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Biographie De Jacques Necker

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Dans une première partie, nous allons donc étudier, l’ascension au pouvoir d’un homme d’affaires suisse. En effet Jacques Necker entreprend tout d‘abord une carrière dans la banque Thellusson et Vernet où il débute comme simple commis à Genève, puis à Paris, où il arrive en 1748. Il révèle toutes ses compétences lorsqu’un jour il remplace le premier commis chargé de négociations à la bourse. Il acquiert alors la confiance des banquiers Thellusson et Vernet dont il devient l’associé en 1756 au sein de la banque Thellusson, Vernet et Necker. En 1762, Georges-Tobie de Thellusson lui propose de devenir son associé pour moitié, après le départ de son oncle Isaac Vernet. Ils créent ainsi la banque Thellusson, Necker & Cie. En quelques années, il devient un banquier fortuné, renommé et influent, connu au-delà des milieux financiers pour le rôle qu'il joue dans le redressement de la Compagnie des Indes(compagnie qui gérait le commerce entre une métropole européenne et ses colonies) sans toutefois empêcher la dissolution de celle-ci en 1770. À plusieurs reprises, notamment en 1772, Necker avance des sommes importantes au Trésor royal, ce qui lui vaut d’être remarqué par Choiseul, premier ministre de Louis XV et par l’abbé Terray, dernier contrôleur des finances de Louis XV. Necker se retire en 1772, cédant toutes ses affaires à son frère.

Par ailleurs en 1764, Il épouse une fille de pasteur, Suzanne Curchod, qui aura sur lui un grand ascendant. De cette union naîtra Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, écrivaine connue sous le nom de Mme de Staël. Il sera soutenu tout au long de sa carrière par sa femme, qui animera alors à l’époque un salon littéraire en vue , lui permettant d’obtenir du soutient à la Cour. Necker devient le le 2 août 1768, ministre-résident de la République de Genève à Paris par sa nomination par le Petit Conseil. Necker songe alors à se consacrer à la politique. Pour cela, après s’être donc retirer de ses affaires, il publie l'Eloge de Jean-Baptiste Colbert, qui fut couronné par l'Académie française. Cet écrit lui permet d’acquérir un profil d'homme d'Etat. Il y dresse un portrait du ministre idéal où l’on peut sans peine le reconnaître, partisans d’ une économie du sens commun et de l'interventionnisme économique de l'Etat (colbertisme), il s'oppose profondément aux économistes libéraux et aux physiocrates comme l’actuel contrôleur général des finances, Turgot.

Enfin depuis 1773 Turgot, alors contrôleur général des finances, est fortement critiqué. En effet, la dissolution des corporations est ressentie comme une véritable agression de la part de leurs membres qui craignent la concurrence. La politique de Tugot est totalement regetée. De plus l’hiver 1774 est extrêmement rigoureux et dès le printemps, de gros problèmes de ravitaillement arrivent. C’est la crise qui donne lieu à la montée des prix et à la raréfaction des produits alimentaire. Cette crise coïncidant avec la liberté du commerce du grain mise en place par Turgot, ceux qui possèdent les grains vont donc spéculer. En réaction, la population se révoltent à cause des penuries, c’est la “guerre des farines”, Turgot perd alors tout son prestige. Au même moment, Necker obtient un énorme succès en librairie en publiant son Essai sur la législation et le commerce de grains, dans lequel il dénonce cette liberté du commerce des grains. Enfin le système des municipalités provinciales proposé par Turgot, où les propriétaires seuls doivent former l’électorat sans distinction entre les trois ordres signe sa déchéance. Un an après la guerre des farines, il est disgracié. Il est alors remplacé par Clugny de Nuit , mais celui-ci meurt cinq mois plus tard. Le poste de contrôleur général des finances semble plus que jamais destiné à Necker. Cette ascension est soutenue activement par les habitués du salon de sa femme et, plus largement, par le parti philosophique. Mais sa qualité d'étranger, et surtout son appartenance religieuse l’empêche d’être nommé contrôleur général des finances car cette fonction emporte de droit l’accès au Conseil du Roi. Le 22 octobre 1776, il est donc nommé conseiller des Finances et directeur général du Trésor royal. Le 21 octobre, Louis Gabriel Taboureau des Réaux, est officiellement nommé contrôleur général, mais en pratique, c’est Necker qui exerce la réalité du pouvoir. Taboureau des Réaux, démissionne le 29 juin 1777 à cause de ce rôle effacé qu’il possède, il n’est pas remplacé et Necker reçoit alors le titre de directeur général des Finances pour montrer son importance.

