Simone Martini Le Polyptyque De La Passion

ditaire identifié entre autre par le fait que l’on ait retrouvé ses armes représentées sur le fond du panneau représentant la monté au calvaire. Et l’on verra plus tard qu’il y a d’autres éléments importants qui permettent ce jugement. Dans tous les cas on va se rendre conte que ce polyptyque aura une notoriété considérable parmi les peintres français de la fin du 14em et tout de suite à Avignon nous permettant de penser qu’il était considéré en Provence comme une des plus importantes contribution de Simone au climat culturel de la curie d’Avignon et donc de l’Europe des cours. Pour le découvrir nous allons donc nous demander comment les innovations artistiques et stylistiques de Simone Martini dans son polyptyque de la passion vont réussir à s’inscrire dans le climat culturel avignonnais tout en annonçant et introduisant le gothique international à l’échelle Européenne ?

I-a) On connait très peu d’éléments biographiques certains concernant Simone Martini mais d’après Vasari il serait né vers 1284 à sienne et mort le 4 aout 1344 à Avignon, date qui a été documenté avec précision. D’après Vasari il aurait été « terrassé par une grave maladie et vaincu par celle-ci, il trépassa » De même on ignore pratiquement tout des débuts de sa carrière ; il se peu qu’il ait grandi non pas à sienne mais a San Gimignano ( petite ville a 50km) et qu’il ai été formé là-bas par un peintre locale Memmo. Il aurait ensuite épousé sa fille et fait de son fils Lippo Memmi l’un de ses principaux collaborateur. C’est lui qui sera à l’origine des premiers portraits documentés de tout l’art italien avec ses fameuses représentations du cardinal Orsini et de la Laure de son ami poète Pétrarque que ce lui-ci décri dans ses poèmes. Pétrarque était un grand poète de l’époque d’une grande renommée. Sienne le choisi très rapidement comme premier peintre de la ville où il travail pour la classe sociale appelée « le nove » qui le chargent de décorer leur palais et il sera considéré jusqu’à aujourd’hui parmi les plus grands peintres siennois du 13 et 14 em avec Duccio et Ambrosio Lorenzetti. sienne, grde rivale de florence, où le gout des peintres du nord a laissé une trace importante notamment dans cette tentative d’insuffler une vie nouvelle à la tradition byzantine sans pour autant rompre avec elle de façon aussi violente que l’a fait Giotto . Giotto qui est donc contemporain de Simone qui lui suit l’école de Duccio avec qui il va réussir avec succès cette innovation artistique. La plus ancienne de ses œuvres rappelle les œuvres de Duccio mais met en évidence des caractères typiques de l’art de Simone ( voile, lumière, agitation et volumes enfant). Dans sa Maestà il va faire preuve d’une grde maturité artistique ,on est en 1315 il a 30 ans et en effet il va élaborer une manière qui lui est propre et créer des composition originales : il se détache de l’influence de son maitre par un esprit nouveau avec cette notion d’espace et une certaine vivacité qui traduisent une lente évolution des formes les plus archaïques vers de nouveaux langages. Il se rendra ensuite à Assise où il reçoit l’influence de Giotto et travaillera à la basilique qui est le principal édifice du culte franciscain et à Anjou il va gagner les faveurs en travaillant à la cour du Roi Robert. On va retrouver bcp d’ordres de paiement en faveur de martini dans les documents comptables de sienne qui témoignent de l’importance de son activité avant son départ pour Avignon. C’est donc vers 1335 que Simone, accompagné de sa femme et de son frère, quitte pour la dernière fois sienne pour Avignon « capitale de la chrétienneté » où il sera au service du clergé supérieur. Sa venue avait été réclamée par un cardinal italien de la cité des pape « Jacopo Stefaneschi » afin qu’il décore l’église notre dame des doms.

