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Dissertation Olympe de Gouges

Dissertation : Dissertation Olympe de Gouges. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  16 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 112 Mots (5 Pages)  •  2 375 Vues

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Femme de lettres, Marie Gouze, dite Olympe de Gouges, est considérée comme une pionnière du féminisme français. A l’époque de la Révolution française, elle publie de nombreux ouvrages théâtraux, des romans mais également des écrits politiques dans lesquels elle défend les droits des femmes et l’égalité entre les sexes, et plaide en faveur des Noirs. En septembre 1791, l’auteure publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Rédigée sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, elle affirme que « la femme naît et demeure égale à l’homme en droits ». L’écrivaine estime que la Révolution française n’est pas totalement aboutie si elle n’inclue pas l’ensemble des citoyens et des citoyennes. Quel est son projet politique et quels sont les bienfaits qu’Olympe de Gouges attend de la mise en œuvre de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? Nous verrons d’abord les différents droits que revendique l’écrivaine et leur mise en œuvre, puis les bienfaits de leur application pour les femmes et pour la société.

        La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne se fonde sur un principe fondamental énoncé à l’article premier : « la femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits ». Il ne s’agit pas d’un féminisme qui dresserait les femmes contre les hommes mais plutôt d’une vision dans laquelle, comme dans la nature, les sexes « coopèrent ». Le projet politique d’Olympe de Gouges vise à assurer le respect des droits naturels des hommes et des femmes que sont « la liberté, la propriété, la sûreté et surtout la résistance à l’oppression » (art. 2).

L’auteure demande la liberté d’opinion et d’expression pour les femmes. Elle affirme en effet que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme » (art. 11). Cette liberté doit pouvoir s’exercer également à l’Assemblée nationale, où se votent les lois : « la femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune » (art. 10). L’écrivaine rappelle dans l’article 16 que « la Constitution est nulle » puisque « la majorité des individus qui composent la nation n’a pas coopéré à sa rédaction ». Ce principe est aussi important que celui de la séparation des pouvoirs énoncé dans le même article. La revendication à ce que les femmes siègent à l’Assemblée nationale et donc participent à l’élaboration des lois est formulée dès la première phrase du préambule, ce qui témoigne de son importance dans le projet politique d’Olympe de Gouges. L’auteure rappelle que « la loi doit être l’expression de la volonté générale ». Aussi, « toutes les citoyennes et citoyens doivent concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation » (art. 6). On lit donc dans ce texte un plaidoyer pour le droit de vote des femmes et pour leur droit à l’éligibilité. Olympe de Gouges établit un lien fondamental entre la liberté, « l’apanage de l’homme », et la loi. En effet « la loi seule a le droit de réprimer cette liberté, si elle dégénère en licence ; mais elle doit être égale pour tous, c’est elle surtout qui doit renfermer l’Assemblée nationale dans son décret, dicté par la prudence et la justice ».

S’il est ainsi demandé à ce que les femmes participent à l’égal des hommes à la rédaction de la loi, le texte exige d’elles une obéissance absolue à cette dernière : « les femmes obéissent comme les hommes à cette loi rigoureuse » (art. 7). « La loi doit être la même pour tous » (art 6). Olympe de Gouges insiste notamment sur le fait que « toute femme étant déclarée coupable, toute rigueur est exercée par la loi » (art. 9).

Au nom du principe d’égalité entre l’homme et la femme, Olympe de Gouges formule un certain nombre de demandes sociales. Elle réclame ainsi que les femmes aient une place professionnelle et participent à l’administration publique. En outre, elle souhaite que chaque citoyen ait un droit de regard sur l’utilisation des impôts qu’il verse pour l’administration du bien commun. Enfin, elle demande que le droit naturel de propriété, « inviolable et sacré », soit respecté pour les hommes comme pour les femmes.

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