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Traitée Sur La Tolérence

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ge). Voltaire rappelle au lecteur le Dieu vengeur qui peut envoyer des « calamités ».Mais il rappelle aussi que Dieu est censé être un Dieu d'amour qui a créé l'homme à son image « tu ne nous a point donné un coeur pour nous haïr et des mains pour nous égorger »

Voltaire place donc Dieu au-dessus de lui puisqu'il l'implore mais surtout au-dessus de tous les êtres humains

Place des hommes

Voltaire ne cesse de rappeler que l'homme est petit par ce qu'il est. Tout d'abord physiquement par sa taille « perdues dans l'immensité » , « imperceptibles au reste de l'univers », « des atomes ». Il est également fragile « faibles créatures, débiles corps ». Il a été créé par Dieu, ce n'est qu'une « créature ». Et surtout voltaire souligne sa finitude, l'homme est mortel « vie passagère »

L'homme est imparfait originellement « les erreurs attachées à notre nature », l'homme ne peut pas ne pas se tromper

Tout ce que crée l'homme est imparfait : son langage, ses habitudes, ses lois.

L'homme est aussi petit dans ce qu'il a. Voltaire se moque de ces évêques qu'il appelle pour ne pas les nommer « ceux dont l'habit est teint en rouge ou en violet » pour ne pas se faire censuré. Les domaines et les richesses qu'ils possèdent ne sont rien. Voltaire les ramène à la taille de l'univers : un domaine n'est qu'une petite parcelle. Tout le lexique ramène ces possessions à une taille infime et à une image méprisante, les évêques règnent sur des « tas de boue » comme s'ils étaient des coqs sur des tas de fumier, le mot « tas » et le mot « boue » exprime bien tout le dédain qu'éprouve Voltaire à leur égard. Leurs richesses aussi est ramenée à quelque chose de tout petit : « des fragments » ronds d'un « certain métal ». Voltaire parle des pièces d'or mais l'or est rabaissé au rang plus général de métal et le mot « certain » achève de rendre ce métal insignifiant : il n'est rien, il est quelconque, il n'est précieux que parce que l'homme l'a décidé ainsi. L'homme qui fait tant d'erreurs.

L'homme est petit par ses pensées : il exagère et donne des proportions démesurées à des choses qui à l'échelle de l'univers sont toutes petites : « nos conditions si disproportionnées à nos yeux et si égales devant toi ». Ce que nous prenons pour des différences essentielles ne sont que choses minuscules, sans intérêt « petites nuances ». L'homme est dominé par l'orgueil, l'envie et la haine, la vanité, en effet ce sont tous les défauts dont Voltaire parle quand il parle des hommes, on voit par là sa vision très pessimiste de l'homme qu'on retrouve d'ailleurs dans Candide. Tout n'est que vanité dit-il. Ce mot a un sens précis car à l'époque les peintres faisaient des tableaux appelés « vanités » et qui étaient là pour rappeler aux hommes qu'ils étaient mortels et n'étaient donc rien. C'est ce que Voltaire veut leur rappeler dans ce texte en les opposant à Dieu qui lui est immortel.

Place de Voltaire

Voltaire se met à la place de l'observateur. Il décrit les rituels qui s'affrontent entre ceux qui éprouvent le besoin de célébrer Dieu en lui allumant des cierges et ceux qui n'en éprouvent pas le besoin et jouissent tranquillement du soleil. Pour lui les religions disent « la même chose » sous des habits différents, que ce soient les prêtres « ceux qui couvrent leur robe d'une toile blanche » ou les protestants « sous un manteau de laine noir ». Toutes les religions disent qu'il faut aimer Dieu. Alors quelle que soit la langue dans laquelle ça doit être dit, cela n'a aucune importance puisqu'au paravent il a rappelé que toutes les langues sont imparfaites.

En réalité Voltaire fait comme si Dieu et lui avait la même opinion « car tu sais qu'il n'y a dans ces vanités... ». Il lui parle d'égal à égal, de la même manière qu'il le tutoie.

S'il loue Dieu ce n'est pas parce qu'il croie en lui mais c'est pour souligner la petitesse de l'homme en soulignant la grandeur de Dieu.

Voltaire réduit les différences entre les religions à des petits riens, il minimise et ridiculise toutes les différences. En cela il s'éloigne lui même de la tolérance qu'il prône puisqu'il se moque de tous. Son texte a bien que la forme d'une prière avec des reprises « que ceux », «qu'il soit » « que ceux » mais il n'en a que la forme, en réalité Voltaire lance des piques contre les religions en utilisant le principe pour lequel elles se battent : Dieu lui même.

Il

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