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La Mondialisation

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uverte du monde. L’homme, pourrait-on dire, est un nomade par nature puisqu’il répugne à se cloîtrer dans un espace réduit et aspire, au contraire, au voyage, à la découverte et à l’exploration. Seulement, la longue période que les uns et les autres passent à l’intérieur d’un périmètre géographique donnée fait qu’ils s’y habituent parce qu’il y va de leurs intérêts personnels et du capital affectif qu’ils y ont constitué au fil des années. A ce sujet, un poète arabe disait :

L’Homme chérit tant sa patrie

Car sa jeunesse la lui fit aimer

Nombreuses sont les idées, les tendances et les théories qui ont acquis un caractère universel. Ainsi, le capitalisme et le communisme ont pour commun dénominateur de vouloir atteindre à l’universalité. Or, si le communisme tendait à gagner l’ensemble de la planète, ne voilà-t-il pas que le capitalisme est en train de s’ériger en ordre mondial exclusif.

Toutefois, la fibre universaliste qui existe chez l’Homme n’est pas toujours mue par l’intention de faire main basse sur les territoires d’autrui comme ce fut le cas avec les anciens empires et les nouvelles puissances colonisatrices. Loin de viser l’asservissement des hommes, l’universalité était plutôt pour l’échange constructif, partant du principe que l’ouverture sur d’autres horizons est de nature à assurer la diversité, gage de réussite pour les entreprises aussi bien individuelles que collectives.

Ce monde vaste et ouvert a accueilli les valeurs communes à tous les êtres humains sans qu’aucune frontière ni aucune autorité ne fît obstacle à leur diffusion. Les idées, les valeurs, les principes et les tendances religieuses ainsi conçus sont dits universels.

La notion d’universalité a marqué les religions qui sont nées pour inciter l’Homme à prendre soin de son environnement. Ainsi, le principe de lieutenance de l’Homme sur terre selon lequel Dieu délègue à l’être humain la tâche de s’occuper avec sagesse de la terre que le Tout Puissant lui a léguée est un principe qui est en harmonie avec l’instinct humain qui repose sur l’universalité. Le fait que le Coran a appelé l’Homme a élargir l’horizon de sa pensée et à braver les frontières géographiques montre que la mission islamique est à vocation universelle. Dieu dit : “Dis, Allez par la terre et regardez”. (les fourmis, l’Araignée, Rome).

Le Tout Puissant s’adressa au prophète dans ces termes : "Nous t’avons seulement envoyé comme une miséricorde pour les mondes" (Les Prophètes, XXI, 107). Ainsi, en s’adressant à l’humanité entière, Dieu a utilisé l’expression "Ô gens" car le message de l’islam est général et partant, universel. En islam, Dieu est le Seigneur des mondes et non pas uniquement celui de la péninsule arabique, berceau de la religion musulmane.

Cet esprit, on le retrouve dans l’appel à la cohabitation universelle lancé dans le Coran, appel qui a devancé dans le temps les appels des organismes internationaux. Ainsi, peut-on lire dans le verset 64 de la sourate Al Imran ce qui suit : "Dis : Ô gens du Livre ! Venez à une parole commune entre nous et vous : nous n’adorons que Dieu ; nous ne lui associons rien, nul parmi vous ne se donne de seigneur en dehors de Dieu". Cet appel a connu sa véritable consécration quand l’islam a considéré nulle et non avenue toute distinction basée sur la race, l’appartenance groupale ou tribale, la couleur ou le sexe, rejetant ainsi les pratiques qui avaient cours chez les peuples de l’ère préislamique tant dans la péninsule arabique que partout ailleurs dans le monde. Dieu s’est adressé à l’humanité en ces termes : "Ô vous, les hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle. Nous vous avons constitués en peuples et en tribus pour que vous vous connaissiez entre vous." (Al Hujurat, XLIX, 13).

Dans ce verset, on peut déceler les trois principes qui fondent l’universalité de l’islam : (1) tous les hommes sont universellement égaux, (2) peuples et tribus jouissent du droit à la différence (le verset cite des exemples de différence légitime), (3) Sauvegarde de l’existence d’autrui afin de ressortir les spécificités et de permettre aux humains de se définir à travers ce qui les distingue les uns des autres, d’où la pertinence de l’échange et de la connaissance mutuelle (pour que vous vous connaissiez).

