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Nous les maîtres d'école, Jacques Ozouf

Fiche de lecture : Nous les maîtres d'école, Jacques Ozouf. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  13 Février 2017  •  Fiche de lecture  •  4 866 Mots (20 Pages)  •  1 091 Vues

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Constance Lalouette

OZOUF Jacques

Nous les maitres d’école, autobiographies d’instituteurs de la Belle Epoque

Gallimard, 1973, Paris

Jacque Ozouf :

Jacques Ozouf est né le 8 septembre 1928 à Alençon et mort le 29 juillet 2006 à Limogne-en-Quercy, historien spécialiste de l'histoire française des XIXème et XXème siècles. Il adhère au PCF, mais le quitte en 1956. Il est très attaché aux valeurs républicaines laïques, il entreprend, avec l'aide de sa femme (Mona Ozouf), un travail porté sur les instituteurs de l'école publique d'avant-guerre. En 1971, il devient directeur d'étude à l'EHESS. Il participe également au débat public dans des revues comme Le Nouvel Observateur et Esprit et est considéré comme un des meilleurs spécialistes de l'analyse électorale de son époque.

Nous les maitres d’école est une série de témoignages de ces instituteurs de l’IIIème République qui ont travaillé à l’élaboration de l’école obligatoire et gratuite, de la laïcité, d’un nouveau mode de pensée républicain. Ils racontent leur vie quotidienne, de leur statut, des joies, des difficultés (d’intégration, financières…) de leur profession. Ils évoquent aussi leur opinion, leur vision de leur siècle et de la société qui les entoure. Cet ouvrage recueille les histoires d’instituteurs de tous horizons, de tous destins, venant de toute la France, il permet alors de dresser un portrait global de la situation et du statut d’un instituteur de la Belle Epoque dans toute la France.

Sujets de devoirs :

  • L’école et la République
  • Education et progrès social en France
  • L’école et unité française

Sujets de colles :

  • En quoi la profession d’instituteur montre-elle une rupture dans la société du XIXème siècle ?
  • Quelle était la responsabilité des instituteurs pour la Guerre ?
  • Instituteurs ou soldats de la République ?

Sommaire :

  1. Trois vies

  1. Un militant du bocage vendéen

  2. Une jeune fille rangée

  3. Une carrière exemplaire

  1. Devenir instituteur

  2. Faire la classe

  3. Gagner sa vie

  4. Forcer l’estime

  5. Servir la République

  6. Un catéchisme républicain

  7. Rester entre soi

Et si c’était à refaire ?

        

1/ Trois vies

Un militant du bocage vendéen

Né dans un village près de Niort en 1884, fils d’instituteur, il souligne l’importance du passage de son père à l’Ecole Normale.

Histoire du père : Sa bibliothèque était constituée d’ouvrages de Michelet, Thiers, Voltaire, Victor Hugo, Lamartine. Alfred de Musset était censure, considérée comme licencieux. Cet instituteur s’intéressait aussi beaucoup à l’agriculture, collaborateur du professeur départemental d’agriculture. Les instituteurs qui sont passés par l’Ecole Normale se sentent supérieurs, les autres avec seulement le brevet élémentaire sont qualifiés de « merovingiens ». Dans les toutes petites communes l’instituteur est au premier rang des « intellectuels ». Les bourgeois ne devant pas travailles se trouvaient pas à ce rang.

A la sortie de l’Ecole normale les instituteurs sont très souvent nommes en villes, son premier poste était de 64 francs par mois à Bressuire, plus le nombre d’élevé est grand plus le salaire est haut.

Le fils : Elevé de son père jusqu’au certificat d’étude, puis Lycée à Niort à partir de la 6eme pour des raisons de cout d’étude sa famille décida qu’il serait lui aussi instituteur. Il était souvent plus facile d’aller à l’Ecole Normale dans le département de l’Ouest, car plus cléricaux.

Quel bagage politique ?

La commune de Paris : avis de trois témoins, un Versaillais qui a reçu la médaille militaire pour avoir « démoli les barricades ». Celui d’un Commandant de Mobile (très républicain) : considérait les débuts de la commune comme une révolte de patriote contre l’armistice de janvier, selon lui Thiers a pu faire durer cette révolte pour obtenir les bonnes grâces des royalistes de l’Assemblée. Puis celui du directeur de son école qui aurait vu en 1878 des victimes de la commune en  liberté surveillée, des intellectuels.

