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Fluctuation Et Crise

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ancière depuis les 1980’s et la multiplication des crises financières qui a suivi, ont renouvelé l’analyse économique des cycles en émettant l’idée d’un retour des cycles courts liés au marché financier.

La nature et la forme des cycles économiques.

La nature des phénomènes cycliques.

Toutes les économies connaissent des fluctuations c’est-à-dire des ruptures de croissance, des crises et des périodes de récession voire de dépression.

On dit qu’une économie est cyclique, soumises à des cycles, lorsqu’elle se caractérise périodiquement par l’alternance de phases d’activités dont l’amplitude est chaque fois identique ou proche. On parle de cycle lorsque les fluctuations de l’activité économique sont récurrentes et que les phases sont similaires.

Un cycle se caractérise par 4 phases :

L’expansion (essor, prospérité) : phase où tous les indicateurs progressent, les profits, les salaires, la production, le commerce, l’emploi augmentent.

La crise : période brève, on parle aussi de « krach », où la tendance se renverse. Au sens strict, c’est le moment bref du cycle où la période de croissance se transforme en phase de récession ou de dépression. Mais, la crise désigne parfois aussi la phase qui suit le retournement (phase de récession ou de dépression).

La récession ou dépression : période de baisse ou de ralentissement de tous les indicateurs. La récession signifie un ralentissement important et long de la croissance et un ralentissement de la hausse des prix, donc une inflation très faible alors que la dépression désigne une période de baisse de la production accompagnée d’une chute des prix c’est-à-dire d’une déflation. La récession correspond généralement à une période de désinflation. La récession et la dépression s’accompagne d’un ralentissement du commerce international. C’est aussi une période où l’emploi diminue et la demande est moins forte.

La reprise : période brève de retournement où l’on passe de la phase récession-dépression à la phase de retournement. La période de reprise est moins brusque que la période de crise. La reprise correspond au minimum du cycle alors que la crise correspond au maximum.

La durée du cycle, c’est le temps qui sépare une reprise de la suivante. Ce qu’il faut distinguer c’est l’évolution cyclique et le trend (tendance) de croissance. Ce dernier est donné par l’ajustement linéaire des fluctuations observées de façon à dégager une tendance continue.

Ces crises, génératrices de fluctuations économiques, ne datent pas de la RI, mais celle-ci en a changé la nature. Les crises d’ancien régime étaient généralement des crises de subsistance, de sous-production liées à des incidents climatiques ou à des guerres. L’économie industrielle fait apparaître des crises de débouché et donc des crises de surproduction.

La notion de cycle a évolué depuis la RI puisque pendant la RI jusqu’à la 2nde GM, le cycle désignait l’alternance de périodes d’expansion et de dépression autour d’un trend horizontal. Qui plus est, les variations de prix, de la production et de l’emploi s’effectuaient dans le même sens : négative en phase de dépression, positive en phase d’expansion. A partir de 1945, la notion de cycle revêt une acception très différente dans la mesure où il n’y a plus à proprement parlé d’alternance de phases d’expansion et de dépression mais seulement des fluctuations autour d’un trend croissant.

Certains auteurs se demandent si la notion de cycle n’est pas devenue obsolète.

Plutôt que d’abandonner la notion on la redéfinit : le cycle désigne aujourd’hui l’alternance de phases d’expansion et de récession. La crise désigne alors le point d’inflexion de la croissance ou même des fois la période de récession.

Pour repérer la présence d’un cycle, il faut disposer de données quantitatives à dates régulières c’est-à-dire, d’une série temporelle de la variable utilisée pour représenter l’activité économique. Avant 1945, n’ayant pas de données très précises sur le PIB, on prend généralement comme série alternative les prix de gros : ils représentent bien les tensions sur le marché des biens puisque les prix augmentent en période d’expansion et diminuent en période de récession. Ce choix des prix de gros est sujet à débattre.

Kondratiev estime que les mouvements de prix traduisent fidèlement les fluctuations de la production.

