Hugo

de par le monde semblent encore reculer l’échéance. Faut-il accorder du crédit aux prophéties pacifistes du grand écrivain ou au contraire n’y voir que la rêverie utopiste d’un grand idéaliste ? Pourtant, un accent de conviction profonde rend son discours persuasif. Nous allons voir quel raisonnement pousse Hugo à être si sûr de lui et comment il ancre son utopie dans le réel pour lui donner plus de force, puis quels procédés de rhétorique il mobilise pour se rendre plus convaincant.

I. Une projection future des évolutions du passé

1) Quatre siècles plus tôt : une France morcelée à la fin de la Guerre de Cent Ans

2) La voix d’un inconnu visionnaire venant du XVe siècle

3) La prophétie de l’urne remplaçant les combats

II. Le chemin parcouru en quatre siècles

1) La démocratie est devenue réalité (Seconde République Française)

2) L’apaisement des tensions provinciales

3) Le sentiment d’appartenir à une seule Nation

III. La grande rhétorique hugolienne

1) La double prosopopée : discours du visionnaire médiéval qui lui-même fait parler l’Assemblée Nationale (législative, les députés) ( mise en abyme du procédé)

2) Les nombreuses accumulations, figure d’emphase et d’amplification

3) Les anaphores (répétitions en début de phrase) : « Un jour viendra… » (l.6-8)

4) Le futur prophétique : par son caractère de certitude, il finit par persuader.

5) La réponse des « gens sérieux » du Moyen-âge : ils apparaissent dépassés par l’Histoire (l.26-30)