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Regime De Vichy

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en 1934, ambassadeur à Madrid en 1939, il fut appelé par P. Reynaud le 18 mai 1940 (après les premiers revers militaires) à la vice-présidence du Conseil. Nommé président du Conseil le 16 juin, il demanda aux allemands de signer l’Armistice, conclu le 22. Devenu chef de l’État (le 11 juillet, après que l’Assemblée nationale réunie à Vichy le 10 juillet lui eut délégué les pleins pouvoirs), résidant à Vichy, Pétain oscilla tout d’abord entre une politique de collaboration avec l’occupant allemand et une certaine résistance aux exigences nazies. Mais il ne put longtemps tenir tête aux injonctions d’Hitler qui lui imposa en 1942, le retour de Pierre Laval. Il apporta désormais sa caution à l’occupant au sein d’un État hiérarchisé et autoritaire. Enlevé par les Allemands après le débarquement allié (août 1944), il revint volontairement en France (avril 1945), où il fut jugé et condamné à mort, mais cette peine fut commuée en détention perpétuelle à l’île d’Yeu dans laquelle il mourut en 1951. |

UN RÉGIME AUTORITAIRE

Le Gouvernement de Vichy était un régime autoritaire et totalitaire puisque le pouvoir tout entier était concentré entre les mains d’une seule personne, qu’assistaient tout au moins une poignée de fidèles, sans véritable contre-pouvoir, et notamment sans contrôle parlementaire. | |

Image de 1940

(musée des 2 guerres mondiales) | Le Régime était doté d’une nouvelle constitution nommée : Constitution de l’État français, qui donnait les pleins pouvoirs au gouvernement de la République, sous l'autorité et la signature du Maréchal Pétain. Cette Constitution devait garantir les droits du « Travail, de la Famille et de la Patrie » et non plus « Liberté, Égalité, Fraternité ». Le nouveau Régime était dirigé par Pétain sous la qualité de maréchal avec 2 militaires : le général Weygand et l’amiral Darlan et un civil : Laval. Tous quatre avaient fait une brillante carrière sous la 3ème République. Le nouveau Gouvernement ignorait les traditions démocratiques. Le Parlement français a été ajourné : la solidarité ministérielle n’existait plus, chaque ministre était choisi par Pétain, responsable devant lui et renvoyé par lui. Le Gouvernement menait une politique intérieure « la Révolution Nationale » et une politique extérieure, la « Collaboration ». |

LA RÉVOLUTION NATIONALE

Après la signature de l’Armistice la France connaît une situation déplorable dans tous les domaines. En dépit d’une situation désastreuse, le Régime de Vichy entreprend dès juillet 1940 une réforme de la société française, de ses structures et de ses valeurs, sous l’emblème de la « Révolution Nationale ». Le terme, loin d’être un mot d’ordre de circonstance, recouvre une authentique révolution culturelle. Celle-ci s’inspire des vielles conceptions révolutionnaires, reprises par l‘Action française, et des doctrines anti-libérales qui ont éclosent dans les années 1930. Elle puise également aux sources du fascisme même si Vichy s’en distingue sur plusieurs points essentiels : refus d’un parti unique de masse ou absence – et pour cause – d’une volonté de conquête territoriale. Le slogan « Travail, Famille, Patrie » remplace désormais le triptyque républicain « Liberté, Égalité, Fraternité ». | Affiche de propagande de 1941

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LA COLLABORATION

| Une image symbolique : Montoire-sur-le-loir, le 24 octobre 1940 Cette photographie représente la poignée de main historique entre le Führer et le vainqueur de Verdun le 24 octobre 1940, à Montoir dans le Loire et Cher, sous occupation allemande. Face à l’Angleterre qui résiste, Hitler souhaite le soutien éventuel de la France. Pétain, à la recherche d’un contact avec les autorités du Reich, depuis l’été 1940, accepte à Montoir le « principe d’une collaboration ». Dès lors, le mot devient officiel et justifie tous les ralliements. |

