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Electre Giraudoux

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signification : jeu de l’acteur et intrigue),

L 3 : « pareilles histoires » (intrigues issues de l’imagination du dramaturge > fictives ),

L 8 : « artificiel » (Qui est dû à l'art, qui est fabriqué, fait de toutes pièces; qui imite la nature, qui se substitue à elle; qui n'est pas naturel)

L 6 : « disgracieux » (qui est dépourvu de grâce , d’agrément > pas crédible pour les spectateurs qui ont un certain horizon d’attente)

L 5 : « raconter » (faire le récit de faits vrais ou faux > incohérent avec l’action > improbable)

L 8 : « Beaucoup ne le croiraient pas » : idée, encore une fois, de crédibilité

>> par ces propos, le jardinier met en lumière le côté artificiel du théâtre et donc le rôle du spectateur qui est de croire ce qu’on lui dit, et celui du dramaturge qui doit faire en sorte que ce qui se passe sur scène soit vraisemblable. Le jardinier dévoile les dessous du théâtre.

- Personnage de la pièce qui parle du concept de la Tragédie : « c’est cela que c’est, la Tragédie […] »

2) Le rôle du jardinier

-Le jardinier se fait le porte-parole du dramaturge en se situant hors de la scène théâtrale. Il est dans la tradition de la parabase (Partie d'une comédie grecque hors de l'action, dans laquelle le coryphée s'adressait directement au public pour lui exposer les intentions ou les opinions de l'auteur. P. anal., littér. Digression dans laquelle un auteur fait connaître ses opinions personnelles.)

-l 25-27 : « […] si je parvenais à oublier une minute que j’ai à vous parler de joie. Joie et Amour, oui. Je viens vous dire que c’est préférable à Aigreur et Haine. »

¬ « avoir à » : notion d’obligation > volonté extérieure à celle du jardinier > volonté du dramaturge

¬ utilisation des majuscules : universalité des notions. N’est pas la parole de l’humble jardinier uniquement.

-dernière intervention du jardinier : on ne le voit plus dans l’acte II > moment important. Les interventions du jardinier dans l’acte I préparaient son lamento.

-mais pourquoi avoir choisi le personnage le plus humble de la pièce = le jardinier ?

peut parler de la tragédie car n’en fait pas réellement partie (« Ce serait même disgracieux de voir le parricide s’arrêter, le poignard levé, et vous faire l’éloge de l’amour »)

Le message délivré par le jardinier est contraire à la tragédie. Question : pourquoi Giraudoux a-t-il choisi la tragédie pour passer ce message ?

Un personnage tragique ne peut pas délivrer ce message. Agathe et le président, qui appartiennent un peu à la tragédie, mais plutôt au drame bourgeois, ne sont pas assez purs.

-Jardinier se pose en intermédiaire entre les personnages et les dieux. Si le jardinier est le porte-parole du dramaturge, peut-on considérer que, dans le contexte d’une guerre imminente, ce dernier formule une demande d’intervention aux hommes politiques influents ?

-Le jardinier appartient encore à la tragédie, contre son gré, car, comme dirait le mendiant, il se « déclare », bien avant Egisthe et Electre, car à travers lui, c’est le dramaturge qui se déclare également.

II) Le personnage du jardinier

1) La solitude de la nuit de noces

-lamento : Pièce de musique vocale, air, chanson, récitatif, de caractère plaintif. P. anal. Récit, paroles exprimant longuement la douleur, le regret

-champ lexical de la solitude : « abandon », « désolation », « tout seul », « ma devise de délaissé et de solitaire »

-situation d’énonciation : je, moi, je > insistance sur la solitude

-rythme binaire : « dans cet abandon, cette désolation »

désolation : État d'une personne qui se découvre seule, perdue, à qui il manque quelqu'un ou quelque chose

>progression d’ « abandon » à « désolation », la seconde étant le résultat du premier.

-construction en parallélisme antithétique (par la conjonction « et »)

Jamais / jamais

Jour et nuit / toujours

A toute saison et occasion / toujours.

