DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Littérature

Rapports de Stage : Littérature. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 12

ne marche plus. Elle dit : je ne marche plus... Vous pensez, C'est du Marguerite Duras, non ça n'en est pas, ma tête en a assez. Phrase après phrase, on se dit qu'après ce sera fini. Une pensée traverse l'esprit, Alors on essaye de la formuler sur ces feuilles qu'il m'apporte tous les dimanches, Car c'est toujours ce jour-là qu'il vient, du moins d'après ce qu'il me dit. J'ai toujours été perfectionniste et lorsque j'écris, surtout maintenant, Je me crispe de partout pour arriver à ne pas faire une faute, pas d'orthographe,

Non, mais une qui vous mènerait en enfer par exemple. Qu'importe tous ces soucis, un jour viendra où il faudra dire Adieu... Ce serait bête de ne pas dire Adieu au moment voulu. Ne voyant plus grand-chose, les gens peuvent passer devant moi sans que je puisse, Comme avant, analyser ce qu'ils sont et ce qu'ils ressentent. Des images en moi réapparaissent, c'était à la campagne, il y avait des vaches, Elles machaient dans le silence du soir et leur ruminement me revient, Ce souvenir me fait tant de bien.. La ville n'était pas loin, il y avait deux hommes, un petit et un grand, Ils se ressemblaient comme deux frères, pas comme deux vaches, Ne me faites pas dire n'importe quoi ! Vous arrivez à me faire rire. Le champ était grand, vallonné et en son milieu, Il y avait un creux plein d'eau où ils se regardèrent comme dant un miroir En doutant de se connaître l'un, l'autre ... ... Les deux héros regardèrent la mer et machinalement échangèrent quelques paroles, Ensuite, chacun alla son chemin, un hésita sur le bien-fondé du choix de sa route : Une plaine. À y regarder de près, nous avions là, une vallée avec deux flancs, Une colline de chaque côté, il les regarda, les observa afin de retenir pour plus tard L'impression qu'elles lui faisaient, particulièrement à ce moment-là de son existence. Il pensa à l'endroit du cerveau où se fixaient tous ces mots, toutes ces choses Pas mal abstraites tout de même. Il pensait aussi à son coeur plein d'un liquide rouge, Visqueux, nourrissant ses entrailles, ces cavernes disséminées partout dans ce corps Dont l'essentiel sera disséqué par les hommes de sciences ou les artistes, J'en sais rien et puis quelle importance, on verra bien ! Il est vieux, il est seul, il marche, telles ces sculptures de Giaccometti, Depuis tant d'années, tant de jours et de nuits à se poser cette question, Toujours la même : " Comment faire ? " Que voulait-il dire ? Un bâton à la main, il s'en alla, dans le trou noir de ces chemins inconnus. Sans nul doute, nous avons à faire à un honnête homme, Protègé du mal infiltré partout. Pourtant, il se sentait menacé dans son corps, Dans sa raison même, malgré sa bonté d'âme si rare dans nos cités. Pour nous éclairer et y voir plus clair, J'essayerai le moment opportun d'expliciter cette qualité dont il était affublé, comme

Il était aussi affublé de ce chapeau attirant toute mon attention inquiète de tout. Il ne m'avait pas vu, il regardait son chemin pour s'en souvenir, mais ça, Je vous l'ai déjà dit, je radote, je vieillis... Je le regardais, et lui ne me voyait pas. À l'évidence, pour cet homme je n'étais rien, pas même l'équivalent de ce rocher, De ce grain de poussière. Peut-être préféra-t-il ce jour-là ne voir que la nature, Pas les hommes, la nature seulement. Je fus tenté de le suivre, D'aller sur sa route comme un chien suivant son maître fidèlement, partager sa vie Et être aussi moins seul... Il y avait dans mon désir de l'approcher, Celui de ne pas le faire, car c'eut été un choix, prendre un engagement, Décider de ma vie, je n'étais pas près à m'installer comme tout le monde. Face à la mer, lorsque les humains l'ont désertée, les animaux prennent des attitudes Particulières. La nuit, je découvre le ciel, comme pour la première fois, avec ses étoiles, Ma main posée tranquillement sur le genou du promeneur qui rentre sagement chez lui. Ma main est veineuse, blanche, les premières phalanges ont quelques rides, mais Qu'y a-t-il d'extraordinaire à cela ? Rien, absolument rien. Alors, taisons la main, Et revenons à cet homme. Il se dirige vers la ville d'où il vient de sortir, Il porte en lui une drôle d'allure, et comme il entrait dans la ville, Il alluma un gros cigare pour se donner de la contenance probablement. Ce geste est commun à chacun d'entre nous, à toujours poser comme des prostitués. Son pas absorbait le silence, ça donnait du volume à la scène. C'était peut-être un homme revenant là où jadis une autre vie, une autre histoire Avait été vécu par lui où par un autre, mais peut-être, était-ce la première fois Qu'il pénétrait la ville avec ces espadrilles là ? L'homme marchait, un petit chien le suivait comme savent si bien faire les chiens, Seulement, je ne sais s'il était malade ou quoi, il titubait, s'arrêtait, Tournait sur lui-même trois fois avant de continuer sa route, Et l'auteur jugea alors son chien constipé, ce qui n'est pas mauvais pour un chien Pensa-t-il, pourquoi ? jamais il ne se justifia sur ce point crucial de son oeuvre Qu'il considérait toujours en devenir et non comme certains, réalisée déjà. Pour lui tout était à revoir de fond en comble, c'était sa particularité d'homme Hors du commun, exceptionnel peut-on même avancé et dont ici, Nous essayerons de promouvoir dans la juste mesure de nos possibilités évidemment. Le marcheur prit le chien dans ses bras comme si c'était une femme

