu (ex.: J.B. Poquelin, Henri Beyle, Jean Bruller...)

2° "Scripteur" : Le "scripteur" est le producteur de l'écrit, l'homme de lettres, qui prend parfois un pseudonyme (Ex.: Molière, Stendhal, Vercors...)

3° "Narrateur" : Le "narrateur" est celui qui raconte l'histoire ; c'est un personnage inventé par l'auteur pour remplir ce rôle.

Il ne faut pas confondre l’auteur et le narrateur ; l’auteur, tout comme le lecteur, appartient au monde réel alors que le narrateur, tout comme le narrataire inscrit dans le texte et auquel le narrateur s’adresse parfois, appartient au monde du texte. Dans certains cas, l’auteur et le narrateur se recouvrent (cf. autobiographie). Dans d’autres cas, l’auteur et le narrateur sont distincts mais les deux personnalités se recoupent sur certains points (cf. autofiction). Dans d’autres cas encore, l’auteur et le narrateur sont totalement distincts.

En France, pour faire référence à celui qui a écrit un livre, nous employons indifféremment les termes d'écrivain et d'auteur. Ces deux termes sont considérés en effet comme synonyme et définis par la périphrase : la personne qui compose des ouvrages littéraires. Or les origines étymologiques de ces deux mots divergent et reflètent une extension de sens. L'auteur vient du latin « auctor », qui fait référence à l'origine, celui qui est à l'origine du livre et en assure l'authenticité, l'authentification. L'auctor fonde, accroît le texte. Le terme d'écrivain vient du verbe latin «scribere », qui signifie écrire. Ce verbe a engendré les termes de « scripteur » et de « scribe ». Le sens premier d'écrivain signifie ainsi « celui qui écrit », comme dans les exemples d'écrivain public par exemple. Par extension de sens et notamment par métonymie c'est à dire de l'acte pour le métier il désigne celui qui compose des ouvrages littéraires. Le scripteur révèle au contraire le sème de l'écriture. Il est réapparu au début du XXe s. pour désigner une personne qui écrit soit un manuscrit, soit un tapuscrit. Les auteurs sur la toile, qui ne sont pas authentifier par les institutions littéraires : éditeurs, académie, prix littéraires, peuvent-ils être considérer comme des « auctors » ou au contraire restent-ils des « scripteurs », « scriptateurs », dans la mesure où ils sont dans un processus de « scripturation » et d'écriture. Le lecteur peut en effet ne rester que scripteur dans sa relation avec l'auteur où l'écriture est un moyen d'échange, peut-être se situant dans une écriture dite fonctionnelle comme la lettre, e-mail...ou au contraire devenir auctor notamment dans les oeuvres dites collectives, interactives. Le lecteur acquiert ainsi le statut de co-auteur. Tout d'abord, l'écriture dite participative sera abordée, ensuite la problématique des auteurs collectifs, se situant dans une logique de complémentarité.

Rapport d'éloignement : l'auteur n'est ni l'écrivain réel en amont du texte, ni un locuteur fictif à l'intérieur de l'œuvre, mais ce qui " autorise " un tel partage (en rendant précisément possible et insoluble la question sur l'origine ou sur le " Qui parle ? "). Il est la condition de possibilité de cette " dispersion des ego " dans laquelle réside pour notre époque la littérarité des textes.

La lecture littéraire.

1. La lecture littéraire:

Le mot apparaît en 1984, au colloque de Reims; il n'est pas dans les I.O (2ème degré). C'est un terme nouveau concernant des pratiques diverses, qui engagent une vision de l'élève, du lecteur, l'exercice de l'élève est anthropologique.

La lecture littéraire est une lecture experte, elle nécessite une installation modélisante des pratiques de lectures impliquées…

En 1970, rupture épistémologique, l'intérêt est passé du texte au lecteur, on assiste à un renouveau des études littéraires.

Il y a 4 théoriciens de la réception : Jauss / Iseur / Eco / Picard.

Jauss : (Pour une esthétique de la réception) au départ de l'histoire littéraire, il y a deux instances : l'auteur et le texte, l'exclusivité est donnée à l'auteur et à l'analyse

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