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Crise Financiere

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hes abordent la crise financière mondiale et les mesures prises au niveau international et européen pour gérer ses conséquences et réduire la probabilité de sa résurgence dans l’avenir. au sein de l’union européenne, ces mesures comprennent notamment la création d’une nouvelle architecture de surveillance financière et une forte activité législative en matière de régulation financière. les quatre dernières fiches portent sur la crise de l’euro et la réforme de l’union économique et monétaire.

sommairE

FichE 01 FichE 02 FichE 03 FichE 04 FichE 05 FichE 06 FichE 07 FichE 08 FichE 09 FichE 10 La crisE FinancièrE Et économiquE mondiaLE En brEF causEs Et LEçons dE La crisE FinancièrE mondiaLE La réFormE dE L’architEcturE du systèmE FinanciEr mondiaL réguLation Et survEiLLancE FinancièrEs dans L’uE (i) nouvelles institutions : renforcer la surveillance financière dans l’ue réguLation Et survEiLLancE FinancièrEs dans L’uE (ii) accroÎtre la résilience du sYstèMe financier réguLation Et survEiLLancE FinancièrEs dans L’uE (iii) renforcer la transparence du sYstèMe financier dE La crisE FinancièrE à La crisE dE L’Euro LEs proFiLs dEs pays En diFFicuLté commEnt réFormEr L’union économiquE Et monétairE ? (i) commEnt réFormEr L’union économiquE Et monétairE ? (ii) 12 14 17 19 22 25 3 5 7 9

ListE dEs sigLEs Et abréviations

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avril 2011 / l’EuropE Et la crisE économiquE mondialE ExpliquéE En 10 fichEs / © fondation robErt schuman

La crisE FinancièrE Et économiquE mondiaLE En brEF

1. L’exPLoSion de La buLLe immobiLière aux etatS-uniS à L’origine de La criSe

la plus grande crise financière et économique depuis les années 1930 prend son point de départ dans le secteur du marché hypothécaire des Etats-unis, à savoir celui des « subprimes ». les subprimes sont une forme de crédit permettant l’accès à l’immobilier à des ménages ne présentant pas de garanties nécessaires pour accéder aux emprunts ordinaires (dits « primes »). il s’agit d’hypothèques à haut rendement avec un risque élevé de défaut de la part de l’emprunteur. les prêteurs comptaient limiter ce risque par la hausse des prix immobiliers. En cas de défaut de paiement, ils pouvaient toujours revendre le bien immobilier à un prix plus élevé. En 2006, ce type de crédit représentait 10% de la totalité de la dette hypothécaire américaine. l’éclatement de la bulle immobilière aux Etats-unis déjoue la logique des subprimes. le taux moyen de défaut augmente et passe d’environ 11 % au début de 2006 à plus de 20% en 2008.

2. La titriSation deS SubPrimeS faciLite La contagion au Sein du SyStème financier

la titrisation est une opération financière qui permet de diversifier les risques. une série de portefeuilles de prêts est empaquetée en un seul produit qui est tranché en titres de différentes qualités de risque. ainsi, le risque de défaut de paiement est partagé entre de nombreux créanciers. il s’agit d’une assurance effective tant que les défauts de paiement se produisent de façon isolée. En revanche, quand les défauts de paiement se produisent de façon massive et simultanée – comme cela a été dans la crise des subprimes – la titrisation dissémine le risque dans l’ensemble du système financier. la complexité et l’opacité de la titrisation rend impossible la connaissance de l’exposition réelle à des produits « toxiques ».

3. La méfiance gèLe Le marché interbancaire

l’incertitude crée un climat de méfiance dans lequel les banques arrêtent de se prêter entre elles. pour se financer, elles se voient contraintes de vendre des actifs qui n’ont pas encore été touchés par la crise. par conséquent, la vente massive d’actifs de « bonne » qualité entraîne également une chute de leur prix. a court de liquidités et face à la dépréciation de leurs fonds propres, nombre d’institutions financières se trouvent au bord de la faillite. l’Europe est touchée autant que les Etats-unis, fait illustré par la nationalisation de northern rock, la plus grande banque hypothécaire britannique, en février 2008.

