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Corpus numérisation de la musique

Dissertation : Corpus numérisation de la musique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  23 Novembre 2022  •  Dissertation  •  1 172 Mots (5 Pages)  •  184 Vues

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 La musique fait partie intégrante de notre mode de vie plus particulièrement depuis la Révolution numérique. Le corpus proposé permet de réfléchir au processus de la numérisation de la musique. Trois documents sont présentés :  un article de Julien Bordier paru dans l’Express.fr et le 26 juillet 2018 ; un second article de Dorian Perron extrait de Tribune.fr écrit le premier octobre 2014 ; enfin, un article de Margaux Dessert paru en juin 2019, sur le journal ladn.eu. Ces textes nous invitent à répondre à la problématique suivante : La Révolution numérique est-elle vraiment un facteur de démocratisation de la musique ? Dans un premier temps nous montrerons que la numérisation a favorisé l’accès au plus grand nombre de la musique. Dans un second temps, nous mettrons en évidence les limites de cette démocratisation. 

        

En premier lieu, nous pouvons constater grâce aux auteurs le processus de démocratisation engendré par la numérisation de la musique.

En effet, Julien Bordier met en évidence dans son article intitulé « Christine and the Queens : faux procès, vrai sujet » que l’artiste a été accusée de plagiat pour sa chanson « Damn » du fait qu’elle n’avait pas composé intégralement sa musique mais utilisé des éléments pré-enregistrés sur un logiciel de création « Logic promac ». En fait, les éléments sont libres de droit, de plus elle n’a jamais caché sa méthode de création et la revendique même fière de son indépendance créatrice. Cet épisode médiatique a révélé que la numérisation a rendu accessible à un plus grand nombre le pouvoir de création. L’auteur ajoute, qu’il n’est nul besoin d’être musicien chevronné pour pouvoir désormais réaliser ses propres maquettes musicales. N’est-ce pas ce que l’artiste signifiait avec humour en 2012 lorsqu’elle déclarait qu’une de ses compositions était « autoproduite avec Garage band ». De plus, dans l’article « La musique, autre révélateur de la mondialisation », Dorian Perron met en lumière également le fait que la Révolution numérique permet l’accès rapide et simplifié à une multiplicité de musiques et que ces échanges se font au niveau planétaire. Ainsi la musique en tant que bien commercial n’a pas échappé à la mondialisation. L’essor des plateformes de streaming musical comme Spotify témoigne de cet accroissement extraordinaire des échanges grâce à la dématérialisation des supports musicaux. Enfin, la démocratisation de la musique se remarque aussi par son omniprésence dans notre vie quotidienne. Elle est rendue accessible partout et à tout moment. L’auteur de l’article « « La musique aurait une plus grande influence qu’Instagram sur la vie des millénials » insiste sur l’influence qu’exerce ce processus de démocratisation sur les jeunes générations. La musique occupe une place primordiale dans leur vie d’autant plus qu’elle leur permet de s’échapper d’une société en pleine crise où la stimulation visuelle peut être perçue comme une agression. Margot Dessert nous informe d’ailleurs que Spotify a détrôné Instagram, ce qui est remarquable lorsque l’on connaît la popularité d’Instagram auprès  des génération Z ( 15/24 ans) et des  milénnials(25/38 ans).

Cependant, en second lieu nous pouvons mettre en évidence quelques limites à l’idée d’une démocratisation de la musique à l’ère de la Révolution numérique.

En effet du point de vue de la création, Julien Bordier remarque que les logiciels de création musicale ne permettent pas à tout utilisateur de créer des univers artistiques et musicaux pertinents, originaux. L’artiste doit choisir parmi de nombreux éléments qu’il façonne afin de créer une œuvre originale et pertinente. A ce sujet, le journaliste ajoute que l’ouverture au plus grand nombre de la composition musicale a fait évoluer le statut du musicien. Il est devenu davantage un directeur artistique qui doit choisir entre différents éléments musicaux qu’un instrumentiste ou un compositeur au sens classique du terme. De même concernant l’idée de la démocratisation liée aux échanges démultipliés par la mondialisation, Dorian Perron montre que si la musique est mondialisée elle n’est pas pour autant devenue « mondiale ». En effet les musiques ne s’échangent pas de manière uniforme et instantanément. La musique s’échange des métropoles vers les périphéries qui possèdent chacune des zones d’influence limitées. Une étude réalisée sur Paris, Londres, Berlin est significative à ce sujet. Berlin rayonne sur 28 métropoles mais à l’intérieur de l’Europe, la zone d’influence de Londres concerne 46 métropoles mais seulement à l’intérieur du Commonwealth. Seule Paris que l’auteur désigne comme « la mondialiste » possède une zone d’influence qui dépasse ses frontières naturelles puisqu’au-delà des frontières européennes, ses productions peuvent toucher l’Amérique du Nord et du Sud, l’Australie et même l’Asie du Sud-Est. Enfin, Margot Dessert pointe également une limite quant au processus d’accélération des échanges dûs à la Révolution numérique.  Si les générations Z et les Millénials vivent avec la musique comme accompagnatrice, les échanges certes démultipliés se font par « tribus », par centres d’intérêt culturels, politiques et musicaux communs.

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