Aimée de longue date, jeune plutôt blonde, car il aimait les blondes, minces Très minces de préférence, ôta le cigare de sa bouche, fit une bise à cet animal Charmant et surtout fidèle, contrairement à ses concitoyens humains, Amis ou familiaux, l'ayant tous abandonnés, les traîtres ! La bise au chien faite, on se posa la question d'où venait cet homme en espadrilles Avec un chien et un cigare, capable encore de donner de l'affection à autrui. Il faisait beau et avait des flatulences après le repas végétarien Pris la veille avant d'aller se coucher à l'hôtel réservé par sa secrétaire Puisqu'il s'agissait d'un voyage d'affaires remboursé en totalité Par l'entreprise dont il était un maillon de la chaîne, rémunéré plutôt pas mal Au regard de son utilité effective dans cette société multinationale Ne lui ayant jamais fait de mal, ni de bien non plus, Et où tout le monde se confondait, devisant l'autre comme un substitut outrancier. Parfois, traversant la nature, il se mettait à penser à toutes ces rencontres Faites dans la vie, sans suite par manque de temps, par manque de courage, Craignant toujours de se trouver submergé, dans le cas hasardeux où on voudrait S'attacher à lui. Tout cela révélait chez cet homme une enfance malheureuse, D'ailleurs c'est souvent le cas pour nous tous qui vivons ici bas, Nos parents n'étant rien d'autre que des gens de sexes différents, certes, Mais c'est tout ce qui les diffère du reste de l'humanité dont nous aurons l'occasion De développer ici même son pouvoir de malveillance à l'égard de l'autre, Cet effroyable autre dont tout laisse à croire qu'il est plus nuisible Qu'on voudrait nous le faire croire. Avec ça en tête, comment voulez-vous approcher un être vivant autre qu'un chien Pour l'embrasser l'enlacer se fondre se confondre pour ne faire qu'un Comme dans tout bon roman qui se respecte ? Une chose est claire, Nous n'en sommes pas là avec lui, et si nous n'en sommes pas là c'est qu'en fait Nous sommes ailleurs. Il prit alors l'habitude d'aimer les chiens, pas longtemps, Un court temps, il les jetait après usage pour les remplacer aussitôt, Car il ne supportait pas d'être seul comme d'autres le sont sans rien dire à personne, Fermant leurs portes derrière eux, la queue entre les pattes. Où en était-il dans toutes ses contradictions ? Nulle part. Un jour, il partit, une cigarette au bec, la tête basse, celle du coupable né,

Je m'explique. L'essence de la matière, son but, est de fondre, de s'évaporer Avec le temps, le temps d'usage, pour reprendre la formule si chère à Michel Houellebecq, qu'il nous en a tartiné des pages entières Dans ses derniers bouquins, à nous en donner la nausée façon Jean-Paul, Attablés qu'ils étaient jadis au Deux-Magots avec Simonne Pour une partie de jactance à n'en pas finir de si tôt. Personnellement, j'ai de plus en plus de mal à fixer trop longtemps les objets, N'importe lequel, sachant de toute manière qu'il disparaîtrait comme toute chose, Du moins qu'il se rapetisserait. Toutefois, et ça je le savais inconsciemment, Il en resterait toujours des traces, des limbes de traces, malgré mon état de santé De plus en plus aléatoire. Seule ma volonté comptait à priori, Mais à priori seulement, la route devant moi s'ouvrait Mais que devais-je faire pour l'atteindre ? Il est là maintenant, ce chien hideux, ce chien fidèle, il a entendu mes cris, Il m'attend, me regarde et prend pitié de son seul et unique maître. Depuis quelque temps je me laisse aller, je ne fais pas ma toilette, Je ne sais pourquoi j'agis ainsi, est-ce cela qu'on appelle la dépression ? J'en arrive parfois de confondre l'animal et l'homme, mon chien et L'homo sapiens qui me manque, je le, je les observe

...

Télécharger au format  txt (16 Kb)   pdf (131.4 Kb)   docx (11.7 Kb)  
Voir 11 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com