Dans une seconde partie, nous allons donc étudier : Necker, Directeur général des finances. En effet dès son entrée en fonction, Necker entreprend une série de réformes : d’abords au niveau administratif, en s’occupant de la centralisation de l’administrations des finances ,en commençant par la suppression des intendants des finances et des intendants du commerce (édit du mois de juin 1777) qui furent remplacés par des commissaires, puis pour centraliser, en diminuant ou supprimant plusieurs centaines d’offices comptables, notamment les trésoriers des départements ministériels de la guerre et de la marine. De plus, il réduit la compétence de la ferme générale (regroupement des grands financiers de l’époque) à la gabelle, au tabac, aux droits des traites et des entrées de Paris, et réduit de 60 à 40 le nombre des fermiers généraux, ce qui lui attire de nombreux ennemies. Une régie générale et une administration générale des domaines sont mises en place et sont alors dirigées par des administrateurs à traitement fixe. Pour limiter le pouvoir judiciaire des parlements, tout comme celui des intendants, Necker crée des assemblées provinciales dont il expose le principe dans son Mémoire au Roi sur leurs établissement. Elles se différencient de celle de Turgot par la distinction des trois ordres et s’occupent de répartir et lever les impôts, et de diriger la construction des routes, en émettant des rapports au Roi.

Au niveau social, Necker met en place une commission des hôpitaux de Paris et une commission de réforme des prisons. Les prisons de For-l'Évêque et du Petit Châtelet à Paris sont détruites, une nouvelle prison est construite rue du Roi-de-Sicile. En 1778, un nouvel hôpital est crée rue de sèvres grâce à la générosité de madame Necker, le futut hôpital Necker. En 1779, Necker abolit la mainmorte. La guerre d'Amérique ou d’indépendance des Etats-Unis débute en 1775 et se termine en 1781 elle oppose les colons britanniques d'Amérique du Nord à leur métropole, la Grande Bretagne. La France s'engage aux cotés des colons face à la Grande Bretagne d'abord par la fourniture de matériel et d'aides en faveur des insurgés, puis officiellement en 1778. La nomination de Necker au ministère avait été précipitée par la nécessité de financer cette guerre. Lointaine, terrestre, et maritime, celle-ci est très couteuse mais Necker a assuré au roi qu’elle pouvait être financée par l'emprunt sans augmenter les impôts. En effet la politique financière de Necker se base sur l’emprunt, pour lui l’État peut emprunter autant qu’il désire dès lors que le budget ordinaire est équilibré. Au total, Necker émit vingt-neuf emprunts entre 1777 et 1781 pour une somme totale officielle de 530 millions de capitaux. Pour garder un budget équilibré, Necker améliore le rendement, notamment en réformant l’administration financière (vu précédemment) et en réduisant les dépenses, notamment celle de la Maison du Roi (révision des pensions vérifications des déclarations de revenus et révision des abonnements des pays d’états). Necker est donc le théoricien de la dette publique comme fonctionnement ordinaire de l’Etat, et comme régulateur des finances. Enfin Necker décide de faire des budgets séparés pour chaque ministère, pour la première fois, il fait établir un budget general. Il est le seul à avoir une vue d’ensemble du budget et des dépenses. C’est la première fois qu’on fait établir un budget en France.

De plus, Necker cherchant à introduire de la transparence dans le fonctionnement de l’État, publie dans cet esprit en janvier 1781 son Compte-rendu au Roi, dans lequel il détaille le fonctionnement des finances royales, les principes de son administration et la situation financière du pays et notamment le budget général. Il a le soutient de l’opinion publique, qui se réjouit que durant une guerres, les impôts n’aient pas été augmentées. Le Baron de Besenval écrira même : « Il est extraordinaire que ce que n’ont osé entreprendre les Ministres les plus accrédités, le Roi lui-même, vienne d’être effectué par un simple citoyen de Genève, M. Necker, occupant précairement une place dont sa religion, sa naissance étrangère et les préventions de la Nation semblaient l’exclure. ». Mais Necker s’est aussi fait de nombreux ennemis en s’attaquant à la ferme générale, il s’est mis à dos le monde de la finance, le parlement suite à son mémoire sur les assemblées provinciales. Et lorsque Necker expose ses réformes et la situation des finances du pays dans son célèbre Compte rendu au Roi, il est fortement critiqué. Le directeur général des finances demande alors un signe fort de la part du roi, notamment son entrée au Conseil. Le Roi refuse, il démissionne de ses fonctions

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