Attendez-vous essentiellement d’un roman qu’il vous plonge dans les pensées d’un personnage ? Lorsque vous lisez un roman, attendez vous toujours que le narrateur vous fasse ressentir toutes les émotions et réflexion d’un personnage 

Laravine                                           Dissertation de Français                                   Lundi 16 janvier

Benoît

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    Un écrivain d’origine anglaise nommé Oscar Wilde a dit «  l’évenement le plus triste de mon existence, c’est la mort de Lucien de Rubempré ». Selon lui, l’attachement du lecteur au personnage romanesque est vraisemblablement possible.

      Attendez-vous essentiellement d’un roman qu’il vous plonge dans les pensées d’un personnage ? Lorsque vous lisez un roman, attendez vous toujours que le narrateur vous fasse ressentir toutes les émotions et réflexion d’un personnage ?

    Il sera opportun dans un premier temps de voir que le lecteur a la possibilité de s’identifier au personnage principal et de partager ses sentiments. Dans un second temps nous verrons qu’il n’est pas indispensable d’être plongé dans les pensées d’un personnage pour apprécier l’œuvre.

     Plonger dans les pensées du personnage offre au lecteur une capacité à la compassion. Les pensées du personnage nous révèlent son humanité, ainsi en est-il de l’immersion dans l’intériorité de personnages comme la Princesse de Clèves de Madame de La Fayette et ses incertitudes amoureuses. Le lecteur peut éprouver de la compassion pour ces héros, et vivre leurs émotions par procuration.

       Certains romans nous plongent dans l’intériorité des personnages. Les monologues intérieurs par exemple nous permettent de suivre les méandre psychologiques des personnages et nous donnent l’illusion que ces personnages existent vraiment. Exemple avec Bel-Ami de Guy de Maupassant , parti de rien, il devient maître de la presse puis, très vite du pouvoir. Viendra l’ascension sociale de Bel Ami qui aura pour but de réussir comme tous les êtres de chair et de sang.

      L’attachement aux pensées des personnages se fait aussi bien à travers la mise en place d’un roman où le point de vue est omniscient. Le narrateur sait tout. Il connaît non seulement le passé, les sentiments et les pensées des personnages mais révèle parfois leur avenir. Dans le roman on utilise beaucoup ce mode de vision pour créer une illusion réaliste forte. Exemple dans la Modification de Michel Butor. L’action du roman se déroule durant le voyage de Léon Dulmont, le personnage principal. On suit le cheminement de pensée de Léon, toutes ses réflexions et ses multiples décisions, où celles-ci changent au fur et à mesure. Mais plonger dans les pensées des personnages pour en savoir plus n’est pas indispensable...

   Il ne nécessite pas forcément la retranscription des pensées du personnage pour exister (personnages héroïques…). Exemple Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas. Le plaisir de la lecture tient aux rebondissements ou bien même aux innombrables combats... C’est l’action qui porte le récit et qui emporte le lecteur.

          Les romanciers peuvent ensuite nous confronter aux personnages sans nous donner accès à leurs émotions. Le point de vue externe est parfois privilégié parce qu’il nous permet d’appréhender différemment le personnage. Ce dernier n’existe plus grâce à ses pensées mais par ses paroles ou ses faits et gestes.

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