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Souvenir De La Nuit Du 4

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s : le « rameau bénit sur un portrait », « l’armoire en noyer », la « toupie en buis ». Ces adjectifs et ces compléments du nom créent un effet de réel. Il faut préciser que Victor Hugo a réellement assisté à cette veillée funèbre. Il y a, dans ce poème, un aspect biographique.

Le corps de l’enfant

Le champ lexical du corps nous révèle toute l’horreur du crime : « son œil farouche », « ses bras pendants », « son crâne », « ses pauvres cheveux », « sa tempe ». Le poète insiste également sur les blessures mortelles : « On pouvait mettre un doigt dans les trous de ses plaies » ou encore les deux suivants : « Avez-vous vu saigner la mûre dans les haies ?/Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend. »

Un symbole christique

Ce corps est celui d’un innocent sacrifié, assassiné, d’où les références à Jésus : l’antonomase (« un Jésus »), le linceul (dans la dernière strophe notamment), la plaie dans laquelle on peut mettre un doigt (évoquant par là même saint Thomas) ou même les « bras pendants ».

Le discours de la grand-mère

Une grande partie de la première strophe est constituée du discours de la grand-mère, discours rapporté directement comme le montrent les tirets, le présent, l’utilisation du « je » ou encore des verbes de parole (notamment « cria » qui indique la colère et l’indignation). Elle ne comprend pas pourquoi son enfant est mort, lui qui « n’a pas crié vive la République ». La rime (« explique ») annonce la strophe suivante dans laquelle Hugo apporte des explications.

II - Un écrit satirique

Dans cette dernière strophe, Victor Hugo prend la parole (voyez le présent utilisé : « aime », « convient », « sauve », etc.).

Le poète raille Louis-Napoléon Bonaparte. C'est ce que montre l’énumération : « Il lui convient d’avoir des chevaux, des valets, de l’argent pour son jeu, sa table, son alcôve,/Ses chasses ». Cet homme recherche le luxe et la flatterie : « Il veut avoir Saint-Cloud, plein de roses l'été,/Où viendront l'adorer les préfets et les maires ; »

Le poète a également recourt à l’ironie : « il sauve/La famille ». Mais comment pourrait-il sauver la famille, lui qui par son coup d’État, tue « des enfants de sept ans » ? C'est pourtant « cela » la politique que ne comprend pas la grand-mère (voir le premier vers de la deuxième strophe).

En s’achevant sur ces termes, le poème révèle son aspect satirique.

La satire consiste en effet à se moquer et attaquer quelqu’un ou quelque chose. Ce poème extrait des Châtiments bat en brèche Napoléon et les moyens criminels employés par celui-ci pour se maintenir au pouvoir et vivre dans l'opulence. Il rappelle que l'homme qui se fait sacrer empereur au suffrage universel (2 décembre 1852) est un assassin (2 décembre 1851).

Par la même occasion, le poète prend parti pour le peuple qui souffre (« les vieilles grand-mères ») et dont il défendra la cause dans Les Misérables.

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