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L'Integration Et La Securite En Afrique

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s qui venaient d’être crées à savoir l’ONU, la Banque Mondiale, le Fond Monétaire Internationale et bien d’autres encore ne se souciaient guère de la paix et du développement socio-économique de ce continent sinon ces pays n’y figuraient que sous le parrainage respectif des superpuissances ou par la voix du mouvement de non-alignement qui de nos jours n’a qu’ un intérêt purement historique . Mais avec la reconnaissance de l’interdépendance économique des Etats, et l’intensification du débat sur la paix et le développement à mesure que les pays africains accédaient à l’indépendance dans les années 50 à 60, le continent commencent à être pris en compte par les grandes puissances. En effet les régimes non démocratiques mises en place à l’époque étaient soutenus et alimentés par ces mêmes superpuissances au nom de leurs objectifs stratégiques. A la fin de la guerre froide l’Afrique à tout à coup été laissée à elle-même et l’on se retrouve à quelques variantes prés, dans une situation ou les Etats sont dans l’incapacité à effectuer les arbitrages nécessaires et définir les compromis sociaux indispensables non seulement au passage à l’économie de marché, mais aussi à la production d’un ordre public. D’autant plus que l’Afrique au moment des indépendances, avait choisi des systèmes nécessitant des comportements occidentaux, elle se retrouve aux années 90 avec les modèles privés de leurs charpentes, et ce sans savoir trouver à temps une structure culturelle africaine viable capable de s’y substituer. En effet, pour ce qui concerne le problème de la paix et de sécurité, l’immédiat après guerre froide, en Afrique est caractérisé par deux tendances rivales et radicales opposées. On trouvait d’une part une inclinaison à la mort et au d’espoir, qui était essentiellement marquée pour une augmentation des points de violences sur le continent. Pour de nombreux africains, les grandes attentes de la fin de la guerre froide relative a une nouvelle ère de paix et de convivialité ont été déçus, on trouvait d’autre part une inclinaison égale à la vie et à l’espoir stimulée pour les nouvelles opportunités de paix que promettait ce monde nouveau dans la mesure ou la confrontation entre les superpuissances ne pesait plus. Il en résulte au sein des Etats, un processus de déconstruction entraînant une hémorragie de ses capacités et, le continent africain demeure confronté aux défis de la pauvreté, de l’analphabétisme, du chômage, des pandémies et, problème environnementaux. Consistants ont été les répercutions qu’ont eu ces événements et, par conséquent de nombreux Etats s’enfoncent dans une instabilité constante. En effet selon la grille de l’analyse systémique « l’Afrique pourrait être considérée comme un sous–système du système internationale et le continent ou naissent et s’enlisent un éventail de problèmes dont la vaste majorité tournent autour des conflits armes ». La combinaison de la fin de la guerre froide de la constitution des espaces régionaux de paix et, la chute régionale de l’Afrique dans l’abîme d’une violence de masse grandissant n’a jamais étaient vraiment comprise par la diplomatie traditionnelle de la gestion des crises. Ainsi force est de reconnaître l’influence néfaste de la non prise en compte ni des différentes origines ethniques, ni historico- géographiques voir même culturelles des peuples de l’Afrique, à titre illustratif citons le génocide Rwandais en 1994, le conflit au Sahara occidental qui d’ailleurs pour lequel la cour internationale de justice a reconnu son appartenance historique au royaume de Maroc. Cependant en l’espèce le conflit Rwandais comme la qualifié Pierre François Comedec est un conflit typiquement lié à la question ethnique, autrement dit, c’est un conflit issu en quelque sorte d’une manque de politique d’intérêt générale commune et effective.

Cela dit il n’est pas non plus à négliger le caractère individualiste de facto qui s’attache à la grande majorité des Etats africains, quant au détenteur de la souveraineté. En d’autres termes face à des gouvernements soucieux à priori de se maintenir au pouvoir il va s’en dire que le problème de la stabilité politique ainsi, l’Afrique manque de centre de sécurité depuis que les Etats ont plus ou moins raté la réalisation du processus de démocratisation, qui a été dévoilé par les réticences autoritaires au changement.

