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Fiche De Lecture De Sociologie Des Partiques Culturelles De Pierre Coulangeon

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ment le travail de Pierre Bourdieu dans La Distinction. Ainsi Pierre Coulangeon redéfini la notion d’Habitus : l’ensemble des dispositions des schèmes1 de perception et d’action, incorporés aux différents stades de la socialisation et qui reflètent les caractéristiques sociales. La notion d’habitus met ainsi en évidence les mécanismes d'inégalité sociale. L'habitus est le fait de se socialiser dans un peuple traditionnel. Il permet à un individu de se mouvoir dans le monde social et de l'interpréter d'une manière qui, d'une part lui est propre, et d'autre part est commune aux membres des catégories sociales auxquelles il appartient. Les habitus de classes contribuent à renforcer la cohésion interne entre les groupes sociaux.

Les cinq autres chapitres sont consacrés aux principaux domaines d’activités en termes de pratiques culturelles en tant que tel. Ils semblent se suivre dans un ordre décroissant en fonction de l’importance des pratiques en terme de public. Arrive en premier la plus dévoreuse de temps :

* La télévision (Chap II)

La télévision constitue ainsi « la principale activité de loisir culturel dans le monde occidental ». Cette activité est-elle devenue le nouvel opium du peuple ? Entrée dans les foyers français depuis les années soixante, la télévision est présente dans un ménage sur deux en 2003 (plusieurs postes par ménages). La part du budget attitrée à cette activité est considérable et augmente à mesure que les services proposés se diversifient : abonnements aux chaînes payantes, TNT, lecteur DVD… Il apparait selon l’auteur des usages différents de la télévision, ainsi trois grandes catégories peuvent être distinguées :

-les usages « structurels », la télévision en tant que bruit de fond

-les usages « relationnels », elle alimente les conversations et contribue à tisser du lien social

-les usages « cognitifs », elle prend une fonction d’apprentissage

Il ressort que la durée d’écoute de la télévision varie très fortement selon les catégories sociales elle est ainsi d’avantage regardée dans les classes populaires et notamment chez les ouvriers et les retraités. En parallèle les diplômés de l’enseignement supérieur sont les plus gros consommateurs de programmes culturels.

L’aspect de l’addiction est souligné par Pierre Coulangeon de même que le rapport honteux à la télévision amplifié par une dévalorisation sociale

Si la télévision est un élément structurant dans l’édification des styles de vies, elle peut aussi être une menace dans l’équilibre familiale en tant que révélateur des tensions internes et elle est également « le symbole de la participation à la consommation et à la culture de masse ».

Après la télévision, Pierre Coulangeon se penche sur la pratique culturelle « la plus légitime » :

* La lecture (Chap III)

Avant toute chose l’auteur note que les milieux de l’éducation et de la culture « s’alarment d’une crise de la lecture » pourtant il souligne « qu’on a sans doute jamais autant lu dans la société occidentale ». Pourquoi ce paradoxe ? Il faut rappeler qu’aujourd’hui la lecture est une pratique dite « savante », pourtant il n’y pas si longtemps elle pouvait être considérée comme dangereuse notamment avec le « syndrome du bovarysme ». La légitimité de la lecture est donc apparue avec l’émergence de l’audiovisuel.

Pierre Coulangeon souligne par la suite que la pratique de la lecture semble être plutôt stable. Pourtant cette relative stabilité dissimule une baisse importante de la part « des gros lecteurs » ainsi qu’une baisse des pratiques individuelles. Plusieurs facteurs sont mis en avant :

-l’alourdissement des emplois du temps (plus chez les cadres que les employés) qui favorise la pratique d’activités plus couteuses mais moins consommatrice de temps.

-la désaffection chez les jeunes nuancée par le fait que la lecture n’apparait pas forcement comme un loisir.

