DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Corpus : Phèdre, Jean Racine; Ruy Blas, Victor Hugo; Pour un oui ou pour un non, Nathalie Sarraute

Commentaire de texte : Corpus : Phèdre, Jean Racine; Ruy Blas, Victor Hugo; Pour un oui ou pour un non, Nathalie Sarraute. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  1 066 Mots (5 Pages)  •  1 626 Vues

Page 1 sur 5

COMMENTAIRE COMPOSE

Les trois textes qui composent le corpus sont tous les trois des dialogues de pièce de théâtre. Dans chacun des extraits l’un des personnages fait un aveu à l’autre. Le premier texte est un extrait de Phèdre de Jean Racine à l’acte II, scène 5 écrit en 1677. Le texte de Victor Hugo écrit en 1838 est un extrait de Ruy Blas à l’acte I, scène 3. Le dernier texte est tiré de Pour un oui ou pour un non écrit en 1982 par Nathalie Sarraute. Comment ces dialogues de théâtre rendent-ils perceptibles les difficultés des aveux ?

On remarque la difficulté de faire des aveux dans ces textes de par la longueur des répliques des personnages. Le personnage qui fait des aveux à un temps de parole plus long car il tente de s’expliquer. En effet Phèdre déclare son amour à Hippolyte et on peut voir que ces répliques sont des tirades de plus de vingt-cinq vers alors que les répliques d’Hippolyte sont de seulement cinq vers au plus. De même dans le texte de Victor Hugo, Ruy Blas avoue à son ami, Don César, qu’il est « amoureux de la reine » (v.23). Son temps de parole est largement supérieur à celui de Don César. Don César ne prononce que des débuts de vers toujours terminés par Ruy Blas, « Jaloux du roi !/ Hé, oui ! jaloux du roi ! sans doute ! » (v.38). On peut aller jusqu’à dire que Ruy Blas coupe la parole à son ami car il préfère tout dévoiler a son ami ou alors que son ami le pousse à lui en dire plus avec des répliques courtes afin de le laisser parler.

Les incertitudes présentes dans le texte expriment elles aussi la difficulté des aveux des personnages. Racine ajoute des points de suspension au vers 12 dans les paroles de Phèdre, afin de nous faire partager un moment de réflexion de l’épouse de Thésée, quant aux aveux qu’elle tente de formuler à Hippolyte. Les points de suspension sont encore plus présents dans le texte de Nathalie Sarraute, on en remarque de la première à la dernière réplique chez les deux personnages. On peut y voir là une incertitude autant chez la personne qui avoue que chez la personne qui reçoit les aveux. La difficulté des aveux est donc pour celui qui les fait que pour celui qui les entend.

Différents moyens comme la prise de parole ou la ponctuation dans ces dialogues de théâtre rendent perceptibles les difficultés des aveux.

DISSERTATION

Le théâtre depuis ses débuts à l’Antiquité à une fonction qui est la catharsis, c’est-à-dire purger les spectateurs de leurs passions. Le théâtre étant un art du spectacle oratoire, les acteurs incarnent des personnages et récitent des paroles. Mais le théâtre utilise aussi le sens de la vue, les acteurs ont des gestes, des expressions ou des sentiments à faire ressentir aux spectateurs, qui leur sont pour la plupart dicté dans les didascalies. On peut donc se poser la question suivante : au théâtre, les personnages ne se révèlent-ils que par la parole ? Pour répondre à cette question nous verrons premièrement que les personnages se révèlent par la parole. Deuxièmement nous étudierons le fait que les gestes et les expressions peuvent révéler les personnages au théâtre. Troisièmement nous verrons que la parole peut être combinée à des gestes, des mouvements pour révéler le personnage.

Certes les répliques des acteurs sont pour le spectateur un moyen d’apprendre des choses, par exemple sur les personnages ou sur l’intrigue à laquelle il assiste.

Les révélations du personnage peuvent se faire de façon explicite, les propos sont clairs et les spectateurs comprennent rapidement la révélation. Ainsi Ruy Blas révèle à son ami qu’il est « amoureux de la reine » (v.23)  ou encore qu’il « aime [la] femme » (v. 39) du roi. Le spectateur comprend tout de suite la raison de ses aveux car Ruy Blas ne détourne pas ses paroles.

...

Télécharger au format  txt (6.3 Kb)   pdf (39.8 Kb)   docx (8.9 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com