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Explication De Texte Blaise Pascal

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. Pascal qui a vécu au 17éme siècle, nous parle ici des hommes de ce temps qui ont pu être présents « à la cour » et « dans la guerre » (ligne 2). Les conditions dans lesquelles ils vivaient été alors propice aux « mauvaises » (ligne 3) actions. Les conséquences de ceci sont donc que naissent des « querelles », des « passions », des « entreprises hardies » (ligne 3). L’auteur fait donc une interprétation de ses observations ; l’homme s’occupe sans cesse, il s’expose constamment à des activités souvent néfastes. L’homme ne sait pas « demeurer en repos dans une chambre » (ligne 4). Qu’implique le mot « repos » ? Le repos suppose l’absence total d’activités diverses, il suppose donc l’ennui et pour Pascal, l’ennui est le pire vice de l’humanité. Que génère le repos ? Pourquoi essayons nous constamment de le fuir ?

Pour répondre à ceci, il faut avancer dans le texte et comprendre les raisons que nous donne l’auteur. C’est après une plus profonde réflexion que ce dernier comprit les raisons de notre agitation. Il insiste sur la certitude de la thèse qu’il avance en employant l’adjectif « effective » (ligne 6). Le malheur des hommes serait donc lié à leur finitude ; en effet nous savons tous que nous sommes mortels. On parle d’irréversibilité du temps, car ne nous pouvons agir dessus. C’est bien notre condition de mortel qui fait toute la misère de l’homme, l’auteur qualifie d’ailleurs notre condition de « si misérable » (ligne 7). Nous comprenons mieux, à présent, pourquoi nous évitons le repos ; puisque lorsque l’ennui nous prend, nous nous mettons à réfléchir à cette faible condition qui est la notre. Il est très mauvais pour notre santé morale de penser à notre mort et d’autant plus si nous la sentons proche. Le repos de l’âme n’est donc pas du tout provoqué par le repos, bien au contraire. Ainsi, intervient ce que Pascal appelle le divertissement, qui est d’ailleurs le titre de cet extrait. Le divertissement est l’ensemble de ces agitations souvent mauvaises qui agitent l’homme. Il s’y adonne continuellement pour ne pas demeurer en repos et pour éviter la pensée de sa finitude.

Pascal est contre le divertissement, qu’il considère comme une vanité. Pour lui, ce qu’il faut c’est rester en repos et penser sérieusement a sa finitude, dans le but de donner un sens à son existence et donc de l’accepter définitivement. C’est comme ceci que l’homme pourra s’en libérer. Le philosophe Heidegger pense l’avenir comme premier. Ce dernier ne parle pas de divertissement mais il conçoit la mort de la même façon que Pascal. Pour lui, l’homme est un « être-pour-la-mort » car lorsqu’il pense à l’avenir, il pense obligatoirement à la mort qui est le point limite de sa vie. Penser à sa mort permet de penser à son existence dans sa totalité et de se responsabiliser face à son existence. Etant donné que l’avenir est ce qui n’est pas encore, donc le temps de la liberté, l’homme peut agir sur le futur et ainsi le choisir. Pour conclure, en pensant à la mort, je prends conscience de ma liberté, je deviens un homme libre. Par conséquent, au sens Pascalien, un homme qui met le divertissement de côté, pour se consacrer à la pensée de l’avenir et de sa mort permet de donner un sens à son existence et d’atteindre la liberté.

Aujourd’hui, nous ne sommes plus vraiment confrontés à la cour et à la guerre, alors comment se manifeste le divertissement de nos jours ? Peut-on en donner une image concrète ?

Pour étayer sa thèse, Pascal, met en place une image, celle de la chasse. L’homme pense chasser pour satisfaire sa faim avec du gibier ou pense jouer pour gagner de l’argent, hors ce n’est pas ceci. Ce qu’il recherche réellement et la chasse elle-même, le jeu lui-même, autrement dit le désir lui-même. C’est le désir d’obtenir quelque chose qui anime l’homme et non le gain. C’est pour cela que c’est la chasse même qui nous rend heureux, étant donné qu’elle est le « tracas » (ligne 12). Le « tracas » est une idée essentielle dans ce texte car elle est similaire à « l’agitation » et à la notion essentielle pour Pascal, le « divertissement ». La chasse est donc un divertissement. Celle-ci éloigne l’idée de misère de l’homme dans l’esprit de ce dernier. L’âme est, par conséquent, libre de toutes encombres. C’est pourquoi l’homme n’aurait aucun intérêt à aller acheter une bête, qui ne serait preuve que de très peu d’efforts. C’est comme si ce lièvre « nous était offert » (ligne 10), cela ne nous apporterait aucun divertissement, on peut donc rapprocher l’idée d’une offre à l’idée de « repos », énoncée par Pascal (ligne 4). L’offre est quelque chose de simple, de « mou et paisible » (ligne 11). Ce fait n’est pas du tout recherché par l’homme car il ne détourne pas l’esprit de l’effroyable évidence qu’est l’écoulement du temps. D’autant plus qu’il est d’une rapidité effrayante, qui nous rappelle chaque jour que nous sommes mortels. La chasse est donc bien plus qu’un divertissement, elle a une valeur symbolique, car on peut apparenter tous divertissement à un chasse.

