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Acceptation du handicap

Dissertation : Acceptation du handicap. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  11 Janvier 2023  •  Dissertation  •  5 601 Mots (23 Pages)  •  445 Vues

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Promotion ME 2021

Vosgiens Julien

DOSSIER THEMATIQUE

DC3

Diplôme d’Etat de Moniteur-Educateur

Session 2023

SOMMAIRE

  • INTRODUCTION………………………………………………….…p 1
  1. Réflexion autour d’une problématique concrète..........................…......p 2  
  1. Elaboration d’un questionnement en lien avec la problématique…......p 3
  1. Choix des approches……………………………...…………………...p 5
  1. Approche médicale………………………….……………....p 6
  1. Approche psychologique…………………………………...p 12
  1. Communication avec l’équipe et situations………………………… .p 16
  • CONCLUSION………………….…………………………………...p 19

L’IRRUPTION DU HANDICAP DANS LA VIE  « ORDINAIRE »

-ACCEPTATION ET RESILIENCE-

  • Introduction 

Le S.A.M.S.A.H est un établissement médico-social faisant partie d’une association spécialisé dans l'accueil et l'accompagnement des personnes cérébro-lésées. Le S.A.M.S.A.H fait partie d’un complexe qui regroupe trois établissements spécialisés dans la prise en charge de personnes cérébro-lésées (Foyer d'Accueil Médicalisé, Service d'accompagnement à la Vie Sociale et donc Le S.A.M.S.A.H).

Le S.A.M.S.A.H a été créé le 02 juillet 2006. Sa capacité d'accueil est de 25 places et accueille des personnes cérébro-lésées âgées de 20 à 60 ans et résidant dans le département de l'Hérault (triangle Clermont l'Hérault, Lunel, Sète).

L’objectif de l'accompagnement proposé par le S.A.M.S.A.H est d’apporter en plus d’un accompagnement à la vie sociale, des soins réguliers et coordonnés grâce à un accompagnement médical et paramédical en milieu ouvert. Ce qui permet aux personnes cérébro-lésées d’accéder à une vie sociale en dehors des établissements spécialisés, en milieu dit «ordinaire». Cette prise en charge pluri-professionnelle (sociale, paramédicale et psychologique) vise à aider l’usager dans la reconstruction d’une vie sociale, tout en lui reconnaissant son handicap.

  1.   Réflexion autour d’une problématique

« constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ».

Telle est la définition d’un handicap selon la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

Même si nous ne sommes pas tous concernés directement ou indirectement par le handicap, nous sommes tous amenés à croiser un jour une personne en fauteuil roulant dans la rue, une personne trisomique dans les transports en commun, un enfant autiste à l’école ou encore une personne polyhandicapée de passage dans notre vie quotidienne

Selon la sensibilité de chacun et sa connaissance du sujet, les réactions se rejoignent bien souvent : nous la considérons comme « handicapée ».

La personne rencontrée se définie ainsi par son état visible, un statut qui nous apparait souvent comme acquis depuis la naissance ; Mais que savons-nous réellement de ces personnes et de leurs histoires ?

Pour certaines d’entre elles, le handicap a fait irruption dans une vie dite « ordinaire », les faisant basculer, le plus souvent de façon brutale, dans un monde inconnu. C’est le cas du public rencontré sur mon lieu de stage, des personnes victimes de lésions cérébrales acquises.

Les causes en sont  multiples : accidents domestiques ou de la route, accidents vasculaires cérébraux, tumeurs cérébrales, tentatives de suicides, maladies infectieuses… autant de causes pouvant potentiellement engendrer un handicap moteur, sensoriel, psychique et même dans certains cas mental auxquels peuvent s’ajouter différents troubles liés au parcours de vie de la personne (addictions, dépression…).

Le handicap peut donc survenir à n’importe quel moment de la vie, engendrant des conséquences médico-psycho-sociale, en d’autres termes la personne se retrouve confrontée à des difficultés  physiques, cognitives, comportementales et sociales. Cela implique alors une reconnaissance et un accompagnement à mettre en place dès l’évènement traumatique. Un suivi qui concerne les médecins, les professionnels soignants et éducatifs et bien sûr les familles et les proches.

  1. Elaboration d’un questionnement en lien avec la problématique

A partir des problématiques observées au sein du public bénéficiaire du service, je me suis interrogé sur les capacités de chacun à faire face à un bouleversement dans leurs parcours de vie, créant réellement « un avant » et « un après ». Leur capacités de se soigner avec pour chacun un parcours différent, d’accepter ou non ce changement de rythme de vie et enfin de se reconstruire ou de stagner de cette condition subie par un évènement que l’on peut qualifier de traumatique.

On peut alors soulever les problématiques d’acceptation et de résilience se manifestant ou non chez les personnes accompagnées.

Il est important dans un premier temps de définir ce que sont acceptation et résilience notions complémentaires mais pouvant se manifester de manière distincte.

L’acceptation selon la définition du dictionnaire est le fait de consentir, d’accepter. Cependant son sens peut varier en fonction des situations, on peut par exemple :

Obtenir l’acceptation, nous autorisant à obtenir quelque chose.

Accepter l’obligation, nous soumet à ce qui a été imposé.

Accepter des idées, nous permet d’être en accord avec des conceptions.

Autant de situation que de synonymes, l’acceptation fait référence à l’acquiescement, l’approbation, le consentement et même la résignation, observée dans l’acceptation de la fatalité par exemple.

Je citerai André Comte-Sponville : « Le bonheur suppose toujours l’acceptation de ce qui est, ce qui implique de renoncer à ce qui n’est pas. Cela ne veut pas dire qu’on oubli la souffrance. Il ne s’agit pas de dire que « tout va bien » accepter n’est pas approuver. Accepter ce n’est pas se soumettre[1] ».

C’est dans cette citation que je situe l’acceptation du handicap. L’acceptation de soi est un pilier de l’épanouissement personnel. Grace aux travaux de Brown (2001)[2] on observe que l’acceptation du handicap attribue de grands bénéfices dans l’augmentation de l’estime de soi. Une bonne estime de soi va favoriser l’acceptation des défis et critiques, l’augmentation de la résilience et l’implication. Selon Fanget (2003)[3] une bonne estime de soi est la base d’une bonne confiance en soi (croire en ses propres compétences) et une bonne affirmation de soi (avoir une bonne relation avec les autres tout en étant cohérant avec soi-même). La non-acceptation de son handicap augmente l’intolérance et empêche d’accepter le handicap des autres.

Favoriser cette acceptation augmente la prise de conscience des besoins des autres et facilite la socialisation avec les autres personnes. Dans le processus d’acceptation peut intervenir la notion de résilience. Comme vu précédemment il est important de différencier acceptation et résilience, en effet la résilience s’oppose parfois à la notion de « coping »[4] (de l’anglais to cope : faire avec, se débrouiller, s’en sortir).

La résilience elle, permet de dépasser son état actuel.

Après John Bowlby, qui a introduit le terme dans ces écrits sur l’attachement, en France c’est Boris Cyrulnik qui à la fin des années 1990, médiatise le concept de résilience. Encore une fois la résilience se définie différemment selon les domaines.

En physique c’est la capacité des matériaux à résister aux chocs.

En écologie c’est la capacité d’un écosystème, d’un biotope ou d’un groupe d’individus (population, espèces) à se rétablir après une perturbation extérieure (incendies, tempêtes, défrichement, etc…).

En informatique c’est la capacité d’un système à continuer de fonctionner, même en cas de panne.

En psychologie, et c’est la définition qui nous intéresse le plus, c’est l’aptitude d’un individu à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépits de circonstance traumatique.

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