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Incendies

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de travailler à la lumière après le "couvre-feu", obligation de placer des seaux pleins d'eau à l'entrée des maisons. Ces mesures de sécurité seront complétées ensuite par de nombreuses ordonnances.

Le premier engin destiné à lutter contre les incendies paraît être la ctesibica-machina, sorte de pompe aspirante et refoulante inventée en l'an 130 av. J.-C. par Ctesibius d'Alexandrie. C'est seulement aux XV° et XVI° siècles qu'apparaissent les matériels autres que le classique seau d'eau, tout d'abord la "seringue" contenant trois à quatre litres, puis l'extincteur à vis de Jacques Besson.

Vers 1700 apparaît en France la pompe portative munie de tuyaux, appelés alors boyaux, construite par François Dumouriez du Perier qui en avait vu fonctionner de semblables au cours de ses voyages, notamment en Allemagne. Les moines qui, depuis plus de deux siècles, étaient chargés de la lutte contre les incendies, sont remplacés peu à peu dans les grandes villes par des corps de pompiers. Nommé directeur des pompes en 1716, Dumouriez du Perier organise le service d'incendie de Paris. De nombreuses capitales d'Europe s'inspirent de son organisation, laquelle sera transformée en 1759 par Antoine de Sartine.

C'est en 1811, à la suite d'un grave sinistre, que Napoléon militarise le corps de sapeurs-pompiers de Paris. Mouret de Sourville invente l'appareil "pare-flammes", précurseur de l'extincteur, et cet appareil est adopté par de nombreux théâtres.

En France, la protection contre l'incendie relève du ministère de l'Intérieur (service national de la protection civile). Les préfets sont chefs du service départemental d'incendie et de secours, et sont aidés dans cette tâche par des inspecteurs départementaux. Les corps communaux relèvent cependant directement de l'autorité communale; les services départementaux d'incendie conseillent techniquement les corps communaux et sont chargés de l'organisation générale des secours dans le cadre départemental. Les sapeurs-pompiers sont généralement des volontaires (environ 300 000), sauf dans les grandes villes et dans certaines régions où sont constitués des corps de professionnels. Ceux-ci peuvent être : des sapeurs-pompiers militaires, comme ceux de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris; des sapeurs pompiers départementaux, chargés de la défense des régions particulièrement exposées aux risques d'incendie, dans les Landes notamment; des sapeurs-pompiers professionnels communaux, employés municipaux dans certaines villes importantes, qui sont affectés en permanence au service de défense contre l'incendie.

B. Les causes des incendies

Il arrive parfois que le feu s'évade des limites que l'homme lui a fixées, provocant un incendie avec ses redoutables conséquences. Qu'est-ce, en effet, qu'un incendie? "c'est un feu, ou plus généralement une combustion, qui se développe sans contrôle dans le temps et dans l'espace" (L. Amy). Une combustion est une réaction chimique qui se produit entre deux corps dont l'un est appelé combustible et l'autre comburant. La combustion ne s'amorce généralement qu'avec l'aide d'une source extérieure d'énergie. Il existe cependant des cas de combustion spontanée. Pour qu'un corps prenne feu, il doit être porté à une certaine température. Dans les incendies, le seul comburant que l'on ait à considérer est l'air, ou plus exactement l'un de ses constituants : l'oxygène. les combustibles en revanche sont très nombreux, et les techniques modernes en créent chaque jour de nouveaux, souvent fort dangereux. On peut répartir les causes d'incendie en causes chimiques (réactions de certains corps au contact de l'air, de l'eau, ou d'autres composés), mécaniques transformation de l'énergie mécanique en chaleur par frottements), biologiques (inflammation due à l'action des ferments, des bactéries dans le cas notamment de stockage de végétaux, en particulier si ceux-ci restent humides), et électriques (court-circuit classique ou étincelles provoquées par l'accumulation d'électricité statique).

Il ne faut cependant pas perdre de vue que pratiquement presque tous les sinistres ont pour origine le contact d'une flamme ou source de chaleur extérieure avec des matières combustibles. Entrent alors en jeu des principes physiques et chimiques valables pour tous les incendies, quelle qu'en soit la cause. Enfin, tout corps peut brûler si certaines conditions sont remplies.

