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François Villon

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te un autre larcin . On perd alors sa trace et l'on ignore même s'il parvient à Angers, mais sans doute poursuit-il ses pérégrinations dans la vallée de la Loire. Villon entame d'ailleurs Le lais en évoquant la Noël de 1456 comme période de composition, ce qui permet de lui donner un alibi pour le vol au collège de Navarre:

B) A la cours de Charles d' Orléans.

En 1457, Villon réapparaît à Blois, à la cour de Charles d'Orléans,et participe à des joutes poétiques. Accusé de mensonge et d'arrivisme, en rivalité avec un autre poète, Fredet, il perd cet appui, et ne cessera par la suite de composer des poèmes à l’adresse de la cour, pour retrouver la faveur des puissants.

A nouveau, on perd sa trace pour environ trois ans. Car, en 1461, c'est bien lui que l'on découvre emprisonné à Meung-sur-Loire. Il y compose "L'Epître à mes amis" et "Le Débat du Cuer & du Corps de Villon" . De passage à Meung, Charles d'Orléans fait pression pour qu'il soit relâché mais il est déchu de son statut de clerc. Pour s'attirer la faveur des grands, il compose alors la "Ballade contre les ennemis de la France" et la "Requeste au Prince" - probablement là encore Charles d'Orléans. Mais ni Louis XI, ni le prince-poète n'ayant réagi, Villon fait contre mauvaise fortune bon coeur et, las de l'exil, réintègre Paris.

C'est en cette ville qu'il écrit la "Ballade de Bon Conseil", où il se présente comme un délinquant amendé et puis la "Ballade de Fortune" qui, au contraire, exprime les difficultés qui sont les siennes à se retrouver du bon côté de la barrière..

Quoi qu'il en soit, à la même époque, il entreprend ce qui deviendra son chef-d'oeuvre : "Le Testament". Il compose aussi ses ballades dites "en jargon" ... et renoue avec la pègre parisienne. Arrêté pour un petit larcin le 2 novembre 1462, il est rattrapé par l'ancienne affaire du collège de Navarre. Toutefois, il promet de rembourser sa part de butin, à savoir 120 livres, et, en échange, on accepte de le libérer. Sans doute le poète avait-il un certain charisme car 120 livres représentaient alors une très forte somme et l'on peut vraiment se demander comment ses juges ont cru qu'il finirait par les obtenir.

Il ne lui faut pas trois semaines pour se retrouver mêlé à une rixe. Même s'il tente de rester à l'écart, il est compromis dans l'histoire où un notaire pontifical, Maître Ferrebouc, a été blessé. Emmené au Châtelet, Villon est donc soumis à la torture, jugé et condamné au gibet. En ce temps-là, le cas des récidivistes était vite réglé.

Bien sûr, le poète fait appel devant le Parlement. En attendant la décision, il écrit le "Quatrain" et la fameuse et déchirante "Ballade des Pendus". Et, alors qu'il a perdu tout espoir, la Chance se rappelle à lui : le 5 janvier 1463, sa peine est commuée en dix ans de bannissement loin de Paris. Soulagé et fidèle à lui-même, notre incorrigible forte tête en tire la "Question au clerc du guichet" et la grandiloquente et ironique "Louange à la Cour", à ce jour le dernier texte connu de François Villon, l'un des plus grands poètes français et le prototype de tous les poètes maudits de l'univers.

A partir de cette année-là en effet, Villon semble se volatiliser.Et cette disparition si brutale d'une personnalité aussi flamboyante et aussi ambiguë n'est pas pour rien dans sa légende.

Au-delà le style, qui reste de son époque, au-delà les thèmes abordés, qui l'avaient déjà été par ses prédécesseurs, Villon innove tout d'abord naturellement, par la passion, par l'ardeur qu'il communique à ses vers. Sa personnalité controversée, ce mi-ange, mi-bête qu'il semble bien avoir joué toute sa vie - en tous cas pour ce que nous en connaissons - cette violence, cette impétuosité qui l'ont si mal servi mais aussi cet éclat, cette faconde, cette générosité qui, tous, le caractérisaient, éclatent dans chaque poème, en un kaléidoscope foisonnant et atypique.

Et puis, Villon dit "Je." Non pas le "Je"

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