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La Croissance En Chine

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Japon. Ainsi, les terres ont été collectivisées et les industries nationalisées. Par la suite d’autres politiques économiques ont été appliquées, certaines fructueuses et d’autres désastreuses comme « Le Grand Bond », soldé par de nombreuses famines et le décès d’une grand partie de la population. On peut dire que la Chine maoïste est restée fidèle au modèle soviétique d’organisation de l’économie. Par conséquent, le bilan de l’ère maoïste est très mitigé. L’échec économique est, quant à lui, indéniable et sans nul doute dû aux dysfonctionnements de la planification centralisée3.3. Une page se tourne en 1976, à la mort de Mao Zedong qui laisse le pouvoir à Hua Guofeng, éclipsé ensuite par Deng Xiaoping qui reprend ses réformes à partir de 1978. Dès lors s’ouvre l’ère des réformes économiques qui transforment la Chine d’antan en la Chine moderne que nous connaissons maintenant, caractérisée par son statut d’ « économie populaire de marché ». Nous pouvons affirmer que les forces de la Chine réside dans énormément de facteurs, ainsi, sa géographie, sa population, sa productivité et ses ressources font d’elle une superpuissance en devenir. Nous allons voir à travers notre analyse comment la Chine est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, comment elle s’est ouverte au monde et quelles en ont été les conséquences. Les objectifs de développement de la Chine d’il y a 50 ans ont-ils été pleinement atteints ? Quels ont été les réussites et les échecs? Quels sont les problèmes auxquels la Chine va devoir faire face dans le futur et quelle perspective économique la Chine peut-elle espérer? Pour répondre à ces questions, nous allons parcourir l’ensemble des réformes économiques qui ont été faites et tenter d’analyser leurs répercussions sur l’économie chinoise de la fin du 20ème siècle et définir les perspectives d’avenir actuelles de la Chine.

3. Analyse technique

Pour commencer il est judicieux de définir quel type d’économie possédait la Chine à la sortie de l’ère maoïste et après ces réformes. On parle, d’abord d’économie planifiée4 ou d’une économie étatique qui désigne une économie où les choix en matière d’investissement, de production et de réglementation des prix sont faits par l’Etat ou ses organes habilités. C’est par la suite que nous parlons d’économie populaire de marché4, c’est-à-dire une économie où les agents économiques ne sont pas soumis à un plan dessiné par l’Etat et transigent en fonction du marché. L’Etat contrôle donc tout à cette époque et va se détacher de ce système par des réformes successives qui « libèreront » l’économie. Deng Xiaoping, successeur de Mao Zedong, commence par une libéralisation des prix5 permettant aux entreprises de fixer elles-mêmes le prix des leurs produits. Cette réforme permet à de nouveaux acteurs de rentrer sur le marché, anéantissant le monopole de l’Etat et favorisant la concurrence. Malheureusement pour le consommateur une hausse des prix est alors quasi inévitable ce qui a de lourdes conséquences6. Cependant l’Etat prévoit dans un même temps une réforme fiscale5 en imposant un impôt sur les bénéfices des entreprises qui aura pour but de compenser la hausse des prix7. Par ailleurs une réforme financière5 est aussi mise en place sous forme de décentralisation. Mais qu’est-ce que la décentralisation8 ? C’est une politique de transfert des responsabilités de l’Etat au secteur privé et aux collectivités territoriales, leur donnant des compétences propres et une autonomie financière. Elle s’exprime sous deux formes essentielles à savoir la privatisation et la dérégulation9. Au final, cette politique permet d’une part l’émergence d’une démocratie de proximité 8 (bien que la notion de démocratie en Chine diffère de la notion occidentale) et d’autre part une plus grande force économique due à l’autonomie financière. Certes, cette décentralisation a été bénéfique mais elle a cependant aussi engendré des dérivées comme la corruption5 et le développement d’une élite bourgeoise qui s’accapare les pouvoirs de décisions. Ainsi la Chine commence son développement intérieur, augmentant son capital ce qui va permettre par la suite de s’ouvrir au commerce mondial.