4. La faiLLite de Lehman brotherS Sème La Panique

la crise atteint son point culminant en septembre/octobre 2008 quand les autorités américaines décident de ne pas sauver la banque d’investissement lehman brothers. auparavant, l’Etat américain avait renfloué, entre autres, la banque d’investissement bear sterns et les agences hypothécaires freddie mac et fannie mae. la décision inverse dans le cas de lehman brothers déstabilise le marché financier mondial. l’assureur aiG doit être sauvé par l’Etat américain ; les banques d’affaires Goldman sachs et morgan stanley se transforment en simples banques commerciales pour être éligibles aux aides de liquidité de la fed. En Europe, dexia et fortis, deux banques avec des connexions transnationales complexes, sont sauvées par le benelux et la france.

© fondation robErt schuman / l’EuropE Et la crisE économiquE mondialE ExpliquéE En 10 fichEs / avril 2011

FichE 01

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face aux défaillances dans le secteur bancaire, les autorités publiques sont confrontées à un dilemme : le choix difficile entre l’aléa moral du « sauvetage garanti » et le danger de déstabilisation par la faillite d’institutions d’importance systémique (« too big to fail »).

FichE 01

5. La criSe financière tourne en criSe économique

vers la fin de l’année 2008, la crise financière commence à toucher l’économie réelle. En 2009, le pib mondial baisse de 0,6%, la première récession mondiale depuis la seconde Guerre mondiale. cependant, la crise n’atteint pas tous les pays de la même manière : tandis que les pays avancés subissent une contraction importante de leurs économies, les pays émergents s’en sortent plutôt bien. le pib de l’uE baisse de 4,1%, la pologne étant le seul Etat membre enregistrant une croissance positive. le taux de chômage moyen dans l’uE passe de 6,1% en 2008 à environ 10% en 2010 (aux Etats-unis de 5,8% à 9,7%).

Source : FMI

Les canaux de transmission de la crise : même si les économies avancées se contractent le plus, ce ne sont pas seulement les pays aux marchés financiers développés et directement exposés aux produits « toxiques » qui sont touchés par la crise. la crise économique se propage par des canaux multiples : le canal principal est sans doute la contraction de l’offre de crédit : elle nuit notamment aux pmE qui dépendent davantage du financement par crédit que les grandes compagnies. plus généralement, la baisse de la demande et la contraction du commerce international contribuent à la propagation de la crise : les exportations mondiales chutent de 12 % en 2009. du coup, les pays les plus orientés vers les exportations subissent des contractions du pib très importantes (allemagne -4,7% ; Japon -5,2%). les banques ont aussi réduit leur exposition aux marchés émergents en rationnant le crédit dans leurs filiales locales et par l’arrêt brusque de sortie de capitaux (notamment vers les pays de l’Europe centrale et orientale). les pays en voie de développement sont également touchés de façon très variée : certains pays exportateurs de matières premières ont souffert de la chute abrupte des prix des matières premières, d’autres ont subi une baisse de l’envoi d’argent par les émigrés ou une chute des investissements directs à l’étranger (les idE entrants mondiaux ont baissé de 37% en 2009).

6. L’intervention PubLique Pour faire face à La criSe

Les banques centrales : – les principales banques centrales baissent leurs taux directeurs à un taux entre 0 et 1%. – Elles se substituent au marché interbancaire, en tant que « prêteurs de dernier recours ». – mesures “non conventionnelles” pour stabiliser le système financier: par exemple, la promesse explicite de tenir le taux directeur à un niveau bas pendant une durée prolongée pour réduire l’incertitude; l’intervention directe sur les marchés financiers par l’achat ciblé de produits financiers pour influencer leur courbe de rendement ou pour stimuler une partie systémiquement importante du marché de crédit. Les gouvernements : – les gouvernements dans les pays avancés soutiennent les institutions financières en difficulté par : • des injections de capital pour renforcer la base de capital des banques; • des garanties pour faciliter l’accès des banques aux financements; • des achats ou garanties d’actifs “toxiques”

➤ la taille des interventions varie considérablement d’un pays à l’autre. les aides sont plus grandes dans les pays où le

secteur financier prend une place plus importante par rapport à l’économie réelle comme au royaume-uni.

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avril 2011 / l’EuropE Et la crisE économiquE mondialE ExpliquéE En 10 fichEs / ©

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