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Bioethique

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jeune homme, avant être une question sur les règles à observer, c'est une question de plénitude de sens pour sa vie.

Pour que les hommes puissent vivre cette« rencontre » avec le Christ, Dieu a voulu son Eglise.

Maître, que dois-je faire de bon pour obtenir la vie éternelle. » (Mt 19,16)

8. C'est du fond du coeur que le jeune homme riche adresse cette question à Jésus de Nazareth, question essentielle et inéluctable pour la vie de tout homme

Il convient que l'homme d'aujourd'hui se tourne de nouveau vers le Christ pour recevoir de lui la réponse sur ce qui est bien et sur ce qui est mal.

A la source et au sommet de l'économie du salut, le Christ, Alpha et Oméga de l'histoire humaine (cf. Ap 1, 8 ; 21, 6 ; 22, 13), révèle la condition de l'homme et sa vocation intégrale. C'est pourquoi « l'homme qui veut se comprendre lui-même jusqu'au fond ne doit pas se contenter pour son être propre de critères et de mesures qui seraient immédiats, partiaux, souvent superficiels et même seulement apparents ; mais il doit, avec ses inquiétudes, ses incertitudes et même avec sa faiblesse et son péché, avec sa vie et sa mort, s'approcher du Christ.

«Un seul est le Bon » (Mt 19,17)

9. Jésus dit : « Qu'as-tu à m'interroger sur ce qui est bon ? Un seul est le Bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » (Mt 19, 17).Dieu seul peut répondre d la question sur le bien, parce qu'il est le Bien.

En effet, s'interroger sur le bien signifie en dernier ressort se tourner vers Dieu, plénitude de la bonté. Jésus manifeste que la demande du jeune homme est en réalité une demande religieuse, et que la bonté, qui attire et en même temps engage l'homme, a sa source en Dieu, bien plus, qu'elle est Dieu lui-même, qui seul mérite être aime « de tout [son] coeur, de toute [son] âme et de tout [son] esprit » (Mt 22, 37), Dieu qui est la source du bonheur de l'homme.

10.L'Eglise croit que l'homme, fait à l'image du Créateur, racheté par le sang du Christ et sanctifie par la présence du Saint-Esprit, a comme fin ultime de son existence être «à la louange de la gloire» de Dieu (cf. Ep 1, 12), en faisant en sorte que chacune de ses actions soit le reflet de sa splendeur. « Donc, connais-toi toi-même, ô belle âme : tu es l'image de Dieu, écrit saint Ambroise. Connais-toi toi-même, ô homme : tu es la gloire de Dieu ( I Co 11, 7). Ecoute de quelle manière tu en es la gloire. Le prophète dit : ta sagesse est devenue admirable, car elle provient de moi (Ps 138 6), c'est-à-dire que, dans mes oeuvres, ta majesté est la plus admirable, ta sagesse est exaltée dans le coeur de l'homme. Alors que je me regarde moi-même, que tu scrutes mes pensées secrètes et mes sentiments profonds, je reconnais les mystères de ta science. Donc connais-toi toi-même, o homme, et tu découvriras combien tu es grand, et veille sur toi... » (17)

Ce qu'est l'homme et ce qu'il doit faire se découvrent au moment ou Dieu se révèle lui-même. « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint » (Lv 19, 2)

La vie morale se présente comme la réponse due aux initiatives gratuites que l'amour de Dieu multiplie dans ses relations avec l'homme. Elle est une réponse d'amour, selon l'énoncé qu'en donne le commandement fondamental du Deutéronome : « Ecoute, Israel : le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir. Que ces paroles que je te dicte aujourd'hui restent dans ton coeur ! Tu les répéteras à tes fils » (Dt 6, 4-7).

11. Le bien, c'est appartenir à Dieu, lui obéir, marcher humblement avec lui en pratiquant la justice et en aimant la miséricorde (cf. Mi 6, 8). Reconnaître le Seigneur comme Dieu est le noyau fondamental, le coeur de la Loi, d'où découlent et auquel sont ordonnés les préceptes particuliers.

« L'accomplissement » ne peut venir que d'un don de Dieu : il est l'offrande d'une participation à la bonté divine qui se révèle et qui se communique en Jésus.

« Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » (Mt 19,17)

12. un lien étroit entre la vie éternelle et obéissance aux Commandements de Dieu : Le commandement est lié à une promesse : le « point central » du Décalogue: « Je suis le Seigneur, ton Dieu ».

