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Paragraphe commentaire ELdorado L. Gaudé

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Par   •  5 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  422 Mots (2 Pages)  •  302 Vues

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  1. Laurent Gaudé dénonce le destin funeste des migrants
  1. En les présentant comme des êtres impuissants face à leur destin

Dans cet extrait Laurent Gaudé dénonce le destin funeste des migrants.

En effet l’impuissance des hommes à sauver d’autres hommes pourtant si proches confère à cette scène un côté tragique. Dans un premier temps, les sauveteurs eux-mêmes, malgré la « longue sonnerie » ( l. 607) qu’ils font résonner pour annoncer leur présence aux migrants est inutile.  Le capitaine Piracci signe sa défaite par l’expression « Cela ne servait plus à rien. » (l.612) Cette phrase court arrive comme une sentence de mort et signe la défaite du capitaine. Le tragique de la situation est d’emblée palpable. De plus la force destructrice des éléments naturels est sensible dès les premières lignes « Des paquets d’écume venaient balayer le pont. » (l. 603) ; « la pluie martelait le monde avec fracas » (l. 606). Les verbes « balayer » et « martelait » contribuent à rendre ces migrants victimes de leur destin. La personnification de la nature à travers ces verbes amplifie la violence de celle-ci et donne un aspect vulnérable à l’homme. S’ajoute à cela « la nuit » (l. 603). Elle amplifie le tragique de la situation en anéantissant tout repère : « La nuit était à nouveau complète et le ciel aboli. » (l. 603). L’expression « ciel aboli » métaphorise l’avenir des migrants : le ciel, la ligne d’horizon donc leur futur est « aboli » c’est-à-dire réduit à néant. D’ailleurs cette nuit noire préfigure bien le destin funeste de ces hommes.  Ensuite l’impuissance de ces êtres est mis en avant par le pathétique de la scène. Il est à son paroxysme lorsque le narrateur nous livre la vision qu’a le capitaine de ces hommes en train de « se débattre une dernière fois » (l.  607) dans une description réaliste et précise des « corps plongés dans l’eau, gesticulant un temps jusqu’à être gagnés par le froid » (l. 618).Le participe présent « gesticulant » assimile ces migrants à des marionnettes. Nous comprenons bien que tout est perdu. Cette fatalité est également illustrée par « trop tard » (l.628) Enfin, la proximité de ces hommes en train de se noyer rend la scène particulièrement atroce : « Les corps noyés passaient peut-être à l’instant même sous la coque de la frégate. » (l.633) Ainsi la force de ce passage réside dans ces personnages tragiques qui ne peuvent lutter contre un destin funeste déjà écrit par avance.

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