Audit

n1 Généralités

2 Les feuilles de travail de l’auditeur

CHAPITRE IV L’EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

1 Généralités

2 Objectifs de contrôle interne

3 Les composantes du contrôle interne

4 Condition de réussite du dispositif de contrôle interne

5 La technique de la revue des procédures

Chapitre V : LA REVISION COMPTABLE OU LE CONTRÔLE DES COMPTES

1 L’évaluation des risques et des seuils de matérialité

2 La collecte des éléments probants

3 le contrôle des comptes et les tests

Conclusion

INTRODUCTION

L’audit a été mis au devant de la scène durant ces dernières années à cause d’un grand scandale financier qui avait éclaboussé le cabinet Arthur Anderson dans l’affaire Enron.

Ces scandales ont introduit le doute dans l’esprit des acteurs et de l’opinion publique sur l’efficacité et l’utilité même de l’audit.

Mais, le législateur est intervenu pour renforcer l’activité par le biais de la loi . Ainsi aux USA la loi Sarbane- Oxley portant sur la gouvernance d’entreprise et en France la loi sur la sécurité financière ont rétabli la confiance en renforçant la demande d’audit et en réorganisant les rapports entre audités et auditeurs.

Toutefois, il faut préciser que dans le domaine de la méthodologie il n y a pas eu de remise en cause malgré la crise de confiance d’autant plus que celle-ci reste encore efficace compte tenu du contexte qui s’est complexifié.

Il faut souligner que les années 90 ont été surtout marquées par le fait que toutes les activités de conseil, d’analyse ou de transferts de connaissances ou d’expériences ont été appelées audit. C’est ce qui a introduit le flou dans la compréhension du concept.

Pourtant, au niveau conceptuel l’audit est simplement une méthode de contrôle qui consiste à comparer ce qui existe par rapport à ce qui devrait l’être.

C’est donc une technique de travail simple, précise et efficace mais qui est parfois contraignante. Ce qui fait qu’un auditeur est avant tout un comptable mais qui doit disposer d’autres compétences dans les domaines de la stratégie, du marketing, des ressources humaines, du droit, etc.

L’audit permet d’émettre ou de formuler une opinion pour répondre à des questions qui se posent à l’entreprise comme :

- la sincérité des comptes ;

- le fonctionnement de certains processus dans l’entreprise comme les processus vente, achat, etc

Malgré les critiques et les doutes, l’audit a pourtant réussi à limiter ou à éviter bons nombres d’erreurs ou de malversations dans les sociétés. C’est une activité qui a donc un rôle social très important qui peut aider les décideurs dans leur prise de décisions.

Alain disait que « il ne peut y avoir de démocratie sans cette troisième force qu’est le contrôle ». L’audit est donc une composante importante dans le processus de maîtrise des activités d’une entreprise.

Initialement, c’est une activité qui visait à contrôler les états financiers et du système comptable. C’est pourquoi elle est appelée audit financier et comptable. Mais le concept a été élargi et dépasse aujourd’hui le cadre comptable en intégrant des domaines plus larges et complexes comme la stratégie et le contrôle organisationnel.

L’objectif de ce cours est de faire connaître les concepts et de permettre une maîtrise de la démarche et du processus de l’audit financier c’est pourquoi, il insiste sur l’audit financier et comptable au sens strict étant donné que celui –ci est la base de la pyramide des différents types de contrôles. Cela se fera à travers les cinq chapitres énoncés dans le plan indicatif exposé dans le syllabus de ce cours.

D’abord, pour une meilleure compréhension de l’activité, il nous semble nécessaire de définir certains concepts essentiels avant de présenter une approche conceptuelle de l’audit pour la compréhension de la suite.

CHAPITRE 1 NOTIONS ESSENTIELLES SUR L’AUDIT FINANCIER

Avant d’aborder l’audit Financier et ses outils partons d’une idée de base.

Idée de base : L’audit Financier n’est pas n’est pas que de la technique comptable, il est aussi et surtout du management.

C’est pourquoi les grands auteurs de la discipline commencent d’ailleurs leurs ouvrages ou articles en définissant ainsi successivement :

- l’organisation ;

- L’entreprise ;

- le management ;

L’organisation est un regroupement d’individus travaillant ensemble pour atteindre un ou

plusieurs buts.

L’entreprise : Von Bertalanffy en analysant la théorie des systèmes, conçoit l’entreprise comme un système finalisé ouvert et adaptatif qui évolue dans un univers dynamique et dont le fonctionnement logique selon Firiceli (1983) est la quête perpétuelle de la survie dans un environnement complexe et en perpétuelle mutation.

Cet objectif de survie oblige l’entreprise à utiliser une information produite par la comptabilité financière qui enregistre ces échanges avec l’environnement et qui se traduit par la confection d’états financiers publiés.

L’information financière produite par la comptabilité générale est essentiellement destiné aux tiers (Etat , clients etc…) au marché.

D’où la responsabilité sociétale de l’entreprise qui doit fournir des informations fiables reflétant l’existant aux tiers ayant droit.

Le management : « les managers choisissent des stratégies pour atteindre ces buts, décident des tâches à accomplir pour mettre en oeuvre ces stratégies et des ressources

à utiliser pour ces tâches ; communiquent les stratégies et les tâches aux membres de

l’organisation ; s’assurent que les activités des différentes parties de l’organisation

sont coordonnées ; sélectionnent les individus en fonction de leurs compétences et

essaient d’établir des relations conviviales entre eux ; ils évaluent la manière dont les

individus réussissent et prennent des actions correctives lorsque le besoin se fait sentir.

Un manager est responsable des résultats d’autres personnes. Il prend des décisions et

persuade les autres de les appliquer .Il a aussi la responsabilité de communiquer ce qu’il a fait des ressources et des moyens que les actionnaires ont mis à sa disposition. Cela se fait à l’aide des états financiers. Mais c’est lui qui les confectionne d’où la possibilité de l’existence d’un déséquilibre de l’information en sa faveur. C’est pour rétablir l’équilibre que la loi intervient pour désigner un arbitre : c’est l’audit Financier et comptable.

Section 1 : De la notion d’audit

Le terme audit vient du Latin « audire » qui veut dire écouter. Au niveau conceptuel, l’audit est une activité qui consiste à écouter pour formuler une opinion. Cette définition est trop simpliste d’où la nécessité d’approfondir l’étude du concept pour mieux l’appréhender.

1. La définition de l’audit selon l’approche par un référentiel

L’Audit peut être défini comme étant le fait d’émettre une opinion motivée sur la correspondance entre un existant et un référentiel.

C’est donc une mission effectuée à la fin de la quelle une opinion justifiée est formulée portant sur le degré d’adéquation entre ce qui est fait et le cadre de référence prédéfini. Pour faire une mission d’audit il est alors plus adéquat de disposer d’un référentiel.

Il est nécessaire alors de connaître ce cadre de référence car c’est le socle sur lequel l’auditeur s’appuit pour mener sa mission.

1-1 De la notion de référentiel

Dans le cas où un auditeur envisage de réaliser une mission d’audit sur les achats d’une entreprise, il est nécessaire qu’il connaisse le code des marchés. Dans le cas de l’audit portant sur l’environnement dans l’optique de vérifier le respect de l’environnement l’auditeur devra faire sa mission en s’appuyant sur le cadre législatif notamment juridique et institutionnel et l’auditeur devra chercher à s’assurer que l’organisation qu’il analyse est en conformité avec les lois sur l’environnement du pays dans lequel, il exerce ses activités.

Dans le cas où l’organisation s’inscrit dans