Le commandement de l'amour du prochain : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mt 19, 19 ; cf. Mc 12, 31). Dans ce commandement s'exprime précisément la dignité particulière de la personne humaine, qui est la « seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même » (21).

Les commandements représentent donc la condition de base de l'amour du prochain. en même temps, ils en sont la vérification. Ils sont la première étape nécessaire sur le chemin vers la liberté, son commencement : « La première liberté, écrit saint Augustin, c'est donc de ne pas commettre de péchés graves... comme l'homicide, l'adultère, les souillures de la fornication, le vol, la tromperie, le sacrilège et toutes les autres fautes de ce genre. Quand un homme s'est mis à renoncer à les commettre—et c'est le devoir de tout chrétien de ne pas les commettre—, il commence à relever la tête vers la liberté, mais ce n'est qu'un commencement de liberté, ce n'est pas la liberté parfaite... » (23).

14., sans l'amour du prochain , 'amour authentique pour Dieu n'est pas possible Saint Jean écrit avec une force extraordinaire . « Si quelqu'un dit " J aime Dieu " et qu'il déteste son frère, c'est un menteur : celui qui n'aime pas son frère qu'il voit ne saurait aimer le Dieu qu'il ne voit pas » (1 Jn 4, 2O). L'évangéliste fait écho à la prédication morale du Christ, exprimée de manière admirable et sans équivoque dans la parabole du bon Samaritain (cf. Lc 10, 30-37) et dans le « discours » du jugement dernier (cf. Mt 25, 31-46).

15. Jésus porte à leur accomplissement les commandements de Dieu, en particulier le commandement de l'amour du prochain, en intériorisant et en radicalisant ses exigences ; l'amour du prochain jaillit d'un coeur qui aime, et qui, précisément parce qu'il aime, est dispose à en vivre les exigences les plus hautes. Jésus montre que les commandements ne doivent pas être entendus comme une limite minimale à ne pas dépasser, mais plutôt comme une route ouverte pour un cheminement moral et spirituel vers la perfection, dont le centre est l'amour (cf. Col 3, 14).

Jésus est « l'accomplissement » vivant de la Loi en tant qu'il en réalise a signification authentique par le don total lui-même : il devient lui-même la Loi vivante personnifiée, qui invite à sa suite, qui, par son Esprit, donne la grâce de partager sa vie et son amour même, et qui donne la force nécessaire pour en témoigner par les choix et par les actes (cf. Jn 13, 34-35)

« Si tu veux être parfait» (Mt 19, 21)

16. La réponse rappelant les commandements ne satisfait pas le jeune homme qui interroge Jésus : « Tout cela, je l'ai observe ; que me manque-t-il encore ? » (Mt 19, 2O).

la nostalgie d'une plénitude qui dépasse l'interprétation légaliste des commandements, le bon Maître invite le jeune homme à entrer dans le chemin de la perfection : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; puis viens, suis-moi » (Mt 19, 21).

Les Béatitudes ne coïncident pas exactement avec les commandements. D'autre part, il n'y a pas de séparation ou d 'opposition entre les béatitudes et les commandements : les uns et les autres se réfèrent au bien et à la vie éternelle. En même temps, ce Discours montre l'ouverture et l'orientation des commandements vers la perfection qui est celle des Béatitudes. Celles-ci sont, avant tout, des promesses, dont découlent aussi, de manière indirecte, des indications normatives pour la vie morale. Dans leur profondeur originelle, elles sont une sorte d'autoportrait du Christ et, précisément pour cela, elles sont des invitations à le suivre et à vivre en communion avec lui (26).

17. Le dialogue entre Jésus et le Jeune homme nous aide à saisir les conditions de ta croissance morale de l'homme appelé à la perfection: le jeune homme, qui a observe tous les commandements, se montre incapable de faire par ses seules forces le pas suivant. Pour le faire, il faut une liberté humaine mure : « Si tu veux », et le don divin de la grâce . Viens, suis-moi ».

La perfection exige la maturité dans le don ce à quoi est appelée la liberté de l'homme. La parole de Jésus révèle la dynamique particulière de a croissance de la liberté vers sa maturité et, en même temps, manifeste le rapport fondamental de la liberté avec la Loi divine

18. Cette vocation à l'amour parfait s'adresse à tous, parce qu'il s'agit d'une radicalisation du commandement de l'amour du prochain, comme l'invitation « viens, suis-moi » est la nouvelle forme concrete du commandement de l'amour de Dieu.

« Viens, suis-moi

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