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Rimbaud Roman

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s ! »

évocation des tilleuls => symbolique : féminitié dans la mythologie gréco-latine

couleur verte => couleur dissonante dans l'univers rimbaldien : volonté de changement du quotidion de ce jeune cad la découverte de l'amour.

b) Les sens :

Evocation des sens provoqués par la Nature => juste 4 sensations

l'odorat : « Les tilleuls sentent bons dans les bons soirs de juin ! »

le toucher : « L'air est parfois si doux »

l'ouie : « Le vent chargé de bruits »

le goût : « A des parfums de vigne et des parfums de bière... »

MAIS : La vue est exclue : « On ferme la paupière »

=> élément perturbateur de la deuxième partie du poème.

« Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon » mis en valeur par la préposition « Voilà ». »

Suprématie des sens => procédé d'insistance : répétition de l'adjectif qualificatif « bons » + particule d'insistance « si » + adjectif « doux »

participe passé « chargé » => impression omniprésente de bruit

accentué par => « la ville n'est pas loin » (renforce emprise spatiale des décibels)

Parallélisme grammatical dans chaque hémistiche du vers 8, séparé par la conjonction de coordination « et »

« A des parfums de vigne et des parfums de bière... »

Importance de la Nature = liens des sens : enchaînement dans l'énumération des sens qui donne impression de fluidité et de naturel.

c) Nature synonyme d'ivresse :

MAIS, la Nature n'est pas uniquement omniprésente, elle est aussi pleine d'ivresse, celle de l'amour et de l'aventure.

Association de la nature à l'ivresse : « A des parfums de vigne et des parfums de bières... »

Ivresse souligné par le pluriel.

Troisième quatrain : « On se laisse griser »

Association donnée par la métaphore : « La sève est du champagne et vous monte à la tête... » + assonance en « a » et allitération en « t ».

=> ivresse = quête de l'amour

« On divague ; on se sent aux lèvres un baiser ».

La Nature apparaît ici comme une entité enivrante et bucolique, propice aux épanchements amoureux. Cette présentation de l'univers dans lequel évolue l'adolescent est une introduction à l'apparition de la femme tant désirée.

II.a) Une distance établie par l'auteur vis à vis de ses envolées lyriques:

a) L'apparition de la femme :

Première apparition = présence d'un « tout petit chiffon »

=> métonymie de la femme

Impression de fragilité = adjectif mélioratif « petit » + indéfini « tout »

L' « azur sombre » contraste avec le vert des tilleuls => objet de la quête du narrateur.

=> élément perturbateur dans le schéma narratif du roman

Présence de la préposition « Voilà ».

L'amour est offert par la Nature : « encadré d'une petite branche »

Celle-ci est sacralisée, elle apparaît « dans la clarté d'un pâle réverbère »

Antithèse claire/pâle = illumination apportée par l'arrivée de la femme

Dimension lumineuse supérieure à celle de l'obscurité

Suspens de l'appartition dans la 5ème strophe est relancé depuis « Le coeur fou » puis avec la conjonction « lorsque » et enfin avec le groupe nominal « dans la clarté d'un pâle reverbère ».

Apparition fragile et attendrissante : « Passe une demoiselle aux petits airs charmants »

Sonorités chantantes en -a, en -e, en -oi et en -ant + continuité du vers donnée par l'élision à la césure = apparition féérique. (cadeau de la nature)

MAIS la femme est protégée par son père « Sous l'ombre du faux col » + préposition « sous ».

Faux col et père appartiennent à l'univers masculin et non naturel, souligné par le jeu de mot avec le terme « faux » => renforce vulnérabilité de la femme.

Adjectif épithète « effrayant » qualifiant le faux col ajoute une menace sur la jeune fille qui devient inaccessible.

Intensité de l'amour du garçon => répétition de la phrase « Vous êtes amoureux » => affirmation mise en valeur par sa nature anaphorique.

On peut comprendre ce poème au premier degré, y voir l'éloge de l'amour et de sa conquête, mais on peut également déceler un regard ironique et une certaine distance vis-à-vis de ces mêmes thèmes.

L'ironie de Rimbaud est constante, d'abord vis à vis de l'image de la femme en vigueur au XIXème siècle, et ensuite vis à vis du bouleversement amoureux du jeune homme.

b) Dimension risible donnée à ce personnage désireux d'aimer:

Dès la première apparition => ton sarcastique.

Azur du chiffon est « sombre » = côté négatif à cet amour

Continuité de la dimension négative = présence d'une « mauvaise étoile » avec adjectif « mauvaise ».

proposition relative « qui se fond/ Avec de doux frissons, petite et toute blanche... » => accentue l'aspect sainte-nitouche de la femme.

La proposition relative, l'enjambement, la continuité donnée par les points de suspensions => impression de faux-semblants, de comédie.

+ allitération en « t » insiste sur l'attitude de la femme qui devient faussement fragile et vertueuse.

Allitération en « R » = « les petits airs charmants » souligne ambiguité de la jeune femme.

Dimension pudibonde reprise avec harmonie imitative du vers 22 dont la reprise de l'allitération en T représente les pas de la jeune femme qui devient aguicheuse « Tout en faisant trotter ses petites bottines ».

Attitude délibérément séductrice : « Elle se tourne alerte et d'un mouvement vif » + allitération en V

Suspens des points de suspension => laisse penser qu'elle passe son chemin en provoquant le jeune homme.

Réduction des romances à l'eau de rose à des jeux effrontément aguicheur dans lesquels la jeune femme est savante : « Et, comme elle vous trouve immensément naif »

Hyperbole : « immensément » renforce frivolité de la fille.

Elle a une attitude savamment étudiée.

Rimbaud résume sa beauté au simple physique => jeune homme attiré par sa robe « On aperçoit un tout petit chiffon »

Souligne son ignorance : « Vos sonnets La font rire » => « La » faisant référence à Les réparties de Nina dans laquelle la femme aimée se moque des envolées lyriques de l'auteur et préfère se focaliser sur des préoccupations purement matérielles : « Et mon bureau ? »

=> Dimension risible donnée à cet amour vécu par un jeune de 17 ans.

Dès le premier vers : « On est pas sérieux, quand on a 17 ans » => ironie + diérèse sur « sérieux ».

Portée universelle de cette affirmation = compromise par proposition circonstancielle de temps « quand on a 17 ans ».

Cadre de la romance ironique => simplicité des « tilleuls verts » contrastant avec la Nature habituellement magnifique et majestueuse des poètes romantiques.

Utilisation par le jeune homme de termes faussement matures : « foin des bocks et de la limonade » + emploi des termes « café tapageurs » désignent un lieu de beuverie => aucun doute sur la véritable ivresse et virilité du jeune homme.

Expressions « Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser » (v.13)

Exclamations => transparaissent le bonheur du jeune homme, sentiment de liberté.

Il est à la recherche de ce qu'il croit être l'amour.

MAIS

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