Dans cette partie du texte, où figure l’image de la chasse intervient également les sens de l’homme. A la ligne 9, on constate la présente du verbe « s’imaginer », qui fait intervenir l’imagination de l’homme. Ceci veut dire que les hommes sont conduits par leur sens plutôt que par leur raison. Ils se trompent sur la réelle raison de leur agitation. Qu’implique le verbe « inventer » à la ligne 14 ? Pascal avance que l’homme est prêt à tout pour pouvoir trouver le bonheur, telle une recherche désespéré, mais la solution qu’il pense avoir trouvé n’est qu’une illusion du bonheur. Ce n’est pas cette solution qui leur fera atteindre leur objectif. Il n’est pas question d’erreur car sinon il n’y aurait aucune implication des sens et ce serait une erreur consciente ; hors les hommes ne réalisent pas qu’ils sont sur la mauvaise voix.

L’écrivain du XXe siècle, Jean Giono, connait bien et approuve la thèse de Pascal. Il s’est d’ailleurs inspiré de ses idées pour écrire une chronique, intitulée, Un Roi sans Divertissement, en 1947. Nous remarquons qu’est présent le terme « divertissement » dans ce titre mais ceci n’est pas surprenant car il provient de l’extrait d’une phrase, écrite par Pascal lui-même, dans les Pensées. Cette phrase est : « Un roi sans divertissement est un homme plein de misère ». En effet, un roi a à sa disposition, à la cour, des personnes qui ont pour rôle de le divertirent. Beaucoup d’activités, tels que des spectacles sont organisés pour que le roi ne soit pas emparé par l’ennui, car comme tous les hommes, s’il se retrouve seul, en repos, il pense à sa condition de mortel, ce qui est mauvais pour sa santé morale. Revenons au roman de Jean Giono, celui-ci relate principalement l’histoire d’un justicier qui punit chez les autres ce qu’il ressent lui-même : le désir de tuer. Il va donc essayer de se trouver plusieurs divertissements, pour échapper à l’ennui et supprimer ses pulsions. L’écrivain nous présente un homme, qui lui a prit conscience que seul le divertissement pourrait l’aider à se détourner de la mort ou plutôt à cette envie de mort. Prenons un passage précis du roman, lorsque ce justicier, nommé Langlois organise une battue au loup qui consiste à stopper les attaques d’animaux du village. Cet évènement est présenté comme un vrai divertissement. En effet, il regroupe tous les villageois, qui prennent beaucoup de plaisir à faire du bruit, telle une fanfare ; à jouer avec les lampes torches... Les villageois décrivent cette scène comme un divertissement spectaculaire. Langlois sait que s’il a organisé cette battue ce n’est pas tant pour retrouver la paix dans le village mais plutôt pour se divertir et contourner les pensées qui le hantent. Avant de tuer la bête, il attend un peu, dans un silence total et tire d’une façon précise. Cette attente montre qu’il a voulu faire durer ce moment et qu’il en a profité pleinement. A la fin il laisse d’ailleurs la bête inanimée, jonchée sur le sol et ne la rapporte pas, comme un chasseur l’aurait fait, en guise de trophée. Giono, en écrivant cette scène, a voulu faire comprendre au lecteur, ce que Pascal avance, que ce qui a rendu Langlois heureux était tout le divertissement qu’il eu avant le tire, la chasse et non la prise. La battue lui a garanti « la vue de la mort et de la misère » (ligne 17). Même si ce divertissement ne l’a pas éloigné de son désir de tuer, ni de l’évidence de sa finitude, au contraire, il l’a décuplé. Aucun divertissement pour Langlois n’est assez fort, conscient qu’il ne supprimera jamais ses pulsions, il se suicide.

L’homme sait il qu’il d’adonne au divertissement et qu’il est mauvais pour lui ? Peut-on donc devenir libre en en prenant conscience ?

Dans la dernière partie du texte, Pascal imagine que l’homme est conscient de son agitation et qu’il en énonce les raisons, en réponse à un reproche qui leur serait adressé. Quel est ce reproche ? Celui-ci est que les hommes « recherche avec tant d’ardeur » (ligne 18) « un objet attirant » qui les détourne de leur condition humaine, ici est bien la définition du divertissement. Cette recherche est comme une recherche désespérée, qui demande beaucoup d’efforts et qui pourtant ne mène à rien. Pour Pascal, la personne ayant fait ce reproche serait abasourdi si l’homme lui avouait la cause réelle de sa misère,

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