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L Europe Domine Le Monde

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uest précédant des nations situées plus au Sud et à l’Est. S’ajoute à cela un développement qui bouleverse le monde des transports et des communications.

Le XIXe Siècle voit également l’influence croissante des idées de nationalisme et de libéralisme. C’est la naissance d’Etats-nations (Grèce, Belgique, Roumanie) et l’union d’autres pays comme l’Allemagne et l’Italie. Le crépuscule du XIXe Siècle sera le temps de la création de partis politiques, l’introduction de réformes sociales et l’amélioration du rôle de la femme. La modernisation apporte les loisirs, une meilleure éducation et vie culturelle.

Enfin, l’Europe est au sommet de sa supériorité dans les secteurs tant industriel que technique. Les Empires coloniaux nés des puissances européennes influencent considérablement les orientations du monde.

I- LE SENTIMENT DE NATIONALISME ET DE LIBERALISME

Libéralisme et nationalisme, ce sont les deux principes issus de la Révolution française que reprennent les partisans d’une transformation de l’Europe. On en appelle à l’indépendance des pays et l’unification des peuples. Deux courants se forment : les Libéraux soutiennent les nouveaux principes de la démocratie, concepts embrassant la souveraineté du peuple, sa représentation au gouvernement ainsi que la liberté d’expression, de la pression et de religion. Les Romantiques, quant à eux, prônent l’héroïsme individuel et la liberté de l’individu grâce à celle des nations.

1) Les prémices d’un changement européen

Face à ces idées dangereuses, les dirigeants politiques décident de combattre ces fléaux. Les émeutes de protestation, les manifestations et toute menace de révolution sont violemment réprimées. Les guerre napoléoniennes, la croissance démographique, l’urbanisation et les mouvements de réforme politique sont suivis par une période de marasme économique. Les émeutes engendrées par la famine, la destruction des machines par des ouvriers craignant le chômage, les conflits étudiants-autorités, pétitions ou meetings pour une mutation politique organisés par la bourgeoisie libérale traduisent le mécontentement général.

En 1819, l’Angleterre du roi George IV est perturbée : on demande une révision du système électoral. C’est pourquoi, les ouvriers décident d’organiser un meeting important à St Peter’s Fields (Manchester), considéré comme illégal par les autorités locales. La milice n’hésite pas à charger les manifestants faisant onze morts et des centaines de blessés. C’est le « massacre de Peterloo ». Il incite le gouvernement à voter de nouvelles lois plus sévères sur le droit de manifestation.

En Allemagne, les lois plus rigoureuses, connues sous le nom de Décret Carlsbad, en 1819, interdisent les meetings politiques, censurent la presse et contrôlent le système éducatif. Seuls subsistent quelques groupes isolés.

En Espagne, la révolution de 1820, animée par Riego, s’en prend à l’absolutisme brutal de Ferdinand VII. Dans certains Etats italiens, des sociétés révolutionnaires secrètes, les Carbonari (charbonniers) prônent l’unité nationale, l’absence de toute domination étrangère et la formation d’une république italienne. Mais le mouvement des Carbonari n’est pas assez structuré, leurs révoltes politiques (à Naples et dans le Piémont en 1820-1821, puis dans le reste du pays en 1831) sont trop localisées, sporadiques et trop aisément répressibles.

La diversité des formes de protestation entraîne l’apparition de différents systèmes de maintien de l’ordre. Ainsi, en Irlande, pays sous autorité britannique mais ayant de fortes velléités d’indépendance, les agents du Royal Irish Constabulary (après 1867) portent les armes et sont casernés, alors qu’en Angleterre, les forces de police ne sont par armées.

2) Révolutions et interventions

Les systèmes gouvernementaux européens varient beaucoup selon les pays. La Grande-Bretagne refuse d’intervenir dans les affaires internes des autres pays, mais la Prusse, l’Autriche, la Russie, et, dans une moindre mesure, la France, sont prêtes à apporter une aide militaire aux gouvernements ou dynasties menacés par une révolution. L’Autriche soutient les régimes monarchiques à Naples ou au Piémont ; grâce à la France, le roi d’Espagne dont l’autorité a été limitée par une constitution libérale recouvre la totalité de ses pouvoirs. L’Empire russe survit à une conspiration militaire et à une révolte en Pologne.

Malgré les troubles sociaux et des difficultés liées à l’urbanisation, la Grande-Bretagne ne connaît pas de révolution et réussit à conserver ses institutions politiques. Le Reform Act de 1832, grâce auquel l’électorat britannique atteint environ 650 000 électeurs (masculins), permet la création d’un système parlementaire plus approprié aux besoins d’un pays en pleine modernisation. La plus importante manifestation de protestation en Grande-Bretagne est le mouvement chartiste qui réclame un accroissement du pouvoir représentatif de la Chambre des Communes.