Selon Pierre Coulangeon la plus grosse grise que connaitrait la lecture serait alors le paradoxe scolaire qu’elle engendre. En effet selon d’autres sociologues, citer dans l’ouvrage tel que Baudelot, Cartier ou encore Detrez « en cherchant à imposer les normes de la lecture savante » cela entrainerait alors un « complexe » de ne pas avoir de plaisir pour cette lecture réservée à des initiés et découragerait une lecture ordinaire en la délégitimant et donc découragerait une lecture tout court.

Pierre Coulangeon s’intéressent ensuite à la pratique culturelle « la plus diversifiée » :

* La musique (Chap IV)

Premier constat est fait par l’auteur de l’omniprésence de la musique dans la vie quotidienne accentuée par la variété des supports et notamment l’apparition du téléchargement sur internet qui affranchit l’auditeur des contraintes liées à la production.

Pierre Coulangeon souligne également la préférence généralisée pour la musique dite de variété cela étant nuancé par le constat d’une plus grande variété des préférences chez les diplômés. Toutefois il est très intéressant de lire dans cet ouvrage la démonstration de l’atténuation de l’effet du diplôme sur l’écoute de la musique. Ainsi dans un contexte de « massification de l’enseignement scolaire les enfants des classes supérieures ont perdu leur pouvoir prescripteur dans le domaine de la culture savante » pour autant cela entraine-t-il un brouillage des frontières entre musique savante et populaire ?

Pour répondre Pierre Coulangeon met l’accent sur le fait que les goûts musicaux induisent une appartenance à un groupe. De plus il est clair, pour l’auteur que certain genre gagne leur légitimité à l’image du Jazz ou encore du Rock.

Vient ensuite les activités culturelles qui conduisent à produire mais aussi à consommer :

* Les pratiques amateurs (Chap V)

Elles sont définies par le sociologue Donnat comme étant « l’ensemble des activités pratiquées pour le plaisir à des fins personnelles » et regroupent des activités liées au domaine culturel et artistique mais également des activités de « semi-loisirs » ainsi que les TIC (Technologies de l’information et de la communication).

La première pratique amateur est la photographie pratiquée par 70% de français. Cependant cette activité n’est pas pleinement reconnue comme artistique. Arrive ensuite l’écriture pour 15% des français, mais elle reste une activité solitaire et les productions faites par les individus ne sont quasi jamais lues par une personne tierce. A noter selon l’auteur que la pratique de l’écriture « prolonge les dispositions et les attitudes de lecteurs ».

En ce qui concerne les pratiques de la musique, la danse et le théâtre Pierre Coulangeon se demande quel rôle jouent-elles dans la démocratisation de l’accès à la culture ? Si la musique est la plus répandue il apparait néanmoins que la pratique amatrice du théâtre de la danse et de la musique n’amène pas l’amateur dans les salles de spectacles professionnels. La question des Tic se pose enfin : est-ce une pratique culturelle ? et dans quelle mesure ? Pierre Coulangeon prend alors en compte la généralisation de l’accès à l’informatique domestique. Cependant il n’en reste pas moins un écart dans l’équipement d’un carde et d’un ouvrier. De plus la pratique des Tic est souvent liée à l’environnement professionnel. A noter également qu’un écart se creuse entre les générations face à cette activité.

Pour finir l’ouvrage est consacré aux pratiques les plus « rares et distinctives » :

* Les sorties culturelles (Chap VI)

Les sorties culturelles regroupent les visites d’expositions, de musées et de monuments, mais également les spectacles vivants tel que théâtre, danse, concert, opéra… le cinéma bénéficie d’un traitement spécifique car il se situe, selon l’auteur, « à l’interface des pratiques culturelles de sortie et des pratiques domestiques ». De ce fait la fréquentation des salles de cinéma est beaucoup plus importante que pour les autres sorties culturelles même si la concurrence de l’audiovisuel à fait son apparition les effets restent moindre sur la fréquentation. L’auteur note tout de même que le cinéma reste une sortie culturelle majoritairement pour les jeunes.

Quand l’auteur s’intéresse à la fréquentation des musées il souligne

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