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Richesse

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retraites, des incitations fiscales à l’investissement étranger, ce qui a conduit au développement industriel, technique, puis de la finance. On a assisté à une forte spécialisation des choix de production, qui a fait la réussite de l’économie de Singapour. Le PNB par tête de Singapour a aujourd'hui dépassé celui de son ancienne puissance colonisatrice, l'Angleterre

Ces résultats obtenus sont moins issus de la hausse de la productivité que du travail opiniâtre de la population. « La richesse vient récompenser les efforts de chacun », dit l’auteur. Des remèdes simples comme l’épargne, l’investissement, l’éducation de la main d’œuvre ont porté leurs fruits, ce qui permet de constater qu’un phénomène de rattrapage est en œuvre. L’économie de marché serait selon l'auteur vecteur d’une société plus égalitaire, par le fait que l’impératif de croissance oblige au progrès de la scolarisation, cette dernière étant porteuse d’aspirations démocratiques.

Face à la montée de la puissance économique des « tigres et dragons » asiatiques, les pays du Nord doivent-ils craindre la loi d’une économie de marché dont ils ont été les initiateurs ? En effet, doivent-ils craindre une perte de compétitivité « globale » de leurs économies ? On ne doit pas avoir peur du « déficit global du commerce avec les pays pauvres ». Ce qui est en jeu n’est pas le déséquilibre entre les importations et les exportations, mais la composition « sectorielle » de ceux-ci. On s’oppose ainsi aux mercantilistes, qui sont contre la concurrence internationale. La réponse de Ricardo à ces craintes est la théorie des avantages comparatifs : se spécialiser dans les domaines où l’on est le meilleur s’applique aussi au niveau des États. Ceci passe cependant par une transition souvent douloureuse, comme l’exode rural. La spécialisation pose de grands problèmes. L’Inde, qui s’était spécialisé dans le coton, le jute, l’opium, par exemple, est devenu plus dépendant de la conjoncture mondiale qui, lorsqu’elle est mauvaise, peut conduire à la famine, dans ce cas-là. La division internationale du travail n’est donc pas une bonne solution. De plus, l’industrialisation des uns est parallèle à la désindustrialisation des autres. La mondialisation au XXe siècle était ainsi un traumatisme pour les pays du Tiers Monde.

Cependant, la théorie des néo-ricardiens selon laquelle la mondialisation est au service du capital contre les travailleurs des pays riches repose sur une base erronée, que Daniel Cohen critique à partir du paradoxe de Léontieff. Le commerce n’entraîne pas une déformation du partage salaire-profit, mais il est vrai qu’il augmente les inégalités salariales. Les travailleurs non qualifiés perdent à la mondialisation, tandis que les « producteurs d’idées » voient leur salaire augmenter. Ce sont ces derniers qui gagnent à échanger. Le commerce mondial est bien vecteur d’un enrichissement, mais cet enrichissement est inégal. En réalité, cela vient du fait que les inégalités sont antérieures au commerce mondial.

Aux origines des inégalités[modifier]

Si ce n’est la mondialisation, qu'est-ce qui est à l’origine de l’explosion des inégalités et de cette paupérisation aujourd’hui? Pour l’auteur, il s’agit de la 3e révolution industrielle : la révolution informatique. Le travail est engagé dans un « processus de professionnalisation croissante », qui rejette ceux qui ne parviennent pas à s’y insérer. L’économiste s’appuie sur la théorie « O-Ring » du développement, de Michael Kremer. Pour une production donnée, le moindre dysfonctionnement menace la production du tout. Les niveaux de qualité des travailleurs engagés dans un processus de production commun doivent être très proches ; un faible écart de productivité individuelle peut entraîner un écart de revenu considérable. Il y a risque d’exclusion. C’est un processus inégalitaire bien plus important que la mondialisation de l’économie. L’éclatement des inégalités n’est pas uniquement entre les nations, mais beaucoup au sein de chaque groupe de la société. Les ouvriers non qualifiés sont laissés pour compte en période de transition.

Si la crise du travail était due à la mondialisation, le remède idéal serait la scolarisation des masses. Or, les diplômés restent entre eux et sous-traitent les tâches qu’ils ne veulent pas faire. Ce sont les « appariements sélectifs ». Lorsque 80% de la population sait lire, les analphabètes sont mis sur la touche. La marche vers la scolarisation peut accroître les facteurs d’exclusion.

Comment lutter contre la montée du chômage de masse en Europe ? Comment lutter contre l’exclusion, sans faire des plus vulnérables des « assistés »? Il est difficile de mener une politique de relance keynésienne dans l’état

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