L’Irlande est la seule région des îles britanniques qui fait craindre au gouvernement anglais le spectre d’une révolution ; car l’Act of Union (1800) a entraîné une domination plus directe du pays par la Grande-Bretagne. Les Irlandais protestent contre cette loi et demandent son abrogation ; un mouvement de lutte nationale se développe. Daniel O’Connell, principal nationaliste irlandais, surnommé le « Libérateur », héros populaire se battant contre l’Act of Union, marque à jamais l’histoire de l’Irlande et de l’Europe.

3) La Grèce et la guerre d’indépendance

En 1821, les Grecs (les sujets orthodoxes du Sultan Ottoman) s’insurgent contre l’autorité turque. La Révolte est organisée par la « Philiké Hétairia » (société secrète des patriotes fondée par des commerçants) et menée par Alexandre Ypsilanti (officier de l’armée russe) qui tente tout d’abord de soulever les provinces danubiennes.

La Grèce se jette alors dans une guerre d’indépendance et devient l’inspiratrice des libéraux européens. La mort du poète anglais Byron au siège de Missolonghi fait naître des sentiments philhelléniques dans l’Europe entière. En Russie, les intérêts nationaux, la politique traditionnelle d’expansion vers la Méditerranée et les liens religieux poussent les Russes à soutenir les Grecs et à combattre les Turcs. En 1827, une intervention de la Grande-Bretagne, de la France et de la Russie se conclut par la destruction de la flotte turque à Navarin. La Grèce devient indépendante en 1830 et accepte un prince bavarois comme souverain (le fils de Louis Ier de Bavière). En 1843, les Grecs se révoltent contre l’absolutisme de leur roi et obtiennent la mise en place d’un gouvernement parlementaire et une limitation constitutionnelle du pouvoir monarchique.

4) Les Révolutions de 1830-1831

Le mécontentement vis-à-vis du système politique est la cause principale des révolutions qui frappent plusieurs pays européens en 1830 et 1831. En France, en juillet 1830,lorsque la monarchie des Bourbon tente de supprimer les limitations constitutionnelles au pouvoir du roi et de ses ministres, les Parisiens se révoltent et le roi est renversé. Une nouvelle monarchie constitutionnelle avec Louis-Philippe Ier s’installe. La révolution française de 1830 inspire d’autres libéraux européens. Les dirigeants de plusieurs Etats allemands sont forcés d’abdiquer et des constitutions garantissant les droits de l’individu et certains droits de vote sont établies. En Italie, Modène, Parme et les Etats pontificaux sont le théâtre de soulèvements réprimés par l’Autriche. A Varsovie, les soldats russes sont chassés par les contestataires qui proclament un gouvernement révolutionnaire. Ce n’est qu’en septembre 1831 que le tsar en Russie étouffe le mouvement de révolte.

Le soulèvement des Belges contre leur monarchie hollandaise et l’union de leur pays avec la Hollande imposée par le traité de Vienne (1815) reste l’étape essentielle de la Belgique moderne. L’Autriche, la Russie et la Prusse ne peuvent apporter leur aide au roi hollandais à cause du soulèvement de la partie russe de la Pologne. Grâce à la révolte de Bruxelles (août-septembre 1830), la Belgique accède à l’indépendance en 1831. En 1839 après une nouvelle guerre belgo-hollandaise, sa neutralité est garantie par le traité de Londres. La partie orientale du Luxembourg est érigée en grand-duché indépendant mais dans le cadre de royaume hollandais. Sa neutralité est déclarée en 1867 par le traité de Londres et en 1890, il est finalement détaché des Pays-Bas.

5) Jeune Europe

En 1831, le nationaliste italien, ancien carbonaro, Giuseppe Mazzini, alors en exil politique à Marseille, fonde le mouvement Jeune Italie (Giovine Italia) dont le but est de soulever les populations pour l’avènement d’une république italienne libre et unie.

Ce mouvement devient vite populaire et engendre l’apparition de mouvements révolutionnaires républicains et unitaires à travers l’Europe (tels Jeune Allemagne et Jeune Pologne). Mazzini regroupe ces mouvements en « Jeune Europe » et essaye de promouvoir la notion de fraternité entre les républiques fondée sur les principes de la charité chrétienne. Jeune Irlande, organisation nationaliste révolutionnaire voit le jour en 1840. Dans la pratique, aucune de ces fraternités n’a

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