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ispensation des médicaments prescrits ou en délivrance libre. Cette gestion est rendue complexe par la pléthore des marques et des conditionnements. Le pharmacien est constamment obligé de faire des choix les plus objectifs possibles et d’assurer le contrôle des dates de péremption. Certains médicaments sont retirés du marché ou contingentés ; proposer des alternatives, questionner les ¿rmes, explorer les disponibilités dans

Santé conjuguée - janvier 2011 - n° 55

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Mots clefs : pharmacie, médicaments, métier, soins de santé primaires, interdisciplinarité.

Du futur des métiers

aux métiers du futur

d’autres pays sont autant de tâches. D’autre part, il est également important de tenir compte de la situation ¿nancière des patients. Il n’est pas rare que certains d’entre eux fassent le tri dans les médicaments prescrits. Le pharmacien peut jouer un rôle d’information sur les alternatives plus accessibles. Dans ce domaine, la concertation avec le médecin de famille est essentielle. Répondre aux demandes des patients, être un centre de tri et gérer les plaintes L’of¿cine est par nature facilement accessible et les conseils y sont dispensés gratuitement. Le pharmacien est ainsi confronté à des demandes ‘santé’ de toutes natures (allopathie, homéopathie, phytothérapie, bandagisterie...) qui exigent de sa part une compétence large. Lors de plaintes formulées par le patient, il n’est pas à même de poser un diagnostic, il n’en a pas les compétences ni la formation, cependant, il doit pouvoir être attentif à certains symptômes (que nous appelons les ‘signaux d’alarme’) qui lui permettent de référer à bon escient le patient vers son médecin de famille ou, le cas échéant, de dispenser une médication de conseil. C’est une mission essentielle ! Et donc plutôt qu’un ‘concurrent’ du médecin de famille, le pharmacien devrait plutôt être perçu comme un partenaire. C’est à mon sens un des premiers objectifs ‘santé’ ; il est majeur et s’inscrit par essence dans la première ligne des soins de santé. Accompagner les délivrances des médicaments prescrits et non prescrits, assurer le suivi pharmaceutique Le pharmacien est le dernier rempart entre le médicament et le patient. La majorité des médicaments délivrés en of¿cine sont des médicaments prescrits, leur dispensation est donc l’activité of¿cinale la plus importante. Lors d’une première délivrance, le pharmacien doit s’assurer de la validité de l’ordonnance, de la bonne compréhension par le patient de la posologie après l’avoir véri¿ée, de la durée du traitement, de l’indication ; il contrôle les éventuelles interactions ou contre-indications ; il informe sur les effets indésirables majeurs

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et le moyen de les minimiser (moments de prise, conseils annexes). Des contacts avec le médecin de famille sont parfois nécessaires et justi¿és a¿n d’éclaircir certains points ou de discuter de problèmes particuliers. Il est important que la crédibilité des différents acteurs soit, dans ce contexte, respectée. Lors d’une délivrance réitérée, il est également important de questionner le patient sur la posologie effective, les problèmes rencontrés avec le traitement, les raisons éventuelles de non observance. On remarque que la teneur des propos tenus au médecin ou au pharmacien est parfois divergente, c’est évidemment fortement conditionné par le type de relation que le patient entretient avec ces derniers. De plus en plus d’outils sont développés par les associations professionnelles et les sociétés de formation continue a¿n d’améliorer et d’encadrer autant que possible la dispensation des médicaments (¿che de conseils à l’attention des patients) ou la gestion des plaintes (outils d’aide à la dispensation, méthode QUIDAM1). Au même titre que le médecin, le pharmacien joue un rôle de sentinelle et participe à la pharmacovigilance via les ¿ches jaunes ; voilà encore un exemple où la concertation pourrait être utile ! Jouer un rôle préventif, éducation à la santé Les pathologies chroniques liées à de mauvaises habitudes de vie sont en croissance, le pharmacien peut, vu la fréquence des contacts, renforcer les messages d’hygiène de vie prodigués par d’autres acteurs de santé et conduire, s’ils sont bien menés, à des modi¿cations de comportement à risques. Assumer un contrôle administratif de l’assurabilité du patient et appliquer le tiers-payant Le pharmacien est tenu lors de chaque dispensation de contrôler l’assurabilité des patients (lecture carte SIS, attestation CH IV2,...), il est un acteur important de l’assurance sociale et l’informatisation de l’ensemble des of¿cines a contribué à augmenter la qualité de sa démarche.

