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Acte Iv Scene 5

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le nouveau roi de France . Il y mourut deux ans plus tard, en 1519.

L’œuvre : La Cène

Cette œuvre fut commandée par Ludovic Sforza à Léonard de Vinci pour le réfectoire du couvent des dominicains de Sainte-Marie-des-Grâces, à Milan. Elle fut peinte de 1495 à 1497.

Il s’agit de l’une des œuvres de Léonard les plus admirée tant pour la façon dont le thème est traité que pour la qualité de la composition, parfaitement étudiée dans le moindre détail.

1) Le thème

Léonard ne s’est pas inspiré ici de la façon traditionnelle de rendre la sainte cène (dernier repas de Jésus avec ses apôtres). Les versions antérieures à la sienne dégagent , en général, une atmosphère de paix et de tranquillité propre au moment culminant de ce banquet : celui de la bénédiction et de la communion. Il ne représente pas non plus le personnage de Judas isolé du reste des apôtres comme l’avait fait Andrea del Castagno. Léonard a choisi de restituer un moment de très grande intensité dramatique, puisqu’il s’agit de celui où Jésus annonce aux apôtres que l’un d’entre eux le trahira.

2) La composition

Pour rendre le caractère poignant de ce moment, Léonard a recouru à une savante articulation de l’espace, selon un schéma tripartite. La composition se fonde sur une rigoureuse symétrie.

La figure du Christ est la seule à faire face au spectateur et à se détacher avec netteté sur une zone de lumière provenant de la plus grande des trois fenêtres situées dans le fond.

Les douze apôtres se trouvent des deux côtés du Christ. Ils s’organisent en quatre groupes de trois : de gauche à droite :

- Barthélémy, Jacques le mineur, André

- Pierre (qui parle juste derrière Judas), Judas qui s’avance dans le tableau, Jean

- Thomas, Jacques le majeur, Philippe

- Matthieu, Thaddée et Simon

La magistrale disposition de ceux-ci, compte tenu de leurs gestes et de leurs positions – qu’ils soient debout ou assis – est étonnante. Les visages contribuent à accentuer cette tension du moment ; qu’ils reflètent la stupéfaction ou le doute, l’angoisse gagne le spectateur qui se voit entraîné dans le drame.

Chacun des groupes formés par les apôtres a une forme pyramidale. Le mouvement qui anime ces groupes contraste avec le statisme de Jésus.

C’est bien lui, sans aucun doute, qui domine la scène. Il en est le centre incontesté. Les lignes orthogonales, que le compartimentage du plafond rend parfaitement visibles, convergent vers un unique point de fuite qui se trouve au centre du visage de Jésus. Dans cette œuvre, Léonard a rigoureusement observé les lois de la perspective linéaire et centrale.

3) Quelques observations…

Derrière Judas, il y a une main qui semble en surnombre et qui tient un poignard.

Léonard de Vinci dans sa représentation de la Cène a donné aux disciples une allure un peu féminine. Cela a conduit à des spéculations sur le mariage de Jésus avec Marie-Madeleine. C’est cette œuvre qui est au centre du roman de Dan Brown « Da Vinci code ». C’est un roman de fiction appuyé sur des faits historiques qui prétend que Léonard a voulu représenter Marie-Madeleine à la dernière Cène à la droite du Christ. Mais cette figure est bien le disciple Jean. Il est souvent représenté comme un beau jeune homme aux cheveux longs. Il est invraisemblable de croire que les Dominicains, pour qui le tableau fut réalisé, aient accepté qu’il s’agisse d’une femme et que l’apôtre Jean soit absent. D’ailleurs, si on regarde le troisième personnage à gauche du Christ (Philippe), on peut aussi trouver qu’il ressemble à une vieille femme. Personne n’a pourtant mis en doute qu’il s’agit bien de Philippe.

4) La technique

Cette œuvre couvre une paroi d’une grande salle qui servait de réfectoire aux moines du couvent de Sainte-Marie-des-Grâces. Il faut essayer de se représenter les moines attablés côte à côte devant cette apparition de la dernière Cène. L’épisode n’avait jamais été traité avec tant de vérité et tant de vie. Le réfectoire semblait se plonger en une autre salle où le repas des Apôtres aurait vraiment eu lieu. Une lumière limpide inondait la table et donnait aux figures un extraordinaire relief.

Léonard n’a pas traité la Cène à la fresque (type de peinture murale exécutée, à l’aide de couleurs délayées à l’eau, sur une couche de mortier frais à laquelle ces couleurs s’incorporent) mais à la détrempe (peinture ayant pour liant de l’eau additionnée de colle ou de gomme). Cela explique pour beaucoup le très mauvais état dans lequel se trouve cette peinture murale. Pour peindre directement sur la surface du réfectoire il crut nécessaire de la recouvrir au préalable d’un enduit protecteur dont il avait entendu parler. Il envoya deux de ses élèves le chercher auprès de Mattias Lönch, scientifique qui s’était révélé maître dans l’art des enduits de protection. Malheureusement, celui-ci n’effaça pas les erreurs des maçons du réfectoire de Sainte-Marie-Des-Grâces, qui avait été reconstruit hâtivement, avec des moellons poreux, pleins de sels et d’acides.

La surface qu’il avait à couvrir présentait une difficulté par ses dimensions et le cadre architectural dont il fallait tenir compte : le sol et le mur n’étaient pas perpendiculaires. Léonard dut revoir toutes ses techniques sur la perspective pour pouvoir donner à l’œuvre ses véritables formes. Léonard dessina d’abord les silhouettes, puis leur donna un arrière-plan qui, en dépit des limites imposées par la hauteur du mur, semble spacieux, comme aéré : c’est un chef-d’œuvre de la perspective. La dimension de la peinture murale : 460 cm X 880 cm.

Pistes pédagogiques

Les nouveaux programmes considèrent les œuvres d’art comme des objets de connaissances spécifiques. Il est

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