C’est donc dans un second temps que des politiques d’ouverture5 vont être entreprises ; elles sont au nombre de trois. Tout d’abord trois zones économiques spéciales5 vont être créées disposant d’une autonomie limitée et faisant passer quatorze villes côtières à un statut de « ville ouverte »10. Ces zones montrent bien la volonté d’appliquer une politique dite de « porte ouverte »11 par la Chine favorisant ainsi l’investissement de capitaux étrangers. Néanmoins, le développement se faisant principalement dans des zones côtières, un déséquilibre se creuse par rapport aux régions et le morcellement de l’espace économique5 se fait au détriment des espaces ruraux qui font face à un exode massif de la population12. D’autre part, la Chine tire profit du moindre coût de la main-d’œuvre pour attirer des affaires au détriment d’autre pays, c’est ce qu’on appelle le dumping social ou fiscal13. Tout comme le commerce intérieur, le commerce extérieur et les changes5 vont eux aussi être libéralisés. L’inflation modérée et la forte croissance enregistrées dans le courant des années 1980 ont poussé la Chine à profiter de cette situation favorable et à pratiquer une politique active de dépréciation du taux de change14 fondée sur un système de taux de change multiples. Trois régimes caractérisent cette politique de libéralisation du marché extérieur : une partie des échanges extérieurs dépend de la planification impérative14, une autre est dépendante de la planification indicative14 et la dernière partie échappe à la planification et est réalisée par les entreprises indépendantes14.

De plus, pour véritablement se faire une place sur le commerce mondial, la Chine se joint aux pays membres de l’Organisation Mondiale du Commerce15 dont les conditions d’adhésion stimulent davantage l’accélération du processus de libéralisation. Tous ces facteurs vont naturellement engendrer une politique favorable aux investissements directs étrangers après une prohibition de près de trente ans sous le régime communiste5. Dès l’or, l’augmentation des investissements va littéralement propulser la Chine comme acteur principal de la scène mondiale. En effet, les investissements grimpent ce qui résulte en une augmentation de la production et donc des importations et exportations qui participeront à une croissance significative du PIB16. De surcroit, l’exode rural17 s’intensifie de par la délocalisation des entreprises chinoises vers les régions côtières et le tourisme se développe très fortement18.

Ensuite il y a la mutation des structures de production5. En effet, elle est indispensable pour assurer la production nécessaire à la Chine assurant la continuité de son développement. Le premier secteur à subir la mutation de la structure de sa production est bien évidemment celui de base, le secteur primaire19 qui regroupe l’ensemble de l’activité liée à l’exploitation des matières premières, et plus particulièrement le secteur agricole. De 1980 à 1985, on constate une très forte hausse (près de 50%)5 de la production agricole due à la décollectivisation de l’agriculture5. De fait, un système liant directement la rémunération à la production, nommé « système de responsabilité »20 a été institué à la fin des années 1970. Il évolue dans le temps pour devenir un système de « forfait d’exploitation intégral »20 dans lequel les terres demeurent une propriété collective et les producteurs directs ne disposent que de l’usufruit21. Bien que cette décollectivisation soit bénéfique, elle met en évidence des problèmes qui, dans l’avenir, réduiront drastiquement l’importance du secteur agricole chinois. Le morcellement des exploitations à cause de la densité des agriculteurs ainsi que la dégradation des équipements collectifs témoignent d’un système mal adapté sur le long terme5 et où les investissements deviennent de plus en plus rares22. Ensuite c’est au tour des entreprises d’Etat5 d’être réformées. Cette réforme a pour objectif de réintégrer dans l’entreprise les activités d’approvisionnement, de commercialisation, de gestion du personnel et de gestion financière23. Elles sont caractérisées par une forte protection de l’emploi et de nombreux avantages sociaux, peu d’obligation de résultats, pas de contrainte budgétaire ainsi qu’un poids prépondérant dans les secteurs secondaires et tertiaires24. En réalité, cette réforme sert à responsabiliser davantage les entreprises d’Etat en les réglementant selon les règles du marché économique (maximisation du profit, externalisation des coûts, comptabilité rigoureuse, etc.) mais a comme conséquence un affaiblissement du rôle de l’Etat23. D’autre part, on aperçoit l’émergence de nouvelles formes d’entreprises5, certaines spécialisées dans les activités de main-d’œuvre à faible contenu technologique (les collectives), d’autres à capitaux étrangers ou encore des entreprises privées dites individuelles23. Et pourtant, malgré toutes ces réformes des freins à l’industrialisation et à la tertiarisation subsistent. Tandis que l’agriculture reste forte, la lenteur des réformes structurelles bride le dynamisme du secteur secondaire5.

De toutes ces réformes économiques aboutissent des succès incontestables.

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