Réaliser l’unité dans le vaste cadre de l’universalité, passer outre les différences sans ignorer les spécificités, comprendre les spécificités des uns et des autres, voilà le triptyque harmonieux sur lequel se fonde l’islam pour asseoir son universalité et faire régner le respect entre les êtres humains ; car sans ce respect, il ne saurait être question ni d’entente ni de coopération.

L’universalité de l’islam qui se définit comme une communauté unique fondée sur le dévouement à Dieu n’a jamais été imposée par la force du glaive : aucune intention expansionniste, aucun autoritarisme ni aucune hégémonie ne l’ont animée. Au contraire, l’appel à l’islam se faisait par la sagesse, la bonne exhortation, la discussion courtoise, sans aucune contrainte en matière de religion, sans visée colonialiste, sans exclusion de l’autre et en parfaite cohabitation avec les autres religions révélées dont l’islam reconnaît les prophètes et les saints livres.

Dans le cadre de cette universalité jalonnée par les préceptes de la religion et de la vertu, les sages et les savants arabo-musulmans, en appelant à la suppression des frontières en matière de science et de savoir, ont lancé la fameuse devise : "Sciences sans frontières" et ont par là-même, incité à chercher le savoir depuis la naissance jusqu’à la mort et quand bien même il serait en Chine. Ce pays, ayant en tout temps été la métaphore de la contrée lointaine. Les Musulmans sont allés jusqu’au bout de leur devise dans la recherche et les échanges scientifiques ; d’aucuns ont poussé l’audace et la curiosité jusqu’à sillonner le monde malgré le peu de moyens dont ils disposaient alors et les immenses difficultés que posait le voyage autant par voie terrestre que maritime. Nonobstant tous ces écueils, ils ont fait œuvre d’explorateurs en se frottant aux autres cultures et en contribuant notoirement à maintes civilisations. Ces historiens et ces géographes voyageurs ont rapporté de leurs pérégrinations une représentation plus claire de la géographie de la terre et étudié sa climatologie et ses spécificités humaines, architecturales et intellectuelles.

Propriété de l’humanité entière, les civilisations sont d’essence universelle car elles sont le fruit du brassage de différents modes de pensée et de vie et marquées du sceau d’une créativité que nous pouvons, sans risque de nous tromper, qualifier d’universelle.

En effet, la civilisation qui se replie sur elle-même ne tarde pas à sombrer dans le déclin tandis que les civilisations ouvertes sur les autres évoluent, prospèrent et prennent de l’ampleur à travers le globe. Affirmer qu’une civilisation est le produit d’une seule nation ou d’une seule communauté est une grande méprise : les civilisations éminemment spirituelles ne se sont-elles pas inspirées des civilisations matérialistes et inversement ? la civilisation occidentale, par exemple, se définit comme judéo-chrétienne.

Qu’est-ce que la mondialisation ?

L’expression "village planétaire" n’a jamais aussi bien convenu au monde d’aujourd’hui : l’extension des réseaux de télécommunication, la rapidité par laquelle le monde communique, le démantèlement progressif des frontières, le rapprochement des identités et des nationalités, la suppression des titres de voyage, l’effacement des souverainetés internes et des États nations au profit des blocs économiques et des organisations internationales, sans oublier la prééminence de la légitimité internationale sont autant de changements qui annoncent le retour au concept de l’universalité, non point sous sa forme originelle mais dans un cadre autrement plus vaste et plus propice à la circulation des informations grâce au développement technologique.

Du point de vue morphosyntaxique, "mondialiser", équivalent du terme arabe "a’awlama", est un verbe transitif (qui appelle un complément d’objet) et le substantif "mondialisation" un nom d’action qui suppose un sujet actant. Or, vu sous cet angle, l’on constate déjà que, du point de vue linguistique, le terme "mondialisation" est loin de dénoter la spontanéité que suggère, en revanche, le terme "universalité".

La mondialisation est le fait d’un sujet qui mondialise, c’est-à-dire qui dicte sa volonté et ses points de vue aux autres suivant un plan préétabli et ceux-ci n’ont qu’à se soumettre et accepter de se ranger bon gré mal gré. Il en va de même en pratique : le sujet mondialisant ne laisse à l’objet mondialisé aucune alternative, si bien que les chantres de la mondialisation ne répéteraient jamais assez qu’elle participe du destin de l’humanité.

Le moteur de cette mondialisation qui veut s’étendre à l’ensemble de la planète n’est autre que le régime américain. L’unipolarité qu’il incarne veut amener le monde entier dans son giron pour l’accorder sur ses modes politique, économique, culturel, social, intellectuel, comportemental et vital. Par

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