1. Quidam est une méthodologie structurée d’analyse des plaintes qui permet au pharmacien de référer vers le médecin de famille ou a contrario de proposer une médication de conseil ou de dispenser des modi¿cations d’habitude de vie. 2. Ch IV : liste de médicaments soumis à une autorisation de remboursement préalable auprès du médecin conseil de l’organisme assureur. 85

Cahier

Pharmacien d’officine, un acteur santé de première ligne ?

Assurer la viabilité de son of¿cine Une of¿cine est une véritable PME, sa gestion demande de plus en plus de constance et de compétences. Il n’est plus rare de voir aujourd’hui une of¿cine faire faillite. Le pharmacien doit donc être un acteur de santé, un bon gestionnaire et un bon meneur d’équipe of¿cinale. Des fonctions qui ne sont pas incompatibles et qui, sans nul doute, se renforcent l’une l’autre.

La Belgique possède un réseau of¿cinal dense, bien réparti et facilement accessible. Il n’empêche d’aucuns souhaiteraient libéraliser le secteur, et permettre l’implantation libre des of¿cines ce qui, au vu de la rentabilité actuelle, se ferait au détriment d’une meilleure approche santé.

Un métier en évolution

Suite à la publication de l’arrêté royal 2009 et du guide des bonnes pratiques pharmaceutiques of¿cinales, nombre de modi¿cations ont été induites dans la profession. Une démarche qualité A partir de 2012, chaque pharmacie devra disposer de son propre manuel de qualité qui vise à obtenir une qualité optimale des diverses activités of¿cinales, à la démontrer, à en assurer la traçabilité et à inciter à une amélioration constante des pratiques. Certaines dispositions sont déjà obligatoires aujourd’hui comme par exemple les ¿ches de pesées et les rapports de préparation pour les préparations magistrales et of¿cinales, le contrôle de la chaîne du froid ainsi qu’une liste du matériel obligatoire. Un nouveau système de rémunération (NSR) pour les médicaments remboursés Ce nouveau système, entré en vigueur le 1er avril 2010 dissocie le revenu du pharmacien de la marge économique du médicament. En d’autres termes, la rémunération n’est plus liée au coût du médicament. Ce NSR est budgétairement neutre pour l’INAMI et les pharmacies, et l’intervention du patient (ticket modérateur) reste inchangée. Une enveloppe globale a été dé¿nie pour le secteur et à l’intérieur de celle-ci 20 % sont encore liés à la marge économique (censés couvrir les coûts d’exploitation liés aux prestations et services), 75 % sont des honoraires de base qui rémunèrent les soins pharmaceutiques (dé¿nis dans le GBPPO5) et 5 % d’honoraires spéci¿ques (1ère délivrance, Dénomination commune internationale, Ch

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Une période d’incertitude

En Belgique, les pharmaciens d’of¿cine ont encore le monopole de délivrance des médicaments. Celui-ci est, comme pour d’autres professions, remis en cause par les règles de libre concurrence et de libre circulation des marchandises de l’Union européenne. Le médicament est-il une marchandise comme les autres ? Les médicaments non soumis à prescription pourraient quitter le secteur of¿cinal et être vendus par d’autres acteurs économiques sans lien avec la santé. Cette perspective irrite au plus haut point les nombreux pharmaciens qui jouent correctement leur rôle. N’oublions pas que le statut de ces médicaments permet à leurs producteurs d’en faire la promotion auprès du grand public. Le ‘vulgaire’ paracétamol3 est-il si anodin ? Le nombre de conditionnements et de marques, les gammes ombrelle où il se ‘cache’ augmentent aussi le risque d’intoxication. L’ibuprofène est-il un médicament de choix en automédication chez un patient utilisant des médicaments pouvant provoquer une insuf¿sance rénale fonctionnelle (diurétique, IEC4, sartans, aliskirène) ? Ou un anticoagulant coumarinique ? Ou traité par méthotrexate, metformine… ? Un médicament effervescent chez un insuf¿sant cardiaque ? Du lopéramide chez un voyageur des tropiques avec température ? Le pharmacien est le seul acteur de santé capable de croiser l’historique médicamenteux du patient ou son état pathologique avec son désir d’obtenir tel ou tel médicament en délivrance libre.

3. Le paracétamol est l’antidouleur et l’anti¿èvre le plus utilisé. Il se retrouve dans de nombreuses marques,

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