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Commentaire « Le Renard et la Cigogne », Jean de La Fontaine

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Par   •  25 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  1 836 Mots (8 Pages)  •  6 276 Vues

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Commentaire « Le Renard et la Cigogne », Jean de La Fontaine

Les Fables de La Fontaine sont considérées comme un recueil de la sagesse populaire, ses morales sont devenues des proverbes, La Fontaine est un auteur classique du XVIIe siècle, né en 1621 a Château Thierry. Il s’est beaucoup inspiré de Phèdre et Esope pour la rédaction de ses fables dans lesquelles il emploie vigoureusement des personnifications. Ses fables ont pour but d’instruire et de critiquer la société de son époque. Dans « Le Renard et la Cigogne » l’auteur raconte une histoire de vengeance, la morale est explicite. Comment La Fontaine utilise-t-il les animaux pour représenter la société du XVIIe siècle ? D’abord nous allons parler d’un récit plaisant, ensuite des animaux miroirs des hommes, puis enfin de l’hypocrisie des relation sociales

La fable « Le Renard et la Cigogne » constitue ainsi avant tout un récit plaisant, grâce à sa structure, à son rythme vif et sa variété dans les vers et rimes. Les différentes situations sont très bien délimitées mais aussi très inégale dans cette fable. La Fontaine présente d’abord la situation initiale en seulement trois vers (v 1 à 3) faisant comprendre aux lecteurs les deux personnages concernés par l’histoire. Ensuite à travers les lignes quatre à neuf, on peut percevoir le développement et réalisation de la ruse du renard, mais c’est en comparant les deux ruses qu’on se rend compte que dans la majorité du temps c’est la cigogne qui a le dessus : la réception de la cigogne va du vers dix au vers vingt-trois. Le temps de parole de la cigogne (v11 à 13) dépasse amplement celui du renard qui ne prend pas la parole durant toute l’histoire. Le départ du renard (v24 à 26) montre aussi l’humiliation de celui-ci qui se sent sot de s’être fait rusé. On peut ensuite retrouver la morale explicit du « Le Renard et la Cigogne » du vers vingt-sept à vingt-huit.

Le récit vivant est aussi montré à travers le rythme vif. La Fontaine démontre cela à travers les suites de verbes d’action qui donne une certaine mélodie rapide au texte ( « se mit » ; « retint » ; « servi » ; « fais » ; « couru »…). Le passé simple qui est employé pour faire avancer l’action fait aussi ressortir cette rapidité de rythme. La Fontaine utilise plus de treize verbes au passé simple sur un total de vingt-cinq (« retint » ; « fut » ; « eut lape »). Les autres douze verbes sont soit à l’imparfait soit au présent de vérité général. L’imparfait intercalé entre le passé simple donne un ressenti complètement différent au texte, incluant la variété de ce texte dans les temps de verbes. Les indications temporelles peu nombreuses montrent aussi ce rythme vif et rapide. Au vers dix La Fontaine emploie le groupe nominal « a quelques temps » l’usage de ces mots donne une impression de rapidité puisqu’entre deux actions pas énormément de temps s’écoule.

La Fontaine fait aussi ressentir la notion divertissante de cette fable à travers la diversité retrouvés dans les mètres et les rimes. « Le Renard et la Cigogne » est écrit majoritairement en alexandrin. Nous pouvons distinguer trois parties dans cette fable : du vers un à onze, où les vers sont tous avec une exception des alexandrins ou des décasyllabes. Du vers douze à seize, les alexandrins disparaissent et laissent place à l’octosyllabe qui accélère le discours de cette histoire. Enfin nous retrouverons des alexandrins à partir du vers 13 jusqu’à la fin, sans inclure la morale qui est écrite en octosyllabe. La variété des rimes découpe aussi le texte en les trois parties qui sont assez similaire à celui des metrès. La Fontaine emploie vigoureusement les rimes embrassés et suivis. Du vers un à huit, nous pouvions voir des rimes embrassés, puis du vers neuf à dix-neuf des rimes suivis qui encore une fois fait accélère les paroles de la cigogne et la mis en place de la ruse. Nous retrouvons ensuite de nouveaux les rimes embrassés jusqu’à la fin.

Jean de La Fontaine critique la société de son époque à travers les animaux qui sont en réalité miroir des Hommes. Le fabuliste emploi des majuscules, la totalité de la fable désigne le renard avec une majuscule, et de même avec la cigogne (v1,2,10,14,22,25). L’utilisation de ces procèdes amplifie d’avantage la personnification qui fait comprendre que cette histoire visait à critiquer les trompeurs et rusés de l’époque de La Fontaine. Les appellations humaines sont aussi utilisées pour appuyer sur cette humanisation : « Compère le Renard » vers un ; « commère la Cigogne » vers deux sont deux termes habituellement utilisés pour les humains mais qui sont ici employé pour parler de deux animaux. Une touche d’ironie peut être retrouvée dans « Compère le Renard » puisque cet animal est tout sauf un camarade ou ami puisque son objectif était d’humilier et de tromper la cigogne. Or l’expression « Compère le Renard » veut littéralement dire le renard qui est un camarade. Les éléments qui montrent aussi cette humanisation sont les verbes de paroles employés partout dans les dialogues du « Renard et la Cigogne », les dialogues qui sont normalement un trait humain et non animal (« dit-il » v11 ; « loua » v15)

Jean de La Fontaine attribue aussi des manières humaines à ses personnages, comme les sentiments ou encore les modes de vies humaine. L’invitation à diner est un très bon exemple de cette personnification (« retint à diner » v2) : c’est un exemple typique de comportements humains. Dans la société humaine c‘est presque devenu une obligation d’inviter ses « amis » diner chez soi. Le champ lexical de la nourriture reflète aussi ce comportement moins qu’animal. L’utilisation des mots comme « un bouet » ; « assiette » ; « miette » montrent réellement le fait que ces êtres sont comme des humains. Le champ lexical de la nourriture n‘est pas le seul présent dans « Le Renard et la Cigogne », celui de la politesse qui reflète encore plus les caractéristiques humaines, est notamment beaucoup représenté dans cette fable. « Volontiers » (v11) et « Je ne fais point de cérémonie » (v12) reflètent particulièrement cette humanisation.

Dans cette fable, la personnification des animaux est d’autant plus amplifiée par l’attribution des sentiments humains, comme la joie ou une certaine volonté de vengeance. On peut le constater à travers le champ lexical de la joie : « réjouissant » (v18) ou encore « régal » (v3). Le champ lexical des

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