Blue Pearl, Paula Jacques
Fiche de lecture : Blue Pearl, Paula Jacques. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar igor1611 • 25 Septembre 2024 • Fiche de lecture • 2 513 Mots (11 Pages) • 32 Vues
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Paula Jacques
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Présentation de l’œuvre
Blue Pearl est un roman jeunesse historique écrit par Paula Jacques et paru en 2020. Il se déroule en grande partie pendant la guerre de Sécession.
Paula Jacques fait le récit à la première personne de la vie d’Eliza Burlington. Eliza est une femme noire née esclave en 1850 dans la plantation de coton de Sir Thomas Burlington dans l’état de Virginie aux Etats Unis.
Le principal thème abordé dans cet ouvrage est l’esclavage.
On y découvre le racisme, la cruauté des blancs envers les esclaves noirs qu’ils considèrent comme leur propriété et sur lesquels ils ont tous les droits. Les esclaves noirs sont exploités et subissent de nombreuses violences, des viols et sont même tués sans pitié.
La religion est aussi abordée. C’est à l’église que Lizzie et sa famille entendent parler d’Abraham Lincoln qui veut mettre fin à l’esclavage. C’est la religion qui permet aux esclaves de garder l’espoir et il y est fait référence souvent.
Enfin, on y découvre la bonté et la solidarité qui peuvent exister entre les hommes avec la confrérie des quakers encore appelée la Société des Amis.
Présentation des personnages principaux
Le personnage principal est Eliza Burlington. C’est une femme noire de 75 ans qui se rappelle sa vie lorsqu’elle retrouve sa poupée Black Pearl. Elle habite à présent Little Africa, un quartier pauvre de Washington. Elle est née en 1850 dans la plantation de Sir James qui est peut-être son père. Elle tient compagnie à la fille de Sir James, Miss Laura May, puis devient employée de maison. Belle jeune fille, à 12 ans, Jenkins tente de la violer. Elle s’enfuit alors avec sa mère et Seth. Elle s’instruit et devient institutrice.
Abigail Burlington est la mère de Lizzie. Elle est née en Afrique, au Niger. Amenée aux Etats Unis en bateau, elle a été vendue à 14 ans à un planteur de tabac en Caroline du Nord. Belle jeune femme, elle est ensuite achetée par Sir James Burlington et devient cuisinière dans leur demeure. Elle a donc une place relativement protégée. Elle fabrique des poupées noires avec des chutes de tissus dont la fameuse « Blue Pearl », cadeau des 10 ans de Lizzie. Courageuse, elle tue le contremaitre Jenkins pour protéger sa fille et s’enfuit avec elle et Seth qui deviendra son mari durant leur fuite.
Sir James Burlington est le propriétaire de la plantation. Il a un visage gracieux et des dents saines. C’est un homme plutôt bon avec ses esclaves. Il n’est pas violent et a des attentions envers eux. Cependant, il est infidèle et a de nombreux enfants avec les femmes noires de sa plantation. Il décide un jour de s’engager comme officier confédéré dans la guerre mais est tué.
Miss Laura May est la fille de la maison Burlington à qui Eliza tient compagnie. C’est une jolie petite fille au visage d’ange avec une peau de pêche, un nez court et des cheveux blonds et bouclés. Au début, elle est plutôt gentille avec Eliza mais elle devient aigrie et vicieuse à la suite d'une maladie qui la laisse boiteuse.
Jenkins est le régisseur de la plantation. Il prendra le pouvoir après le décès de Sir Burlington en 1962.C’est un homme très cruel, casseur de nègres, qui n’arrête pas de fouetter les esclaves. Lorsqu’il tente de violer Lizzie, il est surpris par Abigail qui le tue.
Luther est un mulâtre clair de peau avec de grands yeux verts. Il a un caractère rebelle et veut se battre pour la liberté des esclaves. Il se porte volontaire pour partir à la guerre avec Sir James dans le but de rejoindre le camp des abolitionnistes. Il s’installe à Washington et se marie avec Lizzie 4 ans plus tard.
Seth est un homme fort, musclé, menuisier dans la plantation. Il a un caractère doux et calme. Il part à la guerre avec Sir James et ramène son corps. Suite au meurtre de Jenkins par Abigail, il la persuade de s’enfuir avec avec lui et Lizzie à Washington où l’esclavage a été aboli.
Helen Williams est une riche femme blanche d’un quartier chic de Washington. Elle collectionne les poupées noires faites à la main par les esclaves des plantations. C’est grâce à « Blue Pearl », achetée aux puces de Washington, qu’elle retrouve Lizzie.
