DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

L'Euthanasie

Mémoire : L'Euthanasie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 9

'un suicide à l'autre mais l'important c'est le choix.

De plus, une personne qui veut se suicider ne souffre pas forcément: il appartient à chacun de décider du terme qu'il souhaite mettre à sa vie, il s'agit pour l'individu de se réapproprier le contrôle sur sa propre existence que la société lui a volé. Personne, enfin, ne peut décider à la place d'une personne si elle souffre ou pas. C'est à la personne concernée d'estimer ce qu'il en est et si elle souhaite recourir à une aide éventuelle ou pas.

Etre pour l'euthanasie active et pour le droit au suicide assisté relève d'une pensée profonde et d'un combat pour faire admettre une certaine conception de la liberté individuelle, chacun devant avoir le droit de pouvoir mener sa vie en accord avec ses convictions. Tout sujet doit pouvoir estimer que, en souffrance ou non, sa souffrance éventuelle n'appartient qu'à lui et qu'il n'a rien à dire à la société - sauf s'il décide lui-même d'adopter d'autres convictions, une autre idéologie, une autre vision de l'existence.

Le fait est que, tant que ce droit est dénié, les individus n'ont pas le choix et qu'on leur impose la mise sous tutelle de la société. En ce sens le plaidoyer pour le droit de (re)prendre en main sa vie, jusqu'à son terme, est un acte libérateur. Qu'on laisse à chacun le droit de choisir entre les deux orientations qui s'opposent dans ce débat.

Texte 2

Peut-on, au nom de l’aspect sacré de la vie, lui enlever toute sa beauté en maintenant en vie une personne qui souffre ? La souffrance, elle peut-être physique ou elle peut être morale, elle est celle du patient mais elle est aussi celle de l’entourage, du médecin et de toute la société qui ne sait comment soigner la douleur.

N’en déplaise au code civil, l’Homme est le seul propriétaire de son corps et seul maître de sa vie. Il doit donc être le seul à décider de ce qu’il veut faire de son corps et de son esprit et y donner la mort s’il le décide car il sait mieux que quiconque ce qu’il désire.

L’être humain n’est-il qu’un « bout de viande » qu’il faut maintenir en vie à tout prix ? Ou est-il fait de sentiments et de sensation qui, elles seules, donnent un sens à la vie ?

L’euthanasie, c’est redonner ce sens à la vie en redonnant la dignité humaine aux mourants. Elle permet d’éviter la dégradation de l’individu, la perte de capacités physiques ou mentales qui détruisent l’image d’une personne auprès de ses proches ou d’elle-même et qui rendent parfois impossible le retour à une vie « normale » et agréable pour l’individu concerné. Pourquoi maintenir un être humain dans un état végétatif, qui comme son nom l’indique, lui fait sous certains aspects, perdre ce statut d’être humain ?

Il n’est plus possible de parler de « bonheur de vivre » lorsque notre vie est dépendante de l’aide d’autrui : sentiment d’être un fardeau et sentiment d’inutilité sociale à la fois. Souvent abandonnés à l’hôpital ou les souffrances sont parfois trop peu prises en compte par les médecins, les mourants souhaitent accélérer la fin de leur vie.

Les personnes qui s’opposent à l’euthanasie se mettent bien trop souvent dans la situation du proche qui décide plutôt que dans celle de la personne qui souffre. On souhaite parfois l’interdiction de l’euthanasie pour les autres et une exception pour soi-même, lorsqu’on est celui qui souffre.

L’euthanasie est finalement plus « naturelle » que le maintien « artificiel » en vie à l’aide de tuyaux et de substances chimiques.

L’interdiction par la loi de l’acharnement thérapeutique pour les individus atteints de maladies mortelles dont aucun remède n’est connu se doit d’être accompagné d’une légalisation de l’euthanasie sans quoi il ne s’agirait que de « laisser mourir » sans « aider à mourir » et ne ferait que rallonger la durée de la période de souffrance avant le décès. Quand on se sait condamné, on doit pouvoir choisir la « méthode » pour mourir : injection sans douleur plutôt qu’un arrêt respiratoire par exemple.

