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Les cahiers de Douai, Arthur Rimbaud

Commentaire de texte : Les cahiers de Douai, Arthur Rimbaud. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  31 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  1 566 Mots (7 Pages)  •  5 652 Vues

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Le Cahier de Douai est un ensemble de vingt-deux poèmes écrits par Arthur Rimbaud alors adolescent de 16 ans. Rimbaud les réunit, lors de son séjour à Douai entre septembre et octobre 1870, sous forme d'une liasse manuscrite sans titre pour les confier à Paul Demeny. Arthur Rimbaud est né en 1854 et décède en 1891. C’est un poète, explorateur français, il fait partie du mouvement du symbolisme. En 1870 il écrit Le Cahier de Douai mais ce n’est quand 1919 que ce livre parut. Nous allons étudier ici trois poèmes qui ont un point commun. Première soirée est le premier poème de Rimbaud, ensuite nous étudierons Roman et enfin Rêvé pour l’Hiver. Grâce à ces poèmes nous nous demanderons comment Rimbaud perçoit le thème de l’amour.

Le premier poème s’intitule Première soirée ; c’est le tout premier poème de Rimbaud. Ecrit à l’âge de 16, Rimbaud relate la maladresse des adolescents dans leurs envolées amoureuses. Ce poème comporte des octosyllabes et 8 strophes de quatrains contenant des rimes croisées. On remarque dans ce poème que ce dernier se termine par le premier quatrain on peut alors penser qu’il s’agit d’un cycle, un épisode qui revient au point de départ. Plusieurs tirets sont aussi présents ; les tirets étant utilisés en premier lieu lors de dialogues et au théâtre on peut alors se demander quelles sont leurs utilités ici, dans ce poème. Les tirets peuvent être une forme de ponctuation ils peuvent remplacer des parenthèses, on les distingue au vers 1 mais également aux vers 9, 13, 19, 21, 24, 26 ainsi qu’au vers 29. Ces signes marquent une interruption dans l’action du poète. Rimbaud ayant écrit son poème à l’âge de 16 ans, c’est l’âge où l’on n’est peu sérieux, on remarque cependant une nuance de bien-être en présence de compagnie féminine. Cette femme est « Mi-nue » -vers 6- assise sur une chaise « Assise sur ma grande chaise » vers 5 ce qui peut provoquer une sensation d’extase chez Rimbaud. L’avant dernier quatrain se termine par les termes « qui voulait bien… » vers 28 ce qui semble laisser le lecteur dans le doute du fait des points de suspensions. Le dernier quatrain nous ramène au premier ce qui nous laisse penser que la liaison eut été un échec et que le poète revient au point de départ. Rimbaud, dans ce poème fait part de son image du sein. Au vers 12, le sein est qualifié de « mouche au rosier » ce qui nous laisse penser que cette qualification a pour lui une valeur affective, une sorte de fascination, il compare la fleur à la chair. Rimbaud utilise des adjectifs qualificatifs pour la sublimer : « ses petits pieds » vers 8, « son sourire » vers 11, « ses fines chevilles » vers 13.

On retrouve dans ce poème « la demoiselle au petits airs charmants » de Roman.

Roman est le second poème que nous allons étudier. Ce poème contient également 8 strophes, comportant des alexandrins qui contiennent des rimes croisées. Le titre du poème laisse imaginer que celui-ci fait référence au genre littéraire du roman mais peut également faire référence au mot romantisme. Tout comme Première soirée, Roman commence et se termine par le même vers : « on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans. » ce qui, comme le premier poème semble être une boucle, un échec amoureux. On remarque une diérèse sur le mot « sérieux » ce qui provoque une insistance sur l’âge, la maladresse ainsi que la naïveté de Rimbaud. Les pronoms « on » et « vous » présent dans le poème reflète la possibilité tout lecteur peut se mettre à la place du poète. La jeune femme présente dans le poème a « des petits airs charmants » vers 19, semblable à la même jeune femme dans le premier poème.

Plusieurs champs lexicaux sont présents dans ce poème ; le champ lexical du temps avec les termes « dix-sept ans » vers 1, « Un beau soir » vers 2, « bons soirs de juin » vers 5, « Nuit de juin ! » vers 13 ainsi que « mois d’août » vers 25 ce qui évoque l’adolescence. Ensuite nous avons le champ lexical de la sensation : « sentent » vers 5, « Le vent » vers 7, « parfums » vers 8, « aperçoit » vers 9, « doux frissons » vers 12, « divague » vers 15, « palpite » vers 16. Tous ces termes font référence au 5 sens ; l’ouïe, le toucher, la vue, l’odorat et enfin le goût. Et pour finir le champ lexical de l’alcool : « bocks » vers 2, « vigne » vers 8, vers 8 également « bière », « champagne, montent à la tête » vers 14 qui évoque l’ivresse intérieur. Mais cette ivresse intérieure ne fait-elle pas plutôt référence à l’ivresse de l’amour ? Les termes suivant le prouvent : « lèvres, baiser » vers 15, « palpite » vers 16, « Le cœur fou » vers 17 et enfin « amoureux » vers 25 et 26. Les exclamations « bons soirs de juin ! » vers 5, « Nuit de juin ! » vers 13, « Dix-sept ans ! » vers 13 relate l’enthousiasme de l’adolescent. La phrase nominale « Nuit de juin ! Dix-sept ans. » vers 13 peut montrer la rapidité de l’amour. Les répétitions avec les termes « parfums » vers 8 et « bon » vers 5 peuvent faire référence au plaisir d’un enfant. Neuf vers sur trente-deux se terminent part des points de suspensions ce qui laisse à deviner le goût pour le mystère mais également la timidité de Rimbaud.

Rimbaud tombe alors amoureux de la jeune femme qu’il rencontre, il lui envoie de nombreuses lettres jusqu’au jour où la jeune femme daigne lui répondre,

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