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Survivant De Varsovie

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g est contraint de fuir son pays .

Il part définitivement pour les USA (Boston puis, pour raisons de santé, la côte ouest) ; s’il américanise aussitôt l’orthographe de son nom (le ö devient oe) et écrit dorénavant directement en anglais, il ne deviendra citoyen américain que le 11 avril 1941.

Exilé aux Etats-Unis, Arnold Schoenberg n'abandonne pas pour autant la composition puisqu'il signe notamment « Concerto pour violon » et « Un survivant de Varsovie ».

2 - Evolution de son langage musical

Dans les années 1906-1907, il abandonne le langage tonal pour créer le mode de déclamation appelé « mélodie parlée » (Sprechgesang) avec son œuvre intitulée

« Pierrot lunaire » (1912). 10

Dans les années 1920, il est à l'origine d'une nouvelle technique qui consiste à créer une composition à douze sons (une série), comme dans « Variations pour orchestre » (1928).

Il décréta que tout morceau devrait être basé sur une « série » de douze sons: do, do dièse, ré, ré dièse, etc., jusqu'à si.

L'on peut donc faire se succéder ces douze sons dans l'ordre que l'on veut et l'on ne doit pas répéter deux fois le même son avant d'avoir entendu les onze autres. La série peut ensuite être utilisée par mouvement inverse, puis par miroir, être jouée à partir d'autres hauteurs, puis par fragment, et enfin sous forme d'agrégation ( = superposition de plusieurs sons qui ne sonnent pas forcément bien ensemble).

L'œuvre est donc construite à partir d'une série préalablement établie.

3 - Seconde école de Vienne

La seconde école de Vienne est un mouvement musical du XXe siècle.

Le qualificatif de « seconde » fait référence à la première école de Vienne, qui désigne les compositeurs Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, Ludwig van Beethoven et Franz Schubert.

La seconde école, quant à elle, désigne les compositeurs Arnold Schoenberg, Alban Berg et Anton Webern, qui furent, au début du XXe siècle, les précurseurs de la musique contemporaine, explorant l'atonalité ( = il n'y a plus de tonalité), le dodécaphonisme et le sérialisme.

Le dodécaphonisme, ou musique dodécaphonique, est une technique de composition musicale imaginée par Arnold Schoenberg. Cette technique donne une importance comparable aux 12 notes de la gamme et évite ainsi toute tonalité.

La musique sérielle est une extension du dodécaphonisme. Elle n'apparaît réellement qu'avec la Klavierstück V de l'opus 23 de Schoenberg ; il s'agit ici de n'utiliser qu'une seule et unique suite de 12 sons (appelée série).

• dans sa forme originelle appelée aussi forme droite

• en récurrence (la série est prise par la fin) appelée aussi forme rétrograde

• en renversement (tous les intervalles sont imités en mouvement contraire, c’est-à-dire qu'un intervalle descendant devient ascendant et vice-versa) appelée aussi forme miroir

• en récurrence du renversement appelée aussi forme miroir du rétrograde

Arnold Schoenberg a dit à propos de ces nouvelles techniques de composition:

« On se rend rarement compte qu’il y a nécessairement un lien entre l’écriture des anciens et celle des novateurs, qu’aucune technique nouvelle en art ne peut-être créée qui n’ait ses racines dans le passé ».

Il voulait dire que même si on crée une musique nouvelle, elle a ses racines dans ce qu'ont fait les compositeurs précédents.

4 - Quelques œuvres

 « La Nuit transfigurée » (Verklärte Nacht) sextuor à cordes (1899)

 « Pelléas et Mélisande » (1903)

 des pièces pour piano

 « Pierrot lunaire » pour soprano et huit instruments solistes (1912)

 « Variations pour orchestre » 1928 10

 « Moïse et Aaron » : opéra inachevé (1930-1932)

 « Un survivant de Varsovie » (1947)

5 - Quelques citations d'Arnold Schoenberg:

• A propos du dodécaphonisme : « Mon invention assurera la suprématie de la musique allemande pour les cent ans à venir ».