Nicolas II a Paris : octobre 1896, l’administration a donné au corps de l’enseignement un jour de congé pour cette occasion. Voyage à paris pour l’évènement : ce maitre est « éblouli » par la splendeur des champs Elysée. La population a une image très positive de la Russie, ils crient « vivent la Russie », ils voient dans le Tsar un sauveur et l’alliance russe est perçue comme une garantie de la paix de le monde.

L’affaire Dreyfus : les instituteurs qui ne séparait pas les notions de République et patrie, étaient dans l’illusion que tous suivait la doctrine « honneur et patrie ». Le journal « Le Radical » était assez répandu dans le milieu de l’enseignement. Quand l’affaire se politisa, les dreyfusards étaient à gauche, les nationalistes à droite. L’élection de Loubet a rassure les instituteurs, la république à gauche était le triomphe de leur idéal.

La fondation de l’école laïque : les lois scolaires passées ont rendu compte de la croissance du prestige des éducateurs. Avec la gratuite, l’obligation et la sortie du contrôle de l’Eglise, l’Ecole est devenu un corps assez important dans l’Etat. En 1907, la ligue de l’enseignement organisa des conférences dans toute la France sur la vie et le rôle de Jules Ferry en plus des trois mots : gratuite, obligation, laïcité, cette citation de Ferry fut très applaudi « Quand toute la jeunesse de France aura grandi sous cette triple Etoile, la République n’aura plus rien a plus rien à redouter ! »

La politique coloniale : la politique colonialiste de la IIIème république était appréciée. Jules Ferry est préférée à Clemenceau. Selon cet instituteur ces colonies élèvent la France comme un empire et participent à la grandeur de la France, son opinion est celui qui est dans les manuels d’histoire.

Une carrière en pays Chouan :

Il y a deux parties : la Plaine calcaire (peu peuple), qui recrute des instituteurs et la Gâtine et le Bocage (très peuple) qui recrute des cures. Les habitants de ces bocages votent plutôt à droite, il est très rare de voir un républicain entrer au conseil municipal, même si sur 900 électeurs la différence entre les 2 partis n’atteint pas 60 voix. Les deux partis sont les blancs : nobles, à tendances royalistes et les bleus, républicains.

Le prestige : les instituteurs ont besoin de monter et vendre le prestige qu’apporte l’école, un Musée de la pédagogie a été crée

La route de la gauche :

L’école libre était très présente avec beaucoup de fêtes, de sociétés. En face les Gauche ne pouvaient pas s’opposer aux décisions des préfets, lorsque l’évêque visitait les écoles libres, le préfet visitait les écoles publiques. L’arrivée du préfet est décrite comme une minuscule cérémonie d’arrivée de président avec une Marseillaise, un discours et un cortège

Le 14 juillet :

Ce défile était très souvent raillée par la droite. Tout le village prépare avec soin cette fête importante : tout est décore. La fête est dirigée par les instituteurs et les pompiers, la marseillaise était chantée et une retraite en cortège était faite. Dans un pays à majorité royaliste il fallait montrer la solidité et l’importance des valeurs républicaines. Un instituteur au début de sa carrière ne peut pas vivre normalement sans l’aide de sa famille.

Les fonctionnaires et enseignants de la même région s’entendent et ses amis entre collègues ne sont pas jaloux sauf pour les vacances. La fille de cet instituteur a été naturellement poussée vers une carrière d’institutrice.

Amicale :

Ce maitre entre entra a l’Amicale en 1905, le manifeste des syndicaliste à rallier beaucoup de sympathisants dans la région des deux sevrés. L’Amicale est peu à peu devenue un syndicat.

Cet instituteur n’a jamais fait partie de parti politique et s’y intéresse peu.

Un libre penseur :

Mariage à l’Eglise par convention et non par conviction, leur fille a été baptisée toujours par conventions mais n’a pas reçu les autres sacrements. Il fréquente beaucoup de Francs-Maçons qui ne se cachent pas, il les considère comme les pionniers du radicalisme et les défenseurs de la laïcité.

Une jeune fille rangée

Cette jeune fille vient d’une “terre de mission” pour la dechristianation.

Née dans l’Aube en 1881, son père était instituteur, elle est devenue institutrice car elle était bonne élevé et c’était donc la seule issue possible. Elle pensait que ce choix de carrière la mènera à une plus grande indépendance. Elle s’installe dans un petit village avec son père ou elle devient l’institutrice et mené une vie paisible. Il existe une forte solidarité entre les différents enseignants de la région. Elle participe à l’Amicale, comme tous les autres instituteurs, partisane de l’école laïque.

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