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Les Essais de MONTAIGNE

Commentaire de texte : Les Essais de MONTAIGNE. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  4 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 245 Mots (5 Pages)  •  1 072 Vues

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Les Essais écrits entre 1580 et 1595, sont l’œuvre majeur de Michel MONTAIGNE. L’extrait que nous allons étudier appartient au livre I, chapitre XXXI, il a été publié en 1595. Michel MONTAIGNE, né en 1533 et décédé en 1592, est un philosophe, moraliste, écrivain et humaniste français. Il est un des précurseurs et fondateurs des sciences humaines historiques. Les Essais sont écrits sous le mouvement littéraire de l’humanisme, mouvement culturel et artistique européen, né en Italie. Dans cet extrait, MONTAIGNE nous fait part de la découverte des indigènes du Nouveau-Monde, de l’étonnement des européens face à leurs pratiques et leur culture ainsi que des différentes visions de la « Barbarie ».

Quels sont les buts de Michel MONTAIGNE dans cet extrait des « Cannibales » ?

Tout d’abord nous verrons que MONTAIGNE veut convaincre le lecteur de sa thèse, puis nous analyserons la stratégie argumentative visant à persuader le lecteur de la thèse et enfin nous étudierons la critique sociétale émise par MONTAIGNE.

Je vais démontrer que MONTAIGNE veut convaincre le lecteur de sa thèse qui est la suivante : les indigènes d’Amérique ne sont pas des barbares. Il énonce sa thèse à la ligne 1 : « il n’y a rien de barbare et de sauvage en ce peuple », MONTAIGNE utilise une tournure négative pour mettre en évidence qu’il s’oppose aux idées reçues de la société. Aussi, le rédacteur définit pour ses lecteurs le terme « barbarie » à la ligne 2 « sinon que chacun appelle barbarie, ce qui n’est pas conforme à ses usages », pour l’auteur la barbarie est relative, tout dépend de notre culture, ce qu’un homme va considérer comme « barbare » est tout ce qui ne lui est pas commun. Cela permet de mette le public dans une même logique, puisque pour chacun des lecteurs la définition du terme clé sera la même. De plus l’auteur mets en avant un discours argumentatif grâce à des connecteurs logiques tel que ligne 24 « car » exprimant la cause, « mais », ligne 37 exprimant l’opposition ou encore ligne 45 « donc » exprimant la conséquence. Ainsi Michel MONTAIGNE use le discours argumentatif, puisqu’il énonce une thèse explicitement dès la première ligne, qu’il soutient à l’aide d’arguments logiques (ligne 24 : « car »). De plus on remarque la présence du locuteur dans son énoncé, des verbes tels que « je trouve » à la ligne 1 expriment l’opinion et le jugement de l’auteur.

Je vais démontrer que l’auteur cherche à persuader le lecteur de sa thèse énoncée en ligne 1 « il n’y a rien de barbare et de sauvage en ce peuple », c’est-à-dire que d’après lui les indigènes du Nouveau-Monde ne sont pas des barbares. MONTAIGNE persuade à travers des registres. On remarque d’abord du registre épique, ce registre met en avant des personnages héroïques ayant des caractéristiques exceptionnelles, le lecteur a de l’admiration pour les héros. En effet de la ligne 20 à 26, l’auteur raconte les combats des indigènes, il met en avant leurs qualités de soldat, par exemple ligne 21 « ils combattent tout nus », les indigènes sont courageux, ils se battent sans armure ; aussi la ligne 22 mets en avant le courage de ces hommes « n’ayant d’autres armes que des arcs ou des épées de bois », les indigènes se battent avec le stricte nécessaire, valorisant leur force et non leurs outils. On remarque aussi le registre épidictique de l’éloge. MONTAIGNE met en avant les qualités des indigènes, il les survalorise. Par exemple ligne 47, l’auteur qualifie la guerre des indigènes « toute noble et généreuse », ici « toute » est un adverbe relevant de l’hyperbole ; MONTAIGNE met aussi en avant leur qualité de communauté à partir de la ligne 54, en énumérant les différents noms donnés aux indigènes d’une même communauté en fonction de leur âges et de la personne à qui ils s’adressent ; les indigènes se considèrent entre eux de la même famille en s’appelant « frères » (ligne 54), « enfants »(lignes 55) et « pères » (ligne 55). Plus encore, le rédacteur fait l’éloge de la nature, en effet ligne 15 et 16 « notre grande et puissante mère Nature », MONTAIGNE présente la nature comme un être supérieur, que les hommes considèrent comme leur mère ; c’est une personnification de la nature, comme le prouve la majuscule. Pour finir Michel MONTAIGNE, utilise le discours narratif

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