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Dissertation Gargantua de Rabelais

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Par   •  17 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 338 Mots (6 Pages)  •  17 089 Vues

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Gargantua

JAMEY Alexi

François RABELAIS

        Dans l’œuvre de Rabelais intitulée « GARGANTUA », plusieurs thèmes sont abordés, touchant la société de cette époque, son organisation, son fonctionnement mais aussi les principaux personnages ou groupes politiques et religieux. Le rire, l’humour, la moquerie, la satire y sont omniprésents sous diverses formes. Cependant, ce texte va bien au-delà par la profondeur de sa réflexion, directe ou cachée, dans la philosophie des thèmes abordés, dans son esprit analytique et critique. Mais, qu’elle est l’importance relative de ces deux points ? Ainsi, peut-on dire que cette œuvre prête finalement autant à rire qu’à penser ? Après avoir analysé ces deux sujets, leur importance, leur rôle, leur apport dans l’évolution de l’œuvre de Rabelais, nous donnerons notre réponse à cette interrogation.

        Le rire est souvent provoqué par certaines invraisemblances. Ainsi, la naissance de Gargantua venu au monde par l’oreille gauche de sa mère est tellement extraordinaire que le lecteur, incrédule, ne peut que s’en amuser. De même, dans cette œuvre, les excès sont nombreux. Evidemment, Gargantua est un géant mais, malgré tout, certaines descriptions paraissent tellement énormes en inimaginables qu’elles en deviennent source d’amusement. En effet, que penser des quantités invraisemblables d’habits nécessaires pour habiller Gargantua ou de vaches pour fournir le lait nécessaire à son allaitement ? Quant à son comportement d’enfant, à ses besoins physiques et à son éveil sexuel, ils ne peuvent prêter qu’à rire.

                                                                                                                                     

        Plus tard, lors de l’éducation de Gargantua, de son éveil au savoir et pendant la guerre des fouaciers, même si quelques-uns restent excessifs et invraisemblables, les passages amusants sont plus orientés en direction de personnages influents ou d’institutions comme les savants de la Sorbonne, l’église ou les habitants de Paris. Le rire permet alors d’attaquer les illusions, les erreurs, les superstitions qui veulent prendre l’allure du savoir. Ainsi, lors de son instruction par Maître Holoferne, sa tâche est tellement contraignante qu’il est obligé de porter un écritoire de plus de sept mille quintaux.  Le sommet de l’irrévérence et de l’ironie est atteint pour les savants de la Sorbonne et leur maître Janotus lorsque celui-ci est envoyé auprès de Gargantua pour lui demander de rendre la cloche de Notre-Dame. Ainsi, Rabelais, tout en faisant rire le lecteur, critique et attaque la toute puissance de certains pouvoirs.

        Mais, finalement, dans cette œuvre, le rire joue-t-il un rôle important et sérieux ou n’est-il qu’une forme d’amusement ? En fait, sous une apparence légère, le rire détend le lecteur, l’amuse et maintient son attention éveillée. Ainsi, il égaie, éclaire et anime un texte qui, sans lui, apparaîtrait certainement trop rébarbatif, il en soutient son attractivité. Il permet aussi de relativiser certaines conceptions, de faire passer plus facilement et plus agréablement certaines idées sérieuses et même des réflexions critiques. Il pimente et enrichit le texte. Pour reprendre l’explication initiale de Rabelais, le rire, comme les silènes, ces petites boîtes décorées, permet d’attirer le lecteur et de l’inciter à aller plus loin dans la lecture, dans la compréhension et dans le savoir. En quelque sorte, il est l’éclairage, l’illumination de l’œuvre. D’ailleurs, le rire n’est-il pas le propre de l’homme ?

         Parallèlement, Rabelais démontre l’utilité de la connaissance et du savoir, de la pensée, de l’analyse et de la réflexion. Mais pas de n’importe quel savoir, du savoir utile à l’être humain, à son cheminement et à son développement.

        Ainsi, il se moque de l’éducation donnée à Gargantua par Maître Thubal Holoferne. Elle porte uniquement sur des connaissances anciennes, d’illustres inconnus, longues, rébarbatives et inutiles. Elle le fait devenir fou, niais, ahuri et radoteur. Le résultat est donc totalement à l’inverse de l’objectif initial. De même, il ironise sévèrement sur les savants de la Sorbonne qui raisonnent avec des idées rétrogrades et figées. Il les compare même à des travestis privés de raison. Il les ridiculise par l’intermédiaire de leur représentant, Maître Janotus.

        Par contre, Rabelais vante les mérites de l’instruction humaniste que Gargantua reçoit ensuite de Ponocrates. Elle a pour objectif de développer toutes les composantes de l’être humain tant intellectuelles que physiques ou religieuses. Toutes les activités, tous les centres d’intérêt sont étudiés : les jeux, les leçons, les prières, les travaux manuels, le sport, la musique, etc… Ainsi, ses journées bien remplies et diversifiées lui ouvrent la connaissance et l’esprit sur une vie adaptée à son époque. Il ne s’ennuie jamais et est donc appliqué et réceptif à tous les enseignements. De plus, des moments de récréation, des sorties dans la nature complètent les leçons et les exercices. De ce fait, son intelligence s’enrichit de connaissances variées et utiles. C’est là une éducation complète, moderne et enrichissante.

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