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«La bicyclette», Jacques Réda,< Commentaire de texte : «La bicyclette», Jacques Réda,< Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Juin 2022  •  Commentaire de texte  •  1 768 Mots (8 Pages)  •  1 389 Vues

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TEXTE N°5 BAC «La bicyclette», Jacques Réda,<<Retour au calme, 1989

Jacques Réda est un écrivain du XX ème siècle qui est toujours vivant aujourd'hui. Il a travaillé pour les éditions Galimar et à éditer plusieurs recueils de poésie. Il était critique et amateur de jazz. Nombre de ces poèmes sont dû à des déambulations dans des rues, les villes et notamment à Paris. C'est un écrivain qui s'intéresse à des moments banals et il voit dans ces derniers ce que nous ne voyons pas. En 1975 il publie un recueil uniquement dédié à la poésie qui s'intitule Retour au calme, c'est un recueil méditatif éloigné de l'agitation de la ville et de la vie. Il montre par son titre un besoins de s'intéresser à quelque chose d'assez simple, de méditer sur la vie. Nous nous demanderons comment le langage poétique transfigure un objet banal du quotidien comme une bicyclette? Jacques Réda rencontre la bicyclette puis commence par la décrire dans son cadre, dans sa réalité puis il l'anime progressivement tout en effectuant un retour au décor et une évasion vers un univers bucolique et rural, puis il la transforme en un objet cosmique.

Ce poème est constitué de quatre grandes parties; la première des vers 1 à 6 montre la rencontre du poète avec une bicyclette baignée de lumière, puis des vers 7 à 9 la description du vélo et le début de sa transformation. Des vers 10 à 14 le poète effectue un retour au décor initial, enfin des vers 15 à 21 on assiste à la transformation du vélo en un objet cosmique. Tout d'abord, dès le premier vers << soudain » montre l'apparition de quelque chose qui vient rompre la promenade. Plusieurs compléments circonstanciels de lieux "dans la rue», "au bout d'un corridor fermé de vitres en losange» et de temps "un dimanche à six heures» permettent de planter une sorte de décor et de placer le cadre spatio-temporel.

La lumière est présente dans ce poème « un torrent de soleil", "des éclats palpitants», elle a d'ailleurs un rôle essentiel puisqu'elle symbolise la rencontre entre le poète et la bicyclette. En effet la lumière explose littéralement elle permet alors à l'auteur d'entrevoir le vélo dans un endroit pourtant très sombre, elle conduit le regard du poète jusqu'à ce vélo qu'elle n'aurait jamais vu habituellement car "au bout d'un corridor fermé» . On observe une métaphore filée, avec l'image du torrent, l'eau qui dévale tout "un torrent de soleil" et une opposition entre deux élément l'eau et le feu. Puis le poète effectue une nouvelle métaphore qui symbolise quelque chose qui brille," l'or», «léclat», «soleil» et «palpitant». La lumière fait corps avec la végétation ce qui créée une osmose. A partir de "qui roule», la même proposition relative très enrichie se développe, se poursuit jusqu'au mot «vélo". Ce poème transmet un sentiment de vitalité notamment avec le verbe "se pulvérise» ce qui montre la puissance de cette lumière et l'adjectif verbale «palpitant» qui donne l'impression d'un coeur qui bat. Enfin la lumière commence à transformer, à sublimer ce vélo "et des gouttes d'or en suspens aux rayons d'un velo».

Puis, dans ce deuxième mouvement, le poète part de la description d'un objet ordinaire, en décrivant la bicyclette et ses autres parties par des mots techniques: « un vélo », « un grand vélo noir», "avec ses rayons», «son guidon»>, << ses roues». Jacques Réda souligne la banalité de cet objet qu'il va ensuite transformer par l'article indéfini "un». Puis il effectue une description méliorative de ce vélo qui met en valeur la beauté "grand », « proportion parfaite», il prépare la suite, ici le vélo n'est plus tout à fait un objet grâce à sa grâce, sa liberté « il touche à peine au mur». Il s'apparente à un oiseau, il est en suspend. En effet, par la suite Jacques Réda compare le vélo à un oiseau «Il a la grâce d'une bête (...) c'est un oiseau», il le personnifie. Il effectue une métaphore avec l'oiseau qui prend son envol, un animal noble et symbolique de la poésie. La bicyclette est alors représentée par le poète telle un idéal de beauté Ce qui montre que le poète l'anime, le rend vivant dans ses écrits sont les oppositions « la grâce d'une bête» et « en éveil dans sa fixité calme». En effet le mot éveil est mis en avant et donne un aspect vivant à quelque chose d'inanimé, le vélo.

Ensuite le poète effectue un retour au décor qui entoure le vélo, en effet on quitte le vélo pour décrire le cadre. Les citations "la rue est vide» et "le jardin continue en silence» montre que le temps s'est arrêté, que l'on assiste à un moment de grâce, privilégié. Le silence paraît alors comme un vecteur de l'imagination. Jacques Réda réalise une personnification du jardin" le jardin continue de déverser". On observe un retour à la lumière" feu vert et doré», «à flot "montre l'abondance de la lumière. Le poète effectue une communion de la lumière et du végétal, du feu et de la terre. Les citations "pied nu", "danser", "petits pas légers" montre que la grâce de cette lumière créée des mouvements de danse. Dans ce poème, tous les sens sont évoqués, le toucher notamment avec la citation "le froid du carreaul» contraste avec la chaleur. La lumière et le silence font que le poète s'imagine dans un autre lieu, un lieu imaginaire poussé

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