Aloysius Bertrand, Un rêve

Introduction :

Aloysius Bertrand est un poète et dramaturge français connu pour être le fondateur du poème en prose, aujourd'hui nous allons étudier un de ses poèmes nommé "Un rêve" extrait du Livre III du recueil Gaspard de la nuit. Nous allons alors nous demander : Par quels moyens l'auteur rend-t-il compte son poème angoissant. Dans un premier temps, nous étudierons le poème narratif puis nous finirons par étudier le rêve.

1) Un poème narratif

A) Evocation du rêve

Les premiers mots du poème "Il était nuit" donne une indication de temps, qui est suivi de connecteurs logique comme " d'abord, ensuite puis enfin" qui montre le déroulement de la scène. On a un champs lexical du rêve: Exergue, Il était nuit, puis la dernière phrase "et je poursuivais d'autres songes vers le réveil" puis un champs lexical de la mort et de la souffrance : funèbre, sanglots, cris plaintifs, supplice, agonisant, pendue, tuer, cellules, défunt. Cela installe une ambiance morbide

B) Trois Drames

Le poème est composé de trois drames :

1) "Un Moine qui expirait couché dans la cendres des agonisants"

2) "Une jeune fille qui se débattait pendue aux branches d'un chêne"

3) Le narrateur, "Et moi que le bourreau liait échevelé sur les rayons de la roue"

Trois exécutions qui n'ont aucun lien les une entre les autres à part qu'elles se passent en même temps. Ces trois morts instaurent une ambiance assez pesante au sein du poème.

C) Structure du poème

Nous observons un parallélisme de construction dans les trois premiers paragraphes qui forme un rythme ternaire. La répétitions de "Ainsi j'ai" place le narrateur en temps que témoin de ce qu'il voit puis de ce qu'il entends. Chaque paragraphe forme une phrase

Le premier paragraphe décrit le lieu et place le décor : "Une abbaye, une forêt, et le morimont"

Ces lieux représentent les trois endroits où les personnages sont mort, le moine dans l'abbaye, la fille dans la forêt et le narrateur dans le morimont.

Le deuxième paragraphe décrit ce que le narrateur a entendu comme "Le glas funèbre" qui représente le son de la cloche lorsque quelqu'un est mort. L'antithèse des cris plaintifs des victimes et les rires féroces des spectateurs de la scène aussi évoqué par la métonymie "capes et chapeau" dans le premier paragraphe. Et cela est accentuer par une allitération en "f".

Dans troisième paragraphe ligne 10 " Et moi le bourreau liait échevelé sur les rayons de la roue" nous apprenons que le narrateur va aussi être exécuté.

Nous avons une intensification du premier au troisième paragraphe.