Son travail est donc varié tantôt laïque et municipale, tantôt sacré et ecclésiastique, tant royale, mais toujours fidèle à son art élégant, réaliste et comme on le verra cultivé… En effet il fréquente les classes sociales les plus élevées et sa carrière est une succession de commissions importantes qui le ferons passé justement de ce statut de peintre locale à celui d’artiste européens, d’ailleurs la première conséquence de sa venue à Avignon fut de transformer cette petite ville de province en un pole artistique européen puisqu’elle va devenir le plus grand chantier artistique du siècle. I-b) un point important dans la carrière artistique de martini c’est son amitié avec Pétrarque, grand poète de son époque qui va l’imprégner de son milieu protohumaniste avec cet esprit a la foi classique et naturaliste. Cela va lui permettre d’entrevoir la possibilité d’une dimension de la création artistique différente. Ainsi il va rapidement apparaitre comme intellectuel au statut et au rayonnement européen qui tout en étant enfermé dans ses réflexions et en se consacrant à l’affinement des formes était capable de s’adresser à tous . et ça c’est un atout considérable à cette époque. Il va d’ailleurs rapidement se positionner comme un véritable défenseur du rôle majeur de la culture. C’est surement pour ces raisons que le cardinal Orsini, fin amateur d’art, n’hésita pas à faire appel à ce peintre italien pour sa commande. Napoléone Orsini qui est né en 1263 à Rome était un homme d’église, neveu du pape Nicolas III, qui fut sacré cardinal diacre au titre de saint Adrien le 16 mai 1288 par Nicolas 4 et après avoir vainement tenté de pacifier l’Italie il rejoindra le pape au couvent des dominicains d’Avignon le 12 juin 1309. Puis il résidera a Carpentras ou c’est établie la Curie La titre de cardinal diacre est attribué à chacun des cardinaux de Rome chargé d’une des chapelles anciennement appelées diaconies. Il siégea pendant 54 ans dans le sacré collège en en devenant le doyen dès 1305, il connu 8 papes différents en jouant un rôle décisif dans l’élection de certains d’entre eux. Il mourut à Avignon le 24 mars 1342 et fut inhumé dans l’église du couvent des franciscains de la cité. Il est en effet important de noter que le cardinal Orsini était proche de la tendance spirituelle des franciscains dont le fondement principale est de plaire au christ et de lui ressembler. De même il est important de savoir que Sim martini entretenait un rapport privé et intimiste avec ses commanditaires ce qui va attester du rôle centrale de sa réflexion sur son art : une réflexion qui dans ce cas est dominée par une forte tendance à l’analyse psychologique des caractères de la passion et leur répercutions sur le spectateur. C’est d’ailleurs une œuvre très représentative de l’évolution de son style de cour au file des 10 dernières années et nous allons voir que les artistes de l’Europe entière vont avoir toute la possibilité de tirer un enseignement de cette œuvre basée sur l’observation de la nature et le gout du détail…

II- a) Simone martini réalise donc ce polyptyque aux dimensions modestes, mais pourquoi choisir ce type de format ? Revenons sur sa définition : Un polyptyque est un ensemble de panneaux peints (voire sculptés),

articulé ou non, comprenant souvent des volets de tailles différentes pouvant se replier sur une partie centrale ; il permet d’exposer plusieurs épisodes d'une même histoire sacrée. On en retrouve beaucoup au moyen âge pour sévir de retable dans les églises. Ce polyptyque là est organisé de façon particulière : à l’origine Deux blasons Orsini faisaient

apparemment parti du polyptyque : visibles quand celui-ci été fermé a coté de la scène de l’annonciation qui elle même était le revers de la déposition de la croix et de la crucifixion que l’on pouvait voir une foi le panneau ouvert avec la montée au calvaire et la mise au tombeau. ainsi on avait les 4 scènes de la passions quand le tableau été ouvert. Il est considérablement plus petit que les polyptyques destinés aux églises et ses panneaux de formes similaires s’articulent finalement comme un livre…. Il s’agit en fait ici d’un polyptyque de voyage, puisque rappelons le son commanditaire est franciscain est donc sensé être voué à une vie itinérante à l’image du Christ : en effet Les membres de la communauté n’ont pas de demeure

fixe et leur mission exige une grande liberté de mouvement. L’artiste va donc adapter sa composition interne à l’organisation et au format des panneaux ce qui va lui permettre d’élargir son champ de vision, de passer de l’individu à la foule en tentant d’y

analyser de façon cohérente les élans communs, les émotions collectives et les passions… En effet Simone va réussir a rendre avec bcp d’intensité ce climat de participation collective aux scènes de la passion : on a une foule très colorée et hurlante d’où se détachent des scènes dramatiques et des caractères très marqués. Une foule qui s’organise selon un mouvement d’ensemble avec des lignes courbes dynamiques qui parviennent presque à faire abstraction de la division des tableaux. Le mvmt de foule au moment de franchir les portes de la ville, se courbe et se plie pour se jeter avec la vierge aux pieds de la croix puis reprend ensuite dans la partie droite de la déposition pour se précipiter vers le corps inerte du christ. Dans la mise au tombeau le mvmt semble accourir d’en haut pour venir se masser autour du sépulcre. De manière générale on peut constater que les personnages ont une présence corporelle solide mais l’espace dans lequel ils évoluent, très étroit et vertical, perd tout caractère