>synonymie des adverbes ou expressions utilisés qui permettent de mettre en valeur l’antithèse :

« épouser une autre qu’Electre » / « avoir Electre »

vivre nuit et jour avec une femme » / « vivre seul »

« se donner sans relâche » / « se garder »

>insistance sur la solitude par le contraste. Quelque part, personnage tragique dans sa quête d’absolu (cf l’utilisation des adverbes) + puissance et incommensurabilité de sa solitude (cf les adverbes)

-Emotion due à la solitude et à la douleur du souvenir marquée par la phrase complexe et déconstruite avec les tirets l 15 à 20.

-Utilisation du futur : inéluctabilité > futur de prédiction

-3 occurrences d’ « Electre » en négatif > insistance sur la douleur de la solitude

-seule aide pour le jardinier : la présence du public à qui le jardinier peut confier son chagrin : « merci d’être là » l 16-17 / « merci » l 80

2) Une pensée paradoxale

-« Alors qui douterait de ma parole ?L’inconvénient est que je dis toujours un peu le contraire de ce que je veux dire. »

-Même schéma dans la syntaxe des phrases :

« Evidemment, la vie est ratée, mais c’est très très bien, la vie »

>évidemment : doxa > paradoxe de la pensée du jardinier

>construction en chiasme + antithèse : insistance et mise en relief du paradoxe. Cela montre que tout peut basculer dans son contraire, et que même la vérité est contradictoire (on peut détester quelqu’un à force de l’aimer). Qui peut savoir où se situe la vérité ? (problématique au centre de la pièce.

« Evidemment, rien ne va jamais, rien ne s’arrange jamais, mais parfois avouez que cela va admirablement, que cela s’arrange admirablement… »

>construction en parallélisme (parfait) + antithèse. Phrase qui soutient les propos initiaux du jardinier : lance un message d’espoir au public > se déclare

« Pas pour moi …Ou plutôt pour moi ! »

>Construction de la suite sur le même principe. La vérité, pour le jardinier, n’est pas dans l’une ou l’autre des propositions, elle est dans l’entre-deux ; la vérité n’est pas manichéenne.. Pour le jardinier, sa vérité est que de son malheur naît son bonheur, car il porte en lui le germe de la joie, de l’amour, de l’espoir.

« Si j’en juge d’après le désir d’aimer, le pouvoir d’aimer tout et tous, que me donne le plus grand malheur de ma vie, qu’est-ce que cela doit être pour ceux qui ont des malheurs moindres ! »

>« tout et tous » : le jardinier est porteur de sentiments universels. Son statut est vraiment particulier car contrairement aux personnages de la tragédie, il en a le « désir » mais aussi le « pouvoir ». Or, les personnages tragiques ne veulent ni ne peuvent (en raison de leur destin) avoir un amour universel : ils sont trop élitistes, trop dans la quête d’un absolu pour leur honneur personnel.

>insistance sur ce que vit le jardinier : superlatif relatif « le plus grand malheur de ma vie »

>amour proportionnel au malheur vécu : cf « donner ».

« Quel amour […] ceux dont les enfants sont trop laids ! »

>Phrase exclamative. Construction sur le mode de la répétition avec ellipse du verbe principal « doivent éprouver » . Nuance dans les sentiments développés : amour, joie, admiration. Ces sentiments sont antithétiques : amour / n’aiment pas

: joie / abandon

:admiration (du latin qui signifie « regarder vers ») / laids

>raisonnement par l’absurde qui découle de l’assertion de la phrase précédente.

>propos au premier abord incohérents, paradoxaux mais qui sont en réalité subtils et qui sont très maîtrisés malgré l’afflux de sentiments contradictoires et la tristesse du jardinier. Les énoncés paradoxaux du jardinier permettent de découvrir des vérités plus profondes et plus fondamentales.

III) La définition de la tragédie

1) La pureté

-Dans tout ce lamento, le

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