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La séparation dans l’Education sentimentale

Fiche de lecture : La séparation dans l’Education sentimentale. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  16 Mai 2019  •  Fiche de lecture  •  1 380 Mots (6 Pages)  •  977 Vues

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La séparation dans l’Education sentimentale

1) Relevé et classement des scènes de séparation dans le roman :

A) Ruptures avec le lieu :

• - Marie Arnoux quitte Paris deux fois pour aller voir sa mère à Chartres au cinquième chapitre de la première partie.

- Au sixième chapitre de la deuxième partie, Marie Arnoux quitte Paris pour aller s’installer à Auteuil.

• Frédéric effectue un va-et-vient entre Paris et Nogent : Il quitte deux fois Paris pour rentrer chez lui à Nogent. La première visite se situe au chapitre 5 de la première partie et la seconde a eu lieu au chapitre 5 de la troisième partie du roman.

B) Ruptures amoureuses :

• Frédéric et Marie Arnoux : les ruptures avec le lieu évoquées précédemment constituent de même des séparations amoureuses de Frédéric et Marie Arnoux.

Il y a deux moments fondamentaux de séparation des amoureux :

La première séparation qui dure trois années est évoquée au premier chapitre de la deuxième partie.

La deuxième séparation qui est la plus longue dure seize années et se situe à l’avant dernier chapitre du roman.

Au chapitre 3 de la troisième partie, il y a une autre séparation du couple à cause de Rosanette qui intervient chez Marie Arnoux et qui empêche le couple de s’étreindre.

• Frédéric et Rosanette : Frédéric quitte Rosanette croyant qu’elle a fait du mal à Madame Arnoux.

Au chapitre 5 de la troisième partie, il lui dit : « Et bien, adieu ! Et pour toujours. »

• Frédéric et Louise : Le protagoniste part à Paris et abandonne Louise après la mort de sa mère.

Au dernier chapitre de la première partie, il lui dit « Adieu ! Adieu ! Embrasse-moi donc. »

• Frédéric et Madame Dambreuse .

• Rosanette et Delmar : Ils se sont rompus au quatrième chapitre de la deuxième partie.

• Deslauriers et Louise : Au dernier chapitre du roman, nous sommes informés que Mlle. Roque « s’était enfuie avec un chanteur.»

C) Séparations des amis ou de la famille :

• Frédéric et Deslauriers : Au deuxième chapitre de la première partie, les deux amis se séparent deux fois.

Au chapitre 2 de la deuxième partie, ils se sont séparés aussi pendant six mois.

• Frédéric et Sénécal : Au chapitre 5 de la deuxième partie.

• Frédéric et sa famille : Lorsqu’il revient à Paris.

• Marie Arnoux et sa famille : Lorsqu’elle part chez sa mère.

• Rosanette et sa famille : Au premier chapitre de la troisième partie, Rosanette évoque le souvenir de sa séparation de sa famille dès son jeune âge.

D) La mort : une séparation perpétuelle.

• Au chapitre 6 de la première partie, nous relevons à la fois la mort de l’oncle de Frédéric et celle d’Elléonore, la belle-mère de Louise Roque.

• Au chapitre 4 de la dernière partie, nous relevons la mort de M. Dambreuse et celle du fils de Rosanette.

• Au dernier chapitre du roman est évoquée la mort de Jacques Arnoux.

• La mort de Dussardier tué par Sénécal.

2) Rôles diégétiques des séparations dans le roman :

La séparation est l’un des ressorts de l’œuvre. Elle constitue un thème réitératif, sans lequel, le récit ne peut pas être développé.

A) La fonction conative du thème de la séparation dans l’œuvre :

Flaubert multiplie les types de la séparation et les répartit tout au long du roman ; ruptures avec le lieu, des séparations familiales, amicales et amoureuses et des séparations perpétuelles. Cette multiplicité n’est pas arbitraire mais, elle est voulue et composée. En effet, l’auteur, quand il écrit, pense au lecteur. Ce serait certainement ennuyeux de parler uniquement de la séparation amoureuse. De crainte de lasser le lecteur, Flaubert introduit une panoplie de personnages et anime son récit par une variété de types de séparations.

B) L’utilité symbolique de la séparation :

Pour créer cette œuvre, il faut qu’il y ait des séparations et des morts permettant au roman de revivre. Notons à titre d’exemple, la mort de l’oncle de Frédéric. Sans cette mort qui garantit un héritage considérable en faveur de Frédéric, ce dernier aurait dû rester à Nogent à cause de sa pauvreté. La première séparation de Marie Arnoux et Frédéric, si elle dure, elle joue également contre la dramatisation romanesque. Le terme « adieu » ne cesse de résonner tout au long du roman ; sa fréquence crée un effet d’écho mélancolique. Tout ce que nous venons de dire réaffirme l’hypothèse que L’Education sentimentale, sans les séparations, n’existe pas.

C) La portée réaliste de la séparation et l’obsession funèbre de Flaubert :

Gustave Flaubert a choisi d’accumuler les séparations ; cette variation confère au texte un air d’authenticité. Flaubert veut montrer que l’idéal sentimental est une illusion, que la vie est plus cruelle et que le destin est l’unique vainqueur qui nous prive

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