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Peut-On Changer Son Caractère ?

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erminations essentiellement subies :

- par l’hérédité : dans le cas de l’intelligence, de la capacité plus ou moins grande à s’adapter à certains milieux de vie, à interagir avec l’environnement, à se montrer plus ou moins entreprenant ;

par le tempérament ou la constitution physiologique : c’est ainsi qu’un individu de forte corpulence sera souvent d’un naturel placide, qu’une personne de petite taille sera souvent agitée, pourra chercher à s’affirmer constamment par un phénomène de compensation par exemple

par le milieu familial ou social, ainsi que par l’éducation reçue : cas des prédispositions à la violence dans les milieux socialement défavorisés, ou bien à l’altruisme, à faire preuve d’une ouverture d’esprit plus ou moins grande selon les personnes, à entretenir des rapports plus ou moins étroits, plus ou moins fidèles avec les siens, etc.

2) Le caractère ne peut pour autant être regardé comme une donnée totalement figée : l’individu lui-même peut toujours tirer les leçons de ses expériences antérieures, se corriger lui-même, chercher à devenir meilleur ; ou bien la vie ou la société peuvent le contraindre à changer. Une personne qui serait d’une timidité pathologique devra bien s’en guérir elle-même, sinon à se trouver dans l’incapacité de s’insérer socialement, professionnellement, d’accumuler les échecs dans le domaine sentimental par exemple. Un voleur ne peut rester toute sa vie un voleur, parce que s’approprier illégalement ce qu’on convoite en suivant simplement la logique de son désir du moment ne peut constituer une manière d’être durable dans une société ordonnée par des lois.

3) Remarquons que si le caractère constitue une singularité, ce qui fera reconnaître une personne en l’individualisant, il existe aussi des caractères, c’est-à-dire des types humains dont l’histoire et la littérature nous livrent bien des exemples : l’avare, le héros, le guerrier ou le combattant fidèle, le traître, le prêtre, le joueur, le conquérant, l’aventurier, le sage, la femme amoureuse, etc. Sur le fond, et en dépit de l’identité propre des personnages, on pourra leur trouver bien des traits communs qui font qu’ils se ressemblent tous, comme dans une galerie de portraits de famille.

[Conclusion partielle]

Le caractère humain, s’il ne peut être considéré comme immuable et figé, est cependant indissociable d’une idiosyncrasie, c’est-à-dire d’un certain comportement individuel aisément reconnaissable et qui n’est pas uniquement singulier.

[2ème partie]

Mais jusqu’à quel point la volonté de la personne elle-même aura-t-elle prise sur son caractère ?

Le caractère chez une personne semblerait en même temps constituer un élément de fatalité. Cette fatalité est constituée des habitudes déjà prises, contre lesquelles il paraît parfois très difficile de lutter, ou par les pesanteurs d’un certain environnement ou d’un certain genre de vie auxquelles l’individu ne pourrait jamais totalement se soustraire lui-même. Par exemple, on sait que l’alcoolisme est constitutif d’une véritable pathologie dont on ne guérit jamais vraiment, que l’alcoolique, même sevré, ne peut jamais échapper à sa dépendance psychique à l’alcool, qui le déterminerait inévitablement à sombrer à nouveau, lorsque se représenteraient les circonstances ou complexes l’ayant poussé à boire plus que de raison. Que beaucoup d’anciens légionnaires connaissent des difficultés certaines à se réadapter à la vie civile, parce que soustraits à un environnement particulièrement protecteur qui les dispensait jusque là à avoir à faire certains choix ou à prendre des décisions essentielles à la vie. S’agirait-il de faiblesse de caractère, ou bien de déterminations plus profondes ? On peut à bon droit se poser la question.

Au-delà de l’environnement habituel, il y a aussi l’influence de la culture. On peut mentionner à cet égard les études de T. W. Adorno sur la formation de la personnalité autoritaire, si essentielles pour comprendre la psychologie de bien des dignitaires nazis à partir d’une certaine éducation traditionnelle dispensée dans l’Allemagne d’autrefois, l’expérience de Stanley Milgram sur la soumission à l’autorité, dans le contexte de la domination sans partage aujourd’hui de la rationalité scientifique et technique, ou encore évoquer la formation des prêtres catholiques, les prédisposant à l’évidence à l’incompréhension du monde et à la compassion douloureuses qui constitueraient comme leur marque de fabrique.

Il n’en resterait pas moins que certains faits positifs témoigneraient incontestablement d’une action positive de la volonté du sujet. Des personnes peuvent devenir méconnaissables, à la suite d’une épreuve subie, d’une crise morale, d’une faute particulièrement lourde qu’elles auraient expiée. Cf. le personnage de Thérèse Desqueyroux chez François Mauriac. Incontestablement, la volonté peut beaucoup, lorsqu’on croit soi-même au pouvoir de la volonté.

[Conclusion partielle]

Le caractère d’une personne ne lui est pas imposé. La volonté joue ici un rôle certain, mais dans les limites de ce dont la personne elle-même pourrait prendre conscience.

[3ème partie]

En définitive, comment l’individu pourra-t-il espérer se changer lui-même ?

Avant tout en exerçant une surveillance continue sur lui-même, tout particulièrement sur ses propres faiblesses. La volonté peut être affaiblie, ou intermittente. Pour cela, il importe avant tout de chercher à bien se connaître (Socrate). Que chacun puisse se rendre absolument maître de soi-même, que rien ne puisse échapper à sa volonté propre.

Il importe aussi de progresser graduellement dans la perspective d’une victoire continue sur soi-même. Une personne peut se donner par exemple pour objectif de vaincre elle-même les influences qu’elle tient de son éducation. Elle n’y parviendra pas si elle tient à changer du tout au tout, mais seulement à force de réflexion continue et persévérante sur ce qu’elle pourrait en conserver, et ce dont elle devrait au contraire chercher à s’affranchir. C’est ainsi qu’un tireur sportif par exemple ne fera jamais un 10 sur 10 la première fois, mais à force d’entraînement,

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