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Vauban Et Les Fortifications De St Malo

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à défendre ; notamment grâce aux marées qui ceinturaient, à forts coefficients, la ville. Mais cela ne suffisait pas à l’évêque, il entreprit donc d’entourer sa cité de remparts, pour mieux protéger sa population contre les attaques des Francs et des Normands. De plus, celui-ci va décider de lâcher tous les soirs après 22H00, heure du couvre feu, une meute de 25 dogues sur les grèves afin de protéger les chantiers navals situés aux pieds des remparts.

Les travaux des remparts durèrent plus de 3 siècles (Du 12ème au 15ème). A la fin des travaux les remparts ceinturaient complètement le rocher. Les courtines (*) comportaient des archères (*), quelques canonnières (*) et des mâchicoulis (*). Elles étaient surmontées de créneaux et étaient séparées par de nombreuses tours, bien que peu hautes et peu larges. Voici la composition détaillée, à la fin des travaux : (CF DIAPO)

- 10 tours :

Saint Thomas (Nord)

De la Cloche (Nord-Ouest)

De la Découvrance (Ouest)

Mouillée (Sud-Est)

Des Cordiers (Sud-Est)

Beffroi (Est)

De la Poissonnerie (Est)

Carrée (Nord-Est)

« Petit Donjon » (Nord-Est)

- 3 portes :

De Bon Secours (Sud-Ouest)

Saint-Thomas (Nord-Est)

Grand Porte (Est)

- 2 Poternes :

Brevet (Sud)

De la Croix du Fief (Est)

- 1 fort :

Colifichet (Sud, hors de la ville)

Le baptême du feu des remparts eut lieu avant la fin de leur construction, en 1378 : c’est le premier siège de Saint Malo, organisé par les Anglais en représailles aux attaques malouines contre les iles anglo-normandes. Ceux-ci ont amené plus de 12000 hommes et 400 bombardes (*). Ce sont les malouins qui ont remporté la bataille, mais ils n’auraient pas vaincu leurs ennemis sans l’aide de l’armée de Duguesclin (*) qui à chaque offensive anglaise, obligeait les assaillants à réembarquer, par des charges de cavalerie.

B) Les accroissements aux temps modernes

Il y eut énormément de petites extensions des remparts, aussi bien pendant leur édification, qu’après la fin des travaux. Mais les véritables extensions commencèrent après 1661, date à laquelle « La Grande Brûlerie », un incendie, ravagea Saint Malo. Selon la légende, cet incendie aurait été provoqué par la veuve de l’apothicaire de Saint Malo qui faisait bouillir dans sa cour de la térébenthine, un matériau très inflammable. Cet incendie eut pour conséquence la destruction de plus de 300 maisons, qui étaient quasiment toute faites de bois, et l’endommagement des remparts. Tout fut restauré, les maisons furent refaites en pierre et les remparts furent rehaussés et élargis.

Quelques temps après cette catastrophe, en 1689, Vauban se rend à Saint Malo et imagine le plan de défense que l’on retrouve aujourd’hui. Il nomme également dans la même année son ingénieur architecte militaire en chef des fortifications de Saint Malo: Siméon De Garengeau. Vauban et Garengeau vont commencer par moderniser les remparts et le château, en y ajoutant par exemple des canons plus modernes et en y ajoutant des meurtrières (*), et par remplacer les anciennes tours par des bastions. Grâce à un plan d’amélioration des fortifications, toujours imaginé par ces 2 hommes, Saint Malo va gagner 1/3 de sa surface de 1700 à 1750. Ce plan eut lieu de 1708 à 1742 et il y eu 4 accroissements successifs (CF DIAPO) :

- Le premier accroissement eut lieu de 1708 à 1710. On l’appela « Accroissement du fief ». Il correspond à la création du quartier de Saint Vincent : Avant cet accroissement, le château n’était pas totalement inclus dans la ville, il était relié à la ville par la place Chateaubriand. Le vide qui correspond au quartier Saint Vincent formait une anse : l’anse de Mer Bonne. Celle-ci fut détruite ainsi que la tour de la poissonnerie et la poterne de la croix du fief. A la place, on disposa une courtine qui reliait le beffroi de la Grande Porte à la Tour Générale.

