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Poeme d

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toutes les manières, jusqu’aux refus d’obéissance qui ont pris un caractère collectif en 1917.

- Les hommes des tranchées ont eu le souci de garder trace écrite de leur expérience traumatisante et de la transmettre aux autres et à la postérité, afin de condamner tous les bourrages de crâne qui insultaient leur misère.

- La force et l’originalité de ce livre tiennent à la connaissance solide que les auteurs ont de leur sujet, et à l’utilisation de dizaines de témoignages d’authentiques hommes des tranchées, souvent inédits.

La tranchée, c’est l’endroit où le soldat passe le plus de temps. Ce sont des chemins de bataille creusés dans la terre dans le but de protéger les troupes contre les attaques ennemies. Il s’y bat, mais passe la plupart de son temps à y dormir, y manger et s’ y distraire.La vie dans les tranchées a souvent été horriblement dure : le danger permanent, le froid en hiver, les rats, les poux, les odeurs nauséabondes, l’absence presque totale d’hygiène et le ravitaillement mal assuré. La pluie et la boue ont été de grands ennemis pour les soldats. Le plus terrible était la relève qu’ils vivaient comme un véritable supplice malgré leurs moments de temps libres.

Mais comment les soldats vivaient-ils dans leur tranchées ?

I) LA NOURRITURE, UN PROBLEME QUOTIDIEN

La nourriture est l’une des premières préoccupations du combattant, un problème quotidien et essentiel. Les cuisines sont à l’arrière. On désigne donc un soldat dans chaque compagnie pour une corvée de ravitaillement. Les hommes partent avec des bidons jusqu’aux cuisines régimentaires et reviennent les livrer en première ligne. La nourriture est froide, quand elle arrive. Les combattants sont en général assez mal nourris lorsqu’ils sont dans les tranchées. La ration est de 750 grammes de pain ou 700 grammes de biscuit, 500 grammes de viande, 100 grammes de légumes secs, du sel, du poivre et du sucre. Les repas sont souvent arrosés de vin, dont chaque ration est souvent importante pour le combattant. En hiver, c’est le vin chaud, épicé. La nourriture principale du soldat reste le pain. Le soldat porte une ration de combat, composée de 300 grammes de biscuit, dit « pain de guerre », et de 300 grammes de viande de conserve, du Corned beef. Les soldats ont chacun un bidon de un à deux litres d’eau. Pour la purifier, ils y jettent des pastilles ou la font bouillir. Lors des combats intenses, le ravitaillement en eau des soldats de première ligne est mal assuré. La nourriture influe beaucoup sur le moral des troupes. La qualité de l’alimentation joue également sur l’état physique du soldat ; les cas de dysenteries et de maladies intestinales sont fréquents. La faim, la soif et le besoin de sommeil dominaient la vie quotidienne des hommes des tranchées.

II) LE MANQUE PERMANENT DE SOMMEIL

Les soldats dormaient dans des casemates, souvent protégés sous d’importantes masses de terre. Elles sont parfois décorées, mais l’atmosphère y est souvent humide et insalubre. Dans certains endroit plus calmes, les soldats peuvent prendre le temps d’organiser leurs tranchées.Dans ces abris où ils passent la majeur partie de leur temps, ils entretiennent et décorent, pour les rendre plus chaleureux. Ils ont des photos, des souvenirs, et même des décorations d’intérieur. Certaines tranchées sont construites comme des maisons, avec des fondations, des poutres, des portes, voire des escaliers en bois pour se rendre dans les abris ou dans les observatoires. Dans les zones de combat, les hommes n’ont pas le temps d’organiser leur tranchée. Sa « décoration » reste sommaire. Les hommes dorment le plus souvent sur des paillasses ou des matelas fins. Il est difficile de dormir dans le tonnerre des obus et l’appréhension de la mort. Les poilus préféraient dormir par terre dans la nature, plutôt que sur les matelas des casernes qui exhalaient un relent de vielles urines ou d’excréments échauffés ou bien, que dans la poussière âcre des paillasses ou des planchers. Dormir même en compagnie des rats devenait un immense plaisir. Ils avaient peur, beaucoup parlaient ou criaient durant leur sommeil. Les rats venaient manger la nourriture, et les poux et les parasites étaient un véritable fléau. Les mouches attaquaient le jour et les moustiques la nuit. Partout la vermine s’attaquait à la mort. Il s’ensuit un état indescriptible de tension nerveuse.

Ce qui leur a permis de supporter les années d’une vie » qui n’en était pas une » , c’était leur immense et permanente faculté d’adaptation.

Lettre d’un poilu à sa mère : http://poilu14-18.blogspace.fr/3/ 25 octobre 1916

« Depuis hier, nous avons changé de logis. C’est toujours le même bon marché, mais c’est aussi toujours les mêmes logements souterrains où le confortable est un mot inconnu. Amélioration toutefois, nous avons touché 8 paillasses pour 17. Comme elles sont très étroites et qu’un seul peut y coucher il y en a qui se mette la ceinture ; c’est toujours pour la France. »

La vie dans les tranchées a développé les sens des poilus, à force de se guider la nuit sans éclairage dans les tranchées.

Aujourd’hui, les restes des tranchées françaises sont rares, tandis que celles des Allemands sont plus nombreuses, car ces derniers faisaient des constructions en béton qui ont mieux résisté

III) UNE ABSENCE TOTALE D’HYGIENE

Cette vie était pénible, dans la boue gluante et sans hygiène. Le manque d’eau pour la toilette et la saleté des latrines provoquaient des maladies. Les soldats qui ne pouvaient se raser reçurent en France le surnom de «Poilus». Ceux-ci appelaient ceux de l’arrière : les « Epilés ».

Un poilu a dit » nous sommes les naufragés de cet océan de boue. Je nous vois emportés par une houle molle, où rien de tient droit et sur lequel dansent des croix de bois « .

Les douches étaient sommaires et étaient parfois installées en 2ème ligne, avec de pseudos salons de coiffure. Cela devenait la » corvée des douches « . Parfois ils n’avaient pas d’eau pour leur toilette ou pour se raser. Rares sont les carnets ou les livres de souvenirs qui mentionnaient comme un plaisir ses soins accomplis en plein air, dans de mauvaises conditions de confort et de température.

La crasse, la chevelure et la barbe à l’abandon qui était justifiée par l’obligation de ne ni se déchausser ni se déshabiller n’a pas entrainer un mauvais état physique général.

La vie dans les tranchées n’est pas la même pour tous, elle varie selon le grade et l’emploi. Tout dépend de sa ligne et de son poste. Les mitrailleurs font souvent des envieux, car ils sont en arrière et ont une sécurité presque luxueuse, le sol est sec et on peut même s’organiser pour le travail personnel.

IV

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