• A propos de l'antisémitisme, dans une lettre à Kandinsky (peintre russe) datée du 20 avril 1923 : « Ce que j'ai été forcé d'apprendre l'année dernière, je l'ai enfin pigé, et je ne l'oublierai jamais. À savoir que je ne suis pas un Allemand, ni un Européen, pas même un humain peut-être (en tout cas, les Européens me préfèrent la pire de leurs races), mais que je suis Juif... J'ai entendu dire que même un Kandinsky ne voyait dans les actions des Juifs que ce qu'il y a de mauvais, et dans leurs mauvaises actions que ce qu'il y a de juif, et là, je renonce à tout espoir de compréhension. C'était un rêve. Nous sommes deux types d'hommes. À tout jamais ! »

• «Seul celui qui a des idées personnelles est capable de rendre hommage aux idées d'autrui. Seul mérite un hommage celui qui est capable de rendre hommage à autrui.»

II – Un survivant de Varsovie

Cette citation d'Arnold Schoenberg pourrait servir d'introduction à la création de l'œuvre :

«"Se souvenir", voilà le premier pas vers "comprendre".»

1- Genèse de l'œuvre

L'origine de l'œuvre est une suggestion faite à Schoenberg par la danseuse émigrée Corinne Chochem de rendre hommage par une œuvre d'art aux victimes juives du troisième Reich allemand. La collaboration avec Corinne Chochem ne se fit pas, mais le compositeur autrichien développa le projet de son côté. Il reçut alors une lettre de la Fondation musicale Koussevitzsky qui lui passait commande d'une œuvre. Il décida de répondre à cette commande par cet hommage. Il composa Un survivant de Varsovie du 11 au 23 août 1947.

2 – Création de l'œuvre

Il était sous-entendu que Serge Koussevitzky et l'orchestre symphonique de Boston donneraient la première de l'œuvre, mais Kurt Frederick, chef de l'orchestre symphonique civique d'Albuquerque, ayant eu vent du projet, demanda à Schoenberg s'il pouvait créer l'œuvre. Le compositeur accepta. La première eut lieu le 4 novembre 1948 à l'université du Nouveau-Mexique à Albuquerque.

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3 – L'œuvre

http://www.youtube.com/watch?v=rGWai0SEpUQ&feature=player_embedded

a) Généralités

En 1933, Schoenberg revenu à sa foi d’origine, le judaïsme et s'exilé aux Etats-Unis; il a des remords : celui ne ne pas être resté en Europe et d'avoir échappé à tout ce que les nazis ont fait subir au peuple juif. C'est un peu le syndrome du survivant.

Infidèle à son peuple, il le rejoint à nouveau par l’antisémitisme subi et le devoir absolu de solidarité envers tous ces gens morts dans les camps d'extermination. Schoenberg nous montre

à travers l'œuvre les étapes de l’anéantissement, mais aussi la survie du peuple en faisant

chanter « Shema Israël » à la fin de son œuvre.

La narration prend en charge l'histoire d'un survivant du ghetto de Varsovie durant la Seconde Guerre mondiale, dans un camp de concentration. Le narrateur ne se rappelle pas comment il a abouti dans les égouts de Varsovie. Un jour, dans le camp, les autorités nazies appelèrent un groupe de Juifs. Le groupe tenta de se rassembler, mais il y eut une confusion, et les gardiens battirent les Juifs âgés et malades qui ne pouvaient pas suivre les autres assez vite. Ils furent laissés pour morts, et les gardiens demandèrent de refaire le compte, pour savoir combien seraient envoyés vers les chambres à gaz. Les gardiens demandent un décompte de plus en plus rapide, et l'œuvre culmine alors que les Juifs commencent à chanter la prière Shema Israël.

Le survivant de Varsovie pourrait symboliser l' engagement de Schoenbreg : social, historique et religieux face aux évènements.

b) Structure

« Un survivant de Varsovie » (A Survivor from Warsaw, opus 46) est une œuvre pour narrateur, chœur d'hommes et orchestre symphonique (cordes, bois, cuivres et percussions).

Schoenberg l’écrivit

...

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