L’euthanasie n’est pas un suicide simple ou un meurtre si elle est décidée après concertation avec des équipes de médecins, et contrôlée par une loi qui l’encadre. De plus, la légalisation de l’euthanasie dans certaines conditions permettrait d’éviter la clandestinité du geste et donc ses dérives.

On croit souvent que les religions s’opposent à l’euthanasie, et pourtant ce sont elles qui nous disent que la vie n’est qu’une étape et qu’il ne faut pas avoir peur de la mort ; cette peur qui fait bien souvent qu’on est contre l’euthanasie.

En pensant à cette maman qui après avoir donné la vie à son fils, lui offre la mort, on comprend que si la mort peut devenir un dernier cadeau, il peut être le plus beau.

Texte 3

les mourants dans les sociétés modernes sont abandonnés à l'hôpital et leurs souffrances sont peu prises en compte par les médecins ;

- évite la clandestinité du geste ; de fait, le geste étant encadré, évite aussi les dérives ;

- la maladie est socialement perçue comme une dégradation ;

- la maladie peut entraîner des altérations des facultés psychiques (raison et volonté en particulier) sur lesquelles reposent les valeurs morales de l'Occident ;

- fin de la souffrance ;

l'Homme est seul titulaire des droits associé à son corps, seul maître de sa vie ; c'est la simple application de la liberté individuelle. Il doit être le seul à décider de ce qu'il veut faire de son corps mais aussi de son esprit, c’est-à-dire de ce qui fait qu'il existe en tant qu'Homme.

Juridiquement, le corps humain, considéré comme une "chose sacrée", est un élément extrapatrimonial. il ne peut donc être question de propriété de celui-ci. Ceci résulte des principes d'indisponibilité du corps humain et de l'état des personnes contenus dans le Code Civil (art. 16 et s.).

liberté de choix du malade, qui sait mieux que quiconque ce qu'il désire.

Cela permettrai aussi d'éviter l'acharnement thérapeutique régi et interdit par la loi Kouchner du 4 mars 2002

- dépendance très importante ou totale de l'aide d'autrui.

- sentiment d'inutilité sociale.

- la maladie est une épreuve difficile à surmonter donc ne pas trouver une solution à la pathologie est encore plus dure.

Au sujet de la différence entre l'euthanasie et l'aide au suicide, il faut distinguer entre les arguments juridiques, éthiques et religieux. On ne peut pas simplement affirmer sans nuance qu'il n'existe pas de différence entre les deux : dans un cas c'est le patient lui-même qui s'enlève la vie (aide au suicide) alors que dans l'autre c'est le médecin qui la retire. Il faut d'abord préciser sur quel terrain (juridique, éthique ou religieux) on tire notre argumentation. Si l'on se situe sur le terrain de l'éthique, on peut raisonnablement soutenir qu'il n'existe pas de différence. Cependant, si l'on se situe sur le terrain juridique, il existe toute une différence entre l'euthanasie (qualifié de meurtre au premier degré dont la peine minimale est l'emprisonnement à perpétuité) et l'aide au suicide (qui ne constitue pas un meurtre, ni un homicide et dont la peine maximale est de 14 ans d'emprisonnement). Dans le cas de l'aide au suicide, la cause de la mort est le suicide du patient et l'aide au suicide constitue d'une certaine manière une forme de complicité. Mais comme la tentative de suicide a été décriminalisée au Canada en 1972, cette complicité ne fait aucun sens, car il ne peut exister qu'une complicité que s'il existe une infraction principale. Or le suicide (ou tentative de suicide) n'est plus une infraction depuis 1972. Donc

...

Télécharger au format  txt (12.8 Kb)   pdf (112.8 Kb)   docx (10.5 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com