A ces causes naturelles, il faut ajouter les causes humaines qui sont à l'origine de presque toutes les catastrophes. En effet, bien que les causes scientifiques existent à l'état latent en tout endroit, à tout instant, le nombre des sinistres serait très certainement moins élevé sans l'imprudence et la négligence des hommes qui, trop souvent, ignorent ou veulent ignorer les règles élémentaires de la prudence et de la prévention.

C. Les techniques de lutte contre le feu

Pour qu'un corps combustible brûle, il faut nécessairement qu'il se trouve porté et maintenu à une certaine température (degré d'inflammation) et qu'il ait dans l'atmosphère où il se trouve la quantité de comburant permettant la combustion. Il faut distinguer pour les combustibles liquides le point d'éclair, qui est la température à laquelle ce corps émet suffisamment de vapeurs pour que le mélange dans l'air puisse prendre feu au contact d'une flamme ou d'un point chaud, de la température d'inflammation, qui est celle à laquelle ce corps doit être maintenu pour que la combustion se poursuive. La température d'auto-inflammation est celle à laquelle doit être porté un corps pour qu'il puisse s'enflammer spontanément, même en l'absence de flamme ou de point chaud.

Pour obtenir l'extinction, il faut étouffer le foyer en l'isolant de l'oxygène ou procéder par refroidissement pour ramener le foyer à une température inférieure au degré d'inflammation, ou, mieux encore, agir simultanément par étouffement et par refroidissement du foyer. Pour cela, on peut séparer le combustible du comburant, soit en privant le foyer d'oxygène (coupure du tirage), pour descendre au dessous de la limite d'inflammabilité, soit en isolant le combustible de l'air en le recouvrant d'un produit extincteur. On peut encore abaisser la température en procédant par refroidissement ou, plus exactement, en transférant une certaine quantité de chaleur du corps en feu dans un autre corps celui-là incombustible. Cette méthode dite thermique est la plus employée, et l'eau apparaît comme étant l'un des agents possédant les meilleures qualités pour ce genre d'opération.

Avant d'examiner les qualités propres aux différents produits extincteurs utilisés de nos jours, il est utile de rappeler les classes de feu qu'ils peuvent avoir à combattre.

1. Les différents feux

Les feux de la classe A (feux dits secs) intéressent généralement des matériaux à base de cellulose tels que le bois, tissus, papier, etc., dont la combustion peut-être vive, avec flammes, ou lente, sans flamme mais avec formation de braises incandescentes.

La classe B est celle des feux de solides et liquides, dits gras. Tels sont les feux d'hydrocarbures et de solvants divers (alcools, cétones, etc.).

La classe C est celle des feux dits de gaz (méthane, propane, butane, gaz de ville, etc.).

Certains feux d'un caractère particulier n'ont pu à ce jour être répartis en classe bien définie (feux de métaux, de plastiques, etc.).

Il s'agit là de la classification française. Certains pays ajoutent la classe D (feux survenant en présence de conducteurs électriques sous tension) et la classe E (feux spéciaux, principalement de métaux).

2. Les produits extincteurs

a) L'eau

Lorsqu'on projette de l'eau sur un foyer, elle s'échauffe et se vaporise en même temps que la température du foyer s'abaisse peu à peu. L'extinction se produit lorsque la masse du combustible est amenée au dessous de son point d'inflammation ou de combustion. L'eau est très efficace pour combattre les feux de catégorie A et certains feux de catégorie B (hydrocarbures lourds). Il faut noter que l'eau, non seulement refroidit le foyer, mais également coule sur la surface de celui-ci et l'isole ainsi de l'air.

L'eau restant très peu de temps en contact avec la masse, il faut obtenir le plus rapidement possible l'élévation maximale de sa température. C'est la raison pour laquelle on utilise souvent l'eau en pulvérisation de façon qu'elle absorbe plus rapidement une plus grande quantité de chaleur. La non-conductibilité électrique de l'eau utilisée en jet pulvérisé présente un très gros avantage par rapport au jet plein ou "jet bâton".

Le pouvoir extincteur de l'eau se trouve amélioré sensiblement par l'adjonction de produits "mouillants" employés surtout en pulvérisation. Les mouillants sont des composés synthétiques tensio-actifs; leur pouvoirs mouillants

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