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Scolarisation Des Enfants Handicapés

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e est la découverte des différences entre les groupes : handicapés et non-handicapés. Un pas vers une socialisation qui jouera son rôle sur la route de l’intégration, de l’approche d’une vie « normale ». C’est essentiel à un enfant qui, déjà défavorisé par la vie, a ce besoin de reconnaissance, afin de se construire une estime de soi et une place dans la société.

Par ailleurs, la loi imposant un Projet Personnalisé de Scolarisation, qui détermine les mesures d’accompagnement dont les enfants vont bénéficier, rend ainsi possible la complémentarité entre les enseignants, les professionnels soignants et les auxiliaires de vie. Cette formule permet alors à l’enfant handicapé de développer ses capacités de manière optimale.

En outre, cela peut aussi être une grande richesse pour les enfants non-handicapés : l’apprentissage de la tolérance et l’acceptation de la différence. Il peut aussi amener une certaine solidarité : lors d’activités réalisées en classe, les enfants auront l’envie d’aider l’élève en fauteuil roulant, en lui apportant des outils qui ne sont pas à sa portée ; l’éliront arbitre durant la partie de foot, guideront un enfant malvoyant vers une salle de classe…

Ces expériences en milieu scolaire pourront donc contribuer à diminuer les stéréotypes et les préjugés, car c’est dès le plus jeune âge qu’ils sont enseignés, au travers des relations familiales et sociales.

Mais la scolarisation des enfants handicapés en milieu scolaire peut aussi se révéler être un échec, pour plusieurs raisons, souvent liées à l’inexpérience de l’enseignant et au manque d’accompagnement par des auxiliaires de vie sociale.

Car ils sont les acteurs principaux de ce challenge : de leur habilité pédagogique, de leur adaptabilité et de leur coopération avec les différents intervenants va dépendre la réussite de cette intégration. De leur capacité à introduire l’enfant dans sa classe dépendra aussi la perception de celui-ci par les autres.

Malheureusement, les enseignants sont souvent mal informés et peu formés et se retrouvent devant l’éternel dilemme : s’adapter ou amener l’enfant handicapé à s’adapter ? Car si la loi est claire et les mesures dictées, en réalité, l’accompagnement de l’enseignant, tout aussi important que celui de l’enfant, reste négligé. En effet, la présence d’auxiliaire de vie sociale confirmé, dont le nombre est bien trop insuffisant, et la bonne coordination entre les soins et le rythme scolaire sont essentielles pour lui, comme pour l’enfant handicapé.

On constate également le faible nombre d’Unité Pédagogique d’Intégration, accueillant les élèves handicapés de second degré, qui témoignent de la difficulté pour ceux-ci de poursuivre des études, faute de moyens.

Autre limite, celle de l’acceptation : l’enfance est très certainement l’âge le plus cruel et les effets du rejet de l’enfant handicapé par le groupe ont des répercussions lourdes et destructrices sur celui-ci. L’exclusion et le mal-être en sont les conséquences directes et amènent la scolarisation de l’enfant vers l’échec. Et s’il est difficile chez les enfants, il l’est d’autant plus chez l’enfant handicapé : souffrance, agressivité, mésestime de soi, victimisation, abandon…

Un enfant victime de moqueries ou de rejet par ses pairs pourrait souffrir d’une telle situation et refuser toute nouvelle expérience scolaire, milieu protégé compris, se sentant inutile dans une société qui lui reproche sa différence. L’autisme ou le retard mental sont des exemples de handicaps très mal compris par les autres enfants et adolescents et qui poussent donc souvent au repli des handicapés sur eux-mêmes.

Si ce phénomène de rejet est perceptible dès l’enfance, il ne s’amoindrit pas avec le temps. Prenons l’exemple d’un adolescent handicapé scolarisé au sein d’une classe d’un collège ordinaire : il est certain que le cours d’Education Physique Sportive, le départ en classe de neige ou encore la période de stage sont des évènements auxquels l’adolescent aura beaucoup de mal à participer, ce qui à un moment donné, sera motif d’exclusion, intentionnelle ou non.

C’est pourquoi, le type de handicap et le niveau du handicap sont des éléments à considérer dans le choix d’une scolarité en milieu ordinaire, car il est évident qu’un enfant malentendant ou en fauteuil roulant aura de meilleures chances de s’intégrer à la vie d’une classe qu’un enfant souffrant d’autisme ou de retard mental.

La scolarisation en milieu ordinaire des enfants et adolescents handicapés est donc une excellente initiative, car elle est un réel atout

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