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Le réalisme au coeur du roman le Rouge et le Noir de Stendhal

Étude de cas : Le réalisme au coeur du roman le Rouge et le Noir de Stendhal. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  27 Mars 2020  •  Étude de cas  •  1 007 Mots (5 Pages)  •  532 Vues

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1ere partie dissertation réalisme

 Tout d’abord, Julien est un jeune homme de son époque : en effet, tous les écrivains de cette génération évoqueront les expériences et les désillusions de cette jeunesse sans chef et tourmentée. Elle est née pendant les grandes batailles napoléoniennes et s’est construite sous l’égide d’un chef : Napoléon. Mais ce dernier n’est plus là et la Restauration a anéanti leurs espoirs : désormais les possibilités d’ascension sociale manquent : la société s’est fermée et les jeunes d’origine modeste n’ont plus que des emplois subalternes.

. La Restauration amène une gérontocratie. La peur d’une nouvelle révolution hante les esprits et elle ne viendra que des jeunes aux revenus modestes : c’est pourquoi Julien est souvent comparé à Robespierre d’abord et à Danton. Ces jeunes talentueux, intelligents et ambitieux font peur. Mais Julien s’avère très différent par bien des points.

   a. Un personnage ambigu par son origine : il est en effet fils de charpentier, soit d’une origine modeste « paysan » est aussi indiqué par le narrateur, « domestique » figure aussi dans le roman. Mais par son éducation, jeune, il est aussi un petit bourgeois : le vieux chirurgien major lui a enseigné le latin et l’histoire, le curé Chélan lui a enseigné la Bible, notons qu’à Paris il continue d’apprendre à l’école de théologie (livre II, chapitre V).  Les livres font son éducation, comme le prouvent de nombreux passages dans le roman où il est seul avec un ou plusieurs livres : que ce soit Le Mémorial de Sainte – Hélène, recueil des souvenirs de Napoléon 1er ou Les Confessions de Rousseau. C’est un intellectuel mal à l’aise dans son milieu.

   b. Il est aussi ambigu par son caractère : il est à la fois hypocrite, calculateur, volontiers autocentré et généreux, sensible, intelligent. Le narrateur nous le présente à distance avec un regard parfois ironique qui trouble : en effet, nous sommes admiratifs devant son savoir mais aussi très critiques lorsqu’il manipule, notamment Madame de Rênal. Parfois aussi, le narrateur se moque de lui ou montre Julien dans l’ignorance. Lui qui est féru d’histoires saintes, il ne reconnaît pas Saint- Clément par exemple. Mais il le montre aussi échappant au piège tendu par l’abbé Castanède. Julien ne cesse d’étonner le lecteur par son imprévisibilité.

 C’est la réalité sociale de l’époque comme le montrent également les romans de Balzac. Les femmes sont l’enjeu d’un combat social et il s’agit de les conquérir. Pour Julien les femmes représentent l’occasion de réaliser ses rêves ambitieux. Dans la liaison amoureuse, l’amour-propre précède l’amour : « Elle a beau être noble, et moi, le fils d’un ouvrier, elle m’aime. »(I) / »Son amour était encore de l’ambition : c’était la joie de posséder, lui pauvre être si malheureux et si méprisé, une femme aussi noble et aussi belle. » (II,16)

  Mme de Rênal et Mathilde permettent à Julien de défier l’ensemble d’une classe sociale. Malgré la passion amoureuse réelle, la femme est un objet de conquête fondée sur le calcul (discours cynique en arrière-plan, très marqué dans Le Père Goriot, « vous ne serez rien ici si vous n’avez pas une femme qui s’intéresse à vous. Il vous la faut jeune, riche, élégante. » Mme de Beauséant à Rastignac)

Stendhal choisit des voies très personnelles pour le réalisme

-par le recours à l’ironie :

 . ainsi il confronte le point de vue de son personnage, jeune homme naïf, et celui de l’observateur avisé (ironie « paternelle ») : « Au lieu de ces sages réflexions, l’âme de Julien, exaltée par ces sons si mâles et si pleins, errait dans les espaces imaginaires. ». Cette ironie se montre bienveillante lorsque le comportement du personnage suscite l’approbation du narrateur ; sous couleur de le ridiculiser, le narrateur met alors en valeur la sincérité et l’ardeur juvéniles.

  .il se livre à une satire des personnages négatifs, en les caricaturant dans leur fonction et en les rendant grotesques. (cf. l’évêque)

-par quelques éléments symboliques propres à orienter la lecture comme les titres des chapitres. Dans le récit, il existe des réseaux symboliques

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