Cassel suggère que les deux évolutions sont indépendantes puisque la production augmente régulièrement au 19ème siècle alors que les prix connaissent une évolution cyclique en raison des variations de la masse monétaire qui est déterminée par les découvertes d’or.

Les différentes formes des cycles.

Il s’agit de mesurer la périodicité des cycles qui a été à l’origine du classement des cycles.

Effectivement, on distingue plusieurs catégories de cycles en fonction de leur durée :

Le cycle long c’est le cycle de Kondratiev qui a une durée de 50-60 ans.

Le cycle des affaires de Juglar.

Le cycle court de Kitchin qui a une durée de 42 mois.

Cette classification a notamment été mise en évidence par Schumpeter dans Business Cycles en 1939 qui va montré que ces différents cycles s’emboîtent, s’intègrent les uns dans les autres.

Le cycle long de Kondratiev.

Kondratiev a mis en évidence des cycles longs de 50-60 ans. Il a mis en évidence ces cycles à partir des études faites sur 4 pays (France, EU, Allemagne, Royaume-Uni) de 1770-1920. Il distingue à l’intérieur de chaque cycles 3 phases :

Phase A : La phase d’expansion : qui dure environ 20 ans. Les taux d’intérêts sont faibles voire négatifs.

La phase de récession primaire et du plateau : qui dure une dizaine d’années.

Phase B : La phase de dépression : qui dure une vingtaine d’années. Les taux d’intérêts deviennent très élevés.

Selon Kondratiev ces mouvements longs ont plusieurs caractéristiques :

Ils ne sont pas spécifiques à un pays (inflation).

Ils affectent l’ensemble des secteurs d’activités.

L’indicateur principal de retournement de la conjoncture est l’évolution des prix (déflation).

Kondratiev dans Les vagues longues de la conjoncture (1926), identifie 3 cycles longs depuis la fin du 18ème :

1790-1849 : Phase A (1790-1814) et Phase B (1814-1849)

1849-1896 : Phase A (1849-1873) 1873 : Grande dépression et Phase B (1873-1896)

1896 – pas de fin. La Phase A a lieu de 1896-1920. On aurait la Phase B en 1929 jusqu’à la 2nde GM.

Il est tentant de prolongé cette analyse après 1945. On aurait une phase A de 1945 à 1973 et la crise des 1970’s apporterait le début de la Phase B.

Pourtant un tel prolongement pose problème.

Les mouvements de prix ne constituent plus un indicateur de retournement de la conjoncture. En effet, après 1973, on a la stagflation c’est-à-dire du chômage (stagnation de l’activité économique) et de l’inflation. Si on prend le taux d’intérêt réel comme indicateur, les Trente Glorieuses sont bien une période de faibles intérêts réels tandis que la crise contemporaine (depuis les 1970’s) est marquée par des taux d’intérêts réel élevés.

Il n’existe pas à proprement parlé de Phase B après 1973 mais plutôt un long plateau dans la mesure où la production ne diminue pas en valeur absolue comme ce fut le cas après 1929.

Le cycle de Juglar.

Juglar dans Des crises commerciales et de leur retour périodique en France, en GB et aux EU (1860) montre que l’activité économique est régie par des cycles d’affaires (cycles majeurs). Ils ont une durée moyenne de 10 ans.

L’élément central pour étudier le cycle de Juglar est le crédit bancaire. Effectivement, le crédit bancaire se développe de plus en plus rapidement durant la phase d’expansion jusqu’au moment où les banques sont incapables de rembourser leurs créanciers. Les banques ayant utilisé l’argent déposé pour financer des crédits, celui-ci est indisponible, et les déposants inquiets vont tous demander leur du en même temps. Cela entraîne immédiatement la faillite d’une banque puis, par contagion, la faillite et la panique dans d’autres banques.

On identifie 4 phases dans ce cycle d’affaire :

L’expansion marquée par la hausse de tous les indicateurs économiques (prix, production, profit, investissement, emploi augmentent).

La phase de retournement. Juglar affirme que « la cause de la dépression c’est la prospérité ». La crise est

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