- Le deuxième accroissement eut lieu en 1714, cette fois ci au Sud de la ville. C’est la naissance des quartiers adjacents à la rue de Toulouse actuelle, gagnés sur la mer (entre la cale Dinan et la rue d’Estrée). Pour protéger cette nouvelle partie de la ville, on a construit au Sud Est le bastion Saint Louis (qui ne sera que partiellement achevé) et au Sud Ouest le bastion Saint Philippe. Entre les deux il y avait évidemment une courtine (dans laquelle est percée l’actuelle porte de Dinan). En revanche, la courtine qui fut construite entre le bastion Saint Louis et la Grande Porte fut construite à titre provisoire. Très logiquement, car situés sur l’ancienne courtine, la tour Battue et la poterne Brevet furent détruites. D’autre part, le petit fort Colifichet fut lui aussi détruit car jugé inutile (par rapport aux défenses des bastions).

- Le troisième accroissement eut lieu dès 1721 : c’est le remplacement du mur provisoire entre le bastion Saint Louis et la Grande Porte et l’achèvement du bastion Saint Louis. Cet agrandissement a fait gagné l’espace autour de la rue de Chartres car la courtine entre le bastion Saint Louis et la Grande Porte fut faite plus vers l’extérieur de la ville.

- Le quatrième et dernier accroissement de la ville par Vauban et son disciple eut lieu en 1736, cette fois-ci tout à fait au Nord de la ville. Vauban et Garengeau entreprirent de refaire la courtine, rectiligne et plus épaisse, entre le fort La Reine et la porte Saint Thomas. Celle-ci était courbe et peu épaisse, c’était le point faible de la ville. A cette occasion, la porte Saint Thomas ainsi que ses escaliers furent totalement refaits.

Voila pour les accroissements du 18ème siècle, les plus importants, tous faits par Vauban et Siméon de Garengeau. Il y eut un tout dernier accroissement au milieu du 19ème, mais celui-ci fut beaucoup moins important que les autres : C’est la rectification de la courtine qui reliait la Tour Bidoine et le fort La Reine. Elle fut refaite elle aussi rectiligne, il y a donc eu un petit gain d’espace.

C) L’armement de la ville à la fin du 17ème siècle

La ville de Saint-Malo était, au 17ème, armée dans plusieurs endroits stratégiques : sur le château, sur les remparts et sur les pontons.

L'armement du château était de 1 canon de 16 livres, 4 canons de 12 livres, 2 de 8 livres, 2 de 5 livres, 1 de 3 livres, 6 de 6 livres et 11 de 1 livre. L'ensemble était dirigé par 8 officiers sous les ordres desquels servaient 140 soldats.

Les batteries des remparts étaient armées de 2 canons de 48 livres, 6 canons de 36 livres, 11 canons de 18 livres, 2 canons de 16 livres, 7 canons de 12 livres, 2 canons de 10 livres, 4 canons de 8 livres, et 11 canons de 6 livres. Ces batteries étaient contrôlées par 15 canonniers de mer. Ces batteries étaient installées sur la Hollande, la batterie du Rempart, la Tour Bidouane, place Saint-François, le bastion de l'Eperon et le fort Colifichet.

Le ponton était armé de 6 canons de 24 livres servit par 2 officiers.

2) Le château

A) La construction du château

C'est le Duc de Bretagne, Jehan Prévin, qui décide d'entamer la construction du château en 1424 en édifiant le grand donjon, couronné de mâchicoulis, dont le toit est surmonté de deux tourelles de guet accolées l'une à l'autre. En 1475 le nouveau Duc de Bretagne, François II décida de construire une enceinte faisant corps avec la place et fit bâtir l'énorme tour Générale. Son oeuvre fut continuée par sa fille la Duchesse Anne, qui fit construire la tour Quic-en-Groigne qui a été terminée en 1505. Quatre autres tours vinrent enfin compléter l'édifice: la Tour des Dames au nord-est, la Tour des Moulins au sud-est et les moins imposants Petit Donjon et Tour carrée. Les tours sont réunies entre-elles par des courtines.

La tour de Quic-en-Groigne mesure 20 mètres de haut, a 22 mètres de diamètre et des murs épais de 7 mètres. La Générale haute de 21 mètres ne contient qu'une pièce qui servait de magasin à poudre. La Tour des Dames, ainsi nommée parce que les dames du Château y avaient le libre accès, présente une belle plate-forme aux dalles de granit légèrement bombées afin d'éviter la stagnation des eaux de pluie. Elle est haute de 14 mètres et les murs ont une épaisseur de 6 mètres. La Tour des Moulins est appelée ainsi parce qu'un moulin y était installé. Le Petit Donjon est une jolie tour fine et crénelée qui donne sur la plage de l'éventail. La Tour Carrée, parfaitement visible depuis le jardin des Douves est accolée à la Tour Générale.

B) La légende

La légende dit que la Duchesse Anne surnommée la "Duchesse en sabots" ait voulu que son château ressemble à un carrosse. Les quatre tours en étant les

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