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DM Histoire littéraire

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Par   •  4 Décembre 2019  •  Dissertation  •  1 162 Mots (5 Pages)  •  470 Vues

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« Le roman est une leçon de vie, non pas un exercice intellectuel à base de pur langage. »

La littérature romanesque a connu une véritable expansion depuis le XVIIIe, devenant le genre majoritaire et dominant dans la création littéraire. Cet épanouissement du genre a amené plusieurs préceptes, attentes et catégorisations. Un critique affirme donc ceci : « Le roman est une leçon de vie, non pas un exercice intellectuel à base de pur langage ».  Cette citation amène se poser différentes questions : Le roman doit-il être une traduction de la réalité ? Est-il au service d’une moral et d’un engagement ? Ou peut-il être centrée sur la seule ambition esthétique ? Pour répondre à ces questions, nous traiterons ce sujet en trois parties et de manière chronologie. C’est à dire, une première partie centrée sur le XVIIe siècle, une seconde qui se concentrera sur le roman au XIXe siècle. Nous finirons par aborder dans une troisième et dernière partie, le roman au XXe siècle.

  1. Le XVIIIe siècle

Le roman-mémoires est un genre appartenant à la fiction mais qui se présente comme des mémoires (Ceux d’un héros-narrateur imaginaire, différent de l’auteur).

Marivaux s’est illustré dans ce genre romanesque avec Le paysan parvenu (1735-1736) et La vie de Marianne (1731-1742). La visée de ces deux livres consiste à analyser et critiquer la société, les mœurs presque contemporaines, poussant le lecteur à reconsidérer sa propre réalité, mais aussi à apporter une morale et un avis sur cette dernière.

Lesage, auteur contemporain de Marivaux s’illustre aussi avec Gil Blas qui tient d’un mélange entre romans-mémoires et romans picaresque. Le livre repose sur le même procédé : critique de la société de son temps à travers un personnage fictif.

Le roman picaresque est un genre pratiqué en Espagne depuis la fin du XVIe siècle. Il s’agit de narrer les multiples et divertissantes aventures d’un « picaro ». Le roman se présente généralement comme un récit autobiographique, le héros-narrateur se prétendant écrire ses mémoires. Chez Lesage, les aventures du héros passent au second plan, tandis que la critique et la description des milieux sociaux que le héros traversent est mis en avant. Ici, la dimension réaliste est omniprésente, permettant de questionner le lecteur sur sa propre condition.

On retrouve cette dimension réaliste aussi dans le roman épistolaire, avec les lettres persanes, 1721 rédigée par Montesquieu. Ici, la volonté d’apporter un questionnement au lecteur passe par un regard étranger, censée apporter une nouvelle approche sur la manière de vivre, les mœurs et les coutumes de la société.

Le roman pastoral répond aussi à cette ambition moralisatrice. En effet, dans Paul et Virginie publié en 1787 par Bernardin de Saint-Pierre, la peinture de la nature permet d’offrir une peinture psychologique du personnage de Virginie mais surtout un questionnement philosophique sur le bonheur terrestre. Bernardin de Saint-Pierre, sous l’influence de Rousseau met en avant une fascination pour la nature et une vocation à persuader le lecteur qu’une communauté autarcique est supérieur à sa civilisation contemporaine, qu’il pense corrompu.

II. Le XIXe siècle

Le courant romantique, courant majeur du XIXe siècle a valorisé le roman sous toutes ces formes. Victor Hugo, figure emblématique du mouvement a, avec Les misérables (1862), valorisé le roman social, décrivant la réalité et les figures du peuple. En effet, le but étant de mettre en avant la réalité socio-historique durant cette période. La réalité de ce roman est au service d’une morale, d’une critique, d’un constat de la vérité poussant à mettre en relief les problèmes sous-jacents de la société.

Cependant, le courant romantique a aussi produit des romans basés sur l’esthétique, l’irrationnel comme Gaspard de la nuit (1842) d’Aloysius Bertrand.

A la suite du courant romantisme, on voit l’apparition d’un nouveau mouvement : le réalisme reposant sur l’ancrage de l’art dans la réalité sociale contemporaine. Cette volonté de donner l’illusion du réel est renforcée et mis à son apogée, à l’aide de descriptions minutieuses et d’indices spatio-temporels très présents. Balzac qu’on peut affilier à ce courant, a pour ambition de « reproduire » et d’« expliquer » la société française de le première moitié du XIXe siècle. L’écrivain veut dégager « le moteur social » de l’époque. On peut le voit à l’œuvre dans Le Père Goriot (1835) où la description de la société parisienne et de l’expérience tragique du personnage éponyme a pour ambition de susciter chez le lecteur une profonde interrogation sur son siècle.

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