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Baudelaire, Les Fleurs du Mal

Commentaire d'oeuvre : Baudelaire, Les Fleurs du Mal. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  2 Avril 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 573 Mots (7 Pages)  •  154 Vues

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Présentation générale :

Touchés par la profondeur des textes du recueil Les Fleurs du Mal de Baudelaire publié en 1857, Charlyne et moi, deux simples étudiantes du Collège Jean-de-Brébeuf, nous sommes données comme défi de nous exprimer sur le monde d’aujourd’hui à la manière de ce poète révolutionnaire. Nous avons d’abord abordé des thèmes plus sombres comme le spleen et le mal en décrivant des passants de notre société. Nous avons ensuite fini en parlant de l’amour. Nous avons traité ce thème à travers des pâtisseries. De plus, l’amour nous a permis d’ajouter une touche romantique à notre suite de poèmes, celle de la nature. Nous n’allons pas vous en dire davantage pour ne pas compromettre le symbolisme de nos œuvres. Savourez!

Ce poème traite du thème du mal dans la société à travers la description d’un mendiant.  Le mendiant symbolise l’égoïse, l’individualisme et le capitalisme de la société. Il symbolise aussi le maque d’empathie pour ceux qui ont eu plus de difficulté à suivre le rythme accéléré de la société.

Portrait polychrome

Consommé par le brouhaha fébrile de la ville

Il me prit un moment pour admettre cet homme fragile.

Le regard de la foule le traitait de vil,

Mais à travers le sien, on eut vu tout un film qui se défile.

Ses billes d’ébène fondaient sur ses joues bosselées

On eut dit des ouvriers après une longue journée.

Je déviai mes yeux par peur et par inconfort,

Tel un enfant lors de scènes d’horreur.

Puis, ils s’heurtèrent contre de longues racines,

Des traces de combat sur ses membres fragiles.

Ce motif les mena à des mains tendues en communion,

Des mains qui ne recevaient que l’ignorance et la corruption.

Je n’y déposai rien par souci de les démanteler avec un simple grain.

Satisfait, je me réintégrai dans le va-et-vient quotidien.

Ainsi, sur ce sombre portrait monochrome,

L’on jette une multitude de tâches polychromes.

On l’ignore et l’écrase par nonchalance

En espérant fuir ce monstre qu’est la malchance.

Ce poème peut être comparé aux poèmes de Baudelaire sous plusieurs aspects. Tout d’abord, il parle d’un thème baudelairien, soit le mal. De plus, il transmet un message à travers la description de personnes de la société. Ensuite, l’utilisation des sensations est présente tout au long du poème. L’ouïe, la vue et la description de textures unit les lecteurs à l’observateur dans le texte. Finalement, puisque Baudelaire ne serait pas Baudelaire sans son symbolisme, ce poème est rempli de symboles. Il y en a qui se réfèrent même à la religion comme celui de la communion.  

Poème 2 :

Thèmes : passants, le spleen

Présentation du poème :

Le poème suivant traite des thèmes du spleen et des passants à travers l’histoire d’un homme qui se tient à l’écart d’une société physiquement et mentalement. Cet homme se questionne sur le sens de la vie et sur la routine empoisonnante de notre société.

Titre : Poisons persistants

Enivré par les odeurs fuyantes de la ville,

Je marche dans les rues sombres et flamboyantes.

Épluchant mes environs, mon cœur bas au rythme de mes pas

Et mes pensées se réfugient dans l’ombre,

Elles ne peuvent ignorer l’héritage du monde en perdition que nous laissons.

J’observe les passants plongés dans leurs ténèbres,

Chacun naviguant la bousculade contre le temps

Se laissant constamment empoter dans des horizons de plus en plus profonds,

Des poisons persistants qui enveniment leur morale et éblouissent leur vision.

Dans cette rue assourdissante peuplée par les âmes qui hurlent,

Je me tiens isolé de cette société qui dit prôner les chaînes brisées.

Tels de cadavres vivants, ces mulles de nos temps,

Se laissent dévorer à chaque instant

Par cette gourmandise lente qui apaise la soif ardente de l’Illusion

Note d’intention :

Ce poème est fortement lié à l’œuvre de Baudelaire sur plusieurs aspects dont, le thème des passants qui est un thème typiquement baudelairien. Dans la section « Les Tableaux Parisiens », il y a un poème qui s’intitule « A une passante » où Baudelaire décrit une femme qui passe à côté de lui avec beaucoup de détails. En effet, les passants dans le poème ci-dessus sont décrit avec grand détail aussi. De plus, le thème du spleen (un autre grand thème baudelairien) est fortement présent dans ce poème et nous pouvons l’observer à travers les vers « Elles ne peuvent ignorer l’héritage du monde en perdition que nous laissons » et « Je me tiens isolé de cette société qui dit prôner les chaînes brisées ».

Poème 3 :

Ce poème aborde le thème de l’amour à travers un acte que plusieurs qualifient comme une des langues de l’amour, la cuisine. Puisque beaucoup de personnes associent l’acte de faire des pâtisseries à la joie, la relaxation et au réconfort, il nous a semblé parfait pour décrire l’amour. La boulanger se donne en corps et en âme à sa pâtisserie qui reflète cette attention et affection qu’elle reçoit. Cette idée est évoquée dès le titre du poème. En outre, ce poème pourrait décrire l’amour entre une mère et son enfant. En effet, il parle de tout le travail qu’implique la confection de celui-ci, des sacrifices faits par la mère et du miroir de l’amour reçu que devient l’enfant. Il est au lecteur de déterminer l’interprétation qui lui parle le plus.

Création miroitée

Alors que le soleil s’apprête à se coucher

Elle commence à la travailler

Elle infuse sa pâte d’une panoplie d’aromates

Sa palette passe du verdâtre à l’écarlate

Ses mains l’embrassent, la caressent et la câlinent,

Par la farine, le beurre et le sucre elle la raffine.

Puis, à travers des pas de chat et des chassés

Elle la badigeonne jusqu’à ce qu’elle soit dorée.

Les chants et les arts fascinants ne pourraient la dévier

De cette création miroitée.

Ainsi, elle imbibe, fraise et fleure toute la soirée,

Et cuillérée par cuillérée, elle s’abandonne

À cette pâtisserie qu’elle trouve si bonne

Note d’intention : Ce poème ressemble aux œuvres de Baudelaire puisqu’il utilise la sensibilité pour parler de l’amour. Les sensations liées à l’amour se mêlent à celles associées à la cuisine tout au long du poème. De plus, il illustre bien le regard du poète qui voit l’amour et la vie dans la conception d’une pâte. Ceci rend le poème très symboliste, idée que nous renforçons par les symboles du ballet et de la peinture. Finalement, nous avons remarqué que l’image du miroir est beaucoup utilisée par Baudelaire. Elle se retrouve, entre autres, dans le poème Le serpent qui danse (p.79). Nous l’avons donc utilisée comme élément central de notre poème.

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