Résumé de l’œuvre
En 1926, Lizzie habite à Little Africa, un quartier déshérité de Washington. Une collectionneuse blanche, Helen Williams, vient lui rendre visite car elle a acheté « Blue Pearl » la poupée d'enfance que Lizzie a reçu de sa mère pour ses 10 ans. Elle se souvient alors de tous les moments de sa vie et particulièrement de sa jeunesse.
Eliza Burlington est née en 1850 dans une plantation à côté de Suffolk dans l'état de Virginie. C’est une esclave de Sir James Burlington Sa mère, Abigail Burlington, est cuisinière dans la maison des Burlington et fabriquait des poupées noires à partir de chutes de tissus. Ne travaillant pas dans les champs, elles sont relativement privilégiées même si la maîtresse, Mrs Priscilla est sévère. Lizzie s'occupe de la fille de la maison, Miss Laura May. Elle entend alors parler d'Abraham Lincoln au temple et assiste aux préparatifs de la guerre de Sécession dans laquelle s'engage James Burlington. Il emmène avec lui deux esclaves, le jeune Luther et Seth. Seth revient en 1862 avec le corps de son maître et le contremaître, Jenkins, prend le pouvoir sur la plantation. Il est cruel et il tente de violer Lizzie. Pour protéger sa fille, Abigail le tue et elles doivent s’enfuir pour échapper à la mort. Elles partent vers le nord avec Seth car là-bas les hommes noirs sont libres. En chemin, ils sont aidés par des quakers qui les accueillent chez eux durant l’hiver et les aident à partir vers Washington. Abigail épouse Seth. Ils terminent leur voyage jusqu'au fleuve Potomac où un pasteur Samuel Tyson et sa femme les accueillent à Washington. Lizzie est instruite par la femme du pasteur et devient institutrice. Elle retrouve Luther et se marie avec lui mais ils n’auront pas d’enfant.
Avis personnel
J’ai bien aimé ce livre car il parle d’un sujet qui m’intéresse et que je ne connais pas beaucoup : l’esclavage aux Etats Unis. On découvre l’horreur de la vie quotidienne des esclaves dans une plantation avant la guerre de Sécession. Je trouve ça incroyable que les blancs pouvaient tuer des personnes noires sans aucune conséquence pour eux, c’était juste un droit. Les actes de cruauté des blancs sont aussi effrayants comme celui envers le chiot et le petit enfant. En même temps, je trouve que l’auteur a décrit toutes ces situations avec une certaine pudeur, une certaine retenue.
J’ai aussi aimé voir qu’il y avait tout de même des bonnes personnes qui étaient prêtes à se mettre en danger pour aider des anciens esclaves à se libérer.
Blue pearl, c'est le nom d'un poupée de chiffon. La poupée d'Eliza, petite fille née sur une plantation du sud des Etats-Unis, une dizaine d'années avant la guerre de Sécession. Blue pearl raconte son enfance, la cruauté de l'esclavage, les petits bonheurs volés, la violence, puis la fuite.
Ce roman jeunesse trouve il me semble l'équilibre juste entre dire l'horreur et "euphémiser". Ce livre s'adresse je pense à des lectrices/teurs de 10/12 ans (après, tout dépend de la maturité, bien entendu). 170 pages qui nous plongent donc aux côtés d'Eliza dans la vie d'une plantation, les rapports avec les "maîtres", mais aussi entre les esclaves: ceux des champs, et ceux de la maison, à la situation moins pénible, dirons-nous.
Paula Jacques rend tout cela assez vivant pour donner une idée claire de l'ambiance, du quotidien et pour que l'on s'identifie avec Eliza. Racisme, exploitation de l'humain, Jacques expose les conséquences funestes de ces modes de pensée sur les êtres humains. Mais donne aussi à voir la solidarité, l'humanité qui se moque des couleurs et de la religion (religion qui n'est pas épargnée).
C’est tout un pan de l’histoire américaine, et pas le plus glorieux, qui renaît dans le récit de Lizzie,.
Récit authentique, douloureux, évidemment choquant, et révoltant pour ceux qui n’ont jamais compris que l’esclavage puisse exister.
Lizzie et sa famille, relativement « protégées » par le statut dont elles bénéficient au sein de la plantation, ne subissent pourtant pas la pire des conditions.même si le mépris, les brimades, les sévices en font partie.
De sa plume ciselée, poétique, Paula Jacques raconte une histoire qui est aussi le vrai témoignage d’une époque cruelle, inhumaine, mais où plane cependant en permanence une lueur d’espoir, grâce au courage et à la résilience de personnages volontaires, forts, qui aiment la vie, et capables de gratitude malgré toutes les épreuves qu’ils ont eu à endurer.
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