L’Armistice impliquait par définition une négociation et une collaboration avec le vainqueur puisque celui-ci occupe un État resté en théorie souverain. Le gouvernement français doit dans ce cadre partager avec lui la tâche de gérer le pays, et la réussite de sa Révolution nationale dépend de la marge de main d’œuvre de celui-ci lui laisse. La stratégie connue sous le nom de « collaboration d’Etat » résulte directement de ces contraintes et de ses ambitions. Elle se distingue nettement par sa nature. La Collaboration a pris plusieurs formes : - La collaboration administrative : occupant un grand pays, les allemands ont besoin de la coopération de l’administration française pour leur éviter de mobilier des troupes importantes (600 000 hommes environ), tandis que la guerre s’intensifie sur tous les fronts. Or, c’est précisément en offrant à l’occupant les services de son administration que « l’État français » pourra le mieux affirmer sa souveraineté en zone occupée. Là réside le principe de la collaboration d’État. Par conséquent, les fonctionnaires français vont aider les allemands pour le maintien de l’ordre (préfets, police, gendarmerie). - La Collaboration économique : l’occupant est le maître de la zone occupée. Son comportement est dicté par les besoin de guerre. La France est exploitée au maximum. Les allemands s’adressent directement aux producteurs français :ils recrutent de la main d’œuvre pour leurs services en France, puis pour aller travailler en Allemagne ; ils fixent les salaires, et, par leurs commandes, les prix, dont les tarifs de transport. - La Collaboration politique : les français cherche à obtenir une amitié de l’Allemagne et un assouplissement des conditions de l’Armistice car l’important est de faire rentrer les prisonniers de guerre, d’alléger les charges financières, d’assouplir la ligne de démarcation et, peut-être même, ayant capté les bonnes grâces du vainqueur, d’assurer à la France une place de choix dans l’Europe allemande. - La collaboration militaire : par la mobilisation de son armée mais la France n’attaquera pas l’Angleterre car une rupture avec les anglais lui feraient perdre des colonies précieuses. Elle n’entrera pas en guerre avec les USA en décembre 1941 et n’envahira pas la zone libre en novembre 1942, ni dans la déroute allemande à l’Est, à partir de 1942-1943. - La collaboration idéologique : certains politiques français de l’époque croyaient en les idées nazies. | |

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Rafle à Paris en août 1941

Des policiers français appuient les allemands dans leurs rafles des juifs.

(crédits BHVP/France-Soir) |

VICHY ET LES JUIFS

Pour les 350 000 juifs français (appelés à l’époque « Israélites »), ces années sous le Régime de Vichy furent noires. Vichy prête la main aux allemands, pour ce qui restera la tâche majeure du Régime de la défaite : sa participation à la lutte contre les résistants et sa complicité active dans « la solution finale ». Les français mettront un certain temps à réagir. Rapidement, Vichy pratique « l’antisémitisme d’Etat ». Il établit une réglementation spécifique des conditions de vie civiles et professionnelles des juifs français. Il interdit un certain nombre de professions : exercer une activité ayant trait aux médias, à la bureaucratie… Dans un 1er temps, de l’été 1940 au printemps 1942, les allemands et Vichy pratiquent une politique visant à exclure les juifs de la société. Le 3 octobre 1940, un « 1er statut juif ». Dans cette 1ère phase, l’antisémitisme d’État pratiqué par Vichy n’est pas une contrainte directement née de l’occupation allemande mais un choix politique propre. Mais la persécution prend un tournant dramatique à partir de 1942 en l’application de la « Solution finale ». La France participe aux rafles avec l’aide d’une milice créée pour lutter au côté des allemands contre les trouble-fête (résistants et juifs) : par exemple, le 16 et le 17juillet 1942 a lieu la première grande rafle au Vel d’Hiv. Cette fois, 13 personnes sont arrêtées par la Police française. Cela aboutira à un massacre immense : sur une population de 350 000 individus, 75 000 juifs ont été déportés et seulement 2 500 d’entre eux ont pu survivre. Le Régime de Vichy a également traqué les résistants. Le Reich se sentait menacé par les actions des forces clandestines. Jusqu’en 1943, la traque des résistants s’assimile à une action politique et policière mais pas encore militaire. Mais après 1943, l’imminence du débarquement allié change la donne. Vichy doit maintenir l’ordre. Les Milices allemande et française collaborent étroitement pour combattre les rebelles. Face à la résistance, les forces policières restaient impuissantes. Les résistants étaient arrêtés, interrogés, torturés, puis déportés et même fusillés pour les plus dangereux. 30 000 hommes périrent sus les françaises et 60 000 déportés

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