. La singularité des conflits africains peut aussi s’illustrer aussi d’un point de vue socio-économique. D’une part par la lutte de l’appropriation des ressources naturelles d’un Etat par une minorité, et d’autre part par un grand refus de la majorité socio-économique d’une minorité du peuple ou de la masse populaire dans sa globalité. C’est en tout cas dans ce sens que dans son rapport[1], le Secrétaire Général des Nations Unies s’exprime en disant que «toutefois la pénurie de certaines ressources naturelles, leur mauvaise gestion, ou leur épuisement et, l’inégalité d’accès à celles-ci doivent considérée aussi comme des causes potentielles de conflits ». D ans un continent privé de forces sociales, réellement organisées, l’usage de la violence pour régler les différends doit s’apprécier comme un processus de déconstruction des ordres étatiques[2].Ainsi il convient de retenir que ceci entraîne immanquablement des tensions qui menace la paix et pose le problème de sécurité. Ceci pose la nécessité de voir que la sécurité se traduit dans un premier temps par l’absence de menace militaires et non militaire qui peut remettre en question les valeurs centrales qui vont promouvoir ou préserver une personne ou une communauté et, qui entraînerait un risque d’utilisation de la force. La sécurité peut aussi se concevoir désormais de manière élargie par la prise en compte de la question du développement, de la coopération, de la durabilité environnementale. A cela s’ajoute la survie de l’Etat, la préservation de la souveraineté, des droits de l’homme, des menaces terroristes. Cette évolution a permis un large consensus sur le sens à donner à la notion de sécurité et a aboutie au concept de sécurité humaine. En tout état de cause note est faite de plus en plus à la sécurité régionale, internationale ou collective aux dépens de la sécurité nationale. Ainsi donc la sécurité est pensée dans une perspective large intégrant les secteurs militaire, politique, économique et doit inclure de façon à inclure la satisfaction des besoins fondamentaux des individus, le droit à un environnement sain, la protection des identités culturelles et religieuses, l’éradication de la pauvreté et, la préservation des générations futures dans un cadre de vie acceptable, ainsi plus précisément parle t-on de la sécurité humaine. Ainsi la sécurité est aussi définie sur une base transnationale, afin que les Etats et organisations africaines affrontent collectivement les nouveaux enjeux de cette sécurité et ce pendant les années 90, à cause des changements qui se sont produis , mais aussi avec la mondialisation. Delors il apparaît une nécessité voir une obligation pour les Etats africains de s’investir dans la coopération et, le traitement multilatéral des différents problèmes auxquels ils sont confrontés.

L’intégration signifie d’un dans un premier sens le fait que des pays indépendants et souverains transcendes les divergences frontalières, et identitaires, autrement di s’intégrer c’est s’unir dans la diversité , dépasser les clivages étatiques pour une vision globale des défis communs.

Dans un certain sens l’intégration est vue comme l’instrument d’une union, définition qui historiquement conduit à une confusion, effet, l’intégration ne conduit pas nécessairement à la création d’une union. Elle est définie par l’homogénéité des règles et principes régissant les comportements de chaque type d’acteur dans un espace donné et peut recouvrir une situation de non intégration, telles les anciennes colonies comme l’AOF, l’AEF. Pour ainsi dire la notion d’intégration sera réservée au processus résultant d’une démarche volontaire de deux ou plusieurs partenaires en vue d’une mise en commun d’une partie de leurs ressources, dans des domaines prédéfinis comme l’économie. Dans ce cadre il est question d’un certain partage de la souveraineté pour la mise en commun de procédures institutionnelles établies, et mettre les ressources humaines, économiques et naturelles communes à des zones séparées artificiellement par des lignes frontalières, au service de la communauté crées soit par des liens de sang, soit de la commune volonté de vivre ensemble. L’intégration est selon le Haut conseil de l’intégration , un processus visant à « susciter la participation active nationale d’élément variés et différents , tout en acceptant la spécificité culturelle, sociale, morale en tenant pour vrai que l’ensemble s’enrichit de cette variété, de cette complexité »[3].

Ainsi les schémas d’intégration régionaux et sous régionaux en Afrique sont de nature davantage « intergouvernementaux », que supranationaux d’autant qu’il n’existe à priori pas d’autorité suprême chargée de veiller au respect des engagements souscrits par les Etats.

La perspective d’intégration en Afrique n’est pas nouvelle et s’inscrit plus globalement dans le mouvement mondial initié il y a plus d’une demi siècle. Depuis leur accession à l’indépendance, les pays africains a fait de la coopération et de l’intégration

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