Infinité Du Savoir

e du monde ! L’état actuel des sciences est le résultat de son histoire : de nombreux acteurs ont échafaudé des systèmes de pensée des méthodes, des raisonnements et des résultats. Cette multiplicité a souvent toujours permis de confronter plusieurs principes antagonistes : il n'existe pas la science physique mais des sciences physiques. Certes, aujourd'hui, une vision particulière de la physique prédomine et est enseigné au plus grand nombre, mais les sciences ne sont pas des artefacts dogmatiques. De fait rien n'est totalement acquis, rien n'est totalement figé, déterminé, fini et tout reste soumis à l’expérience.

Par ailleurs, la physique a des répercussions sur le monde, et réciproquement, le monde a des répercussions sur la physique. Tout d'abord le « monde » doit permettre sa pratique : il faut donc une structure dans laquelle peut se développer cette connaissance : l'église catholique, par exemple, a essayé et essaye encore de restreindre le travail des physiciens. Lorsque Galilée a développé le système héliocentrique, l’église a qualifié cette vision du monde d’hérésie et s’y est fermement opposée. Aujourd’hui encore, elle tente de limiter les recherches en lien avec l’origine de l’Univers « avant le Big Bang, c'est nous, après c'est vous [les physiciens] ». Par ailleurs, lorsqu’elles sont permises, les implications des sciences physiques ne se limitent pas aux frontières d'un laboratoire : une grande partie des éléments constituant le monde sont les résultats d'avancés scientifiques ou d'avancées technologiques, si tant est que l'on puisse distinguer une frontière nette entre ces deux termes à la suite d'une longue bataille sémantique. De nos jours, les recherches en sciences physique sont encouragées voire menées par les états et/ou les institutions privées : le premier exemple qui nous vient à l’esprit est la bombe atomique, mais nous pouvons aussi citer le transistor et l'ordinateur portable, l’énergie solaire... Il y a bien longtemps, les grecs ont développé de nombreuses machines, les chinois la poudre à canon, etc. Par extrapolation nous pouvons supposer que les constructeurs des pyramides ou de châteaux forts devaient posséder des rudiments de physiques... L'ensemble des liaisons entre les sciences physique et le monde réels ont eu des répercussions plus ou moins grandes et les évolutions de ces deux mondes sont en définitives interdépendantes.

Etudier l'Histoire ne peut être restreint à étudier une suite parfaitement ordonnée d'évènements datés, l'histoire est l'album photographie du monde, mais l'enchainement des photos est le produit d'une évolution, une évolution économique, sociale, technologiques, scientifique, physique, … les légendes de chaque photo sont les synthèses de la multitude de facteurs responsables…

En généralisant, nous sommes en mesure de considérer que chaque domaine de connaissance est en réalité un système de pensée dynamique en interaction avec les autres ; de fait l'ensemble des connaissances répond elle aussi à cette définition.

Il paraît maintenant clair qu'il est impossible d'appréhender le monde dans sa globalité car la connaissance semble infini. C’est pour cette raison que nous pouvons nous demander si la connaissance peut, et doit, demeurer une